Un été éternel [All Might X OC] (✿◠‿◠)

Chapitre 25

Durant l'après-midi j'ai pas arrêté d'aller de maison en maison pour rencontrer les habitants et leur poser quelques questions. Discrètement, hein ! En leur demandant comment était ma mère il y a quelques années, tout ça pour en découler à la question : La dernière fois que vous l'avez vu c'était quand ? Vous vous souvenez ?

La journée passa tellement vite que j'ai rien vu venir ! Et surtout, j'ai pas eu le temps de voir tous les habitants et surtout le barman du village ! Évident que je dois chercher par-là sachant que ma mère est alcoolique.

Je prends les dernières notes sur mon calepin avant de rentrer à la maison.

La lumière de la maison est allumée dans la cuisine et de la vapeur s'échappe par la petite fenêtre. C'est tellement satisfaisant de savoir qu'on est attendu chez soi. J'entre en toquant et je suis accueilli par un Toshi joyeux et souriant. Après une après-midi de recherche, je peux vous assurer que c'est le paradis !

Nous nous asseyons pour souper et demande comment s'est passé ma journée :

- Hé bien ça allait.

- C'était grave du coup ? Me demande-t-il.

- Euh...

Vite réfléchis !

- Il manquait d'effectif pour faire les toilettes des patients, rien d'exceptionnel. Inventais-je.

- Ok. Dit-il sans se douter de rien. Tu travailles les deux prochains jours n'est-ce pas ?

- Oui, à l'hôpital. Dis-je en replaçant une de mes mèches de cheveux.

À la fin du repas, nous lavons la vaisselle ensemble, ça finit rapidement en bataille d'eau, ce qui me permet d'oublier tous mes soucis. Nous finissons la bataille à l'étage mais de manière plus calme. Enfin vous voyez quoi ... !

Le matin, je reprends mon sac de la veille et je repars à la chasse aux questions. Je dépose un baiser sur le front de Toshinori avant de quitter la chambre.

Je passe toute la journée avec les habitants à leur poser des questions. Le barman m'assure que ça fait bien 3 ou 4 mois qu'il n'avait pas vu ma mère ici. Cette piste est donc fichue.

En y repensant, chose que je trouve bizarre, c'est que l'agent du commissariat m'a demandé le nom de ma mère alors qu'il la connaît très bien vu qu'elle a passé pas mal d'heures dans la cellule de dégrisement. J'aimerai bien aller fouiller dans ses souvenirs, histoire de vérifier ça.

Après la pause déjeuner, je me dirige vers le commissariat. À l'intérieur il n'y a personne, mis à part le gars dans la cellule, le même que la dernière fois. Je n'y prête pas attention.

Je tape sur la sonnette pour appeler quelqu'un, et c'est une femme de ménage qui apparait. Elle me demande de quoi j'ai besoin, je lui réponds poliment que j'aimerai voir l'agent, mais d'après la femme de ménage, il n'est pas là, il serait occupé. J'ai envie d'insister, mais je me retiens. Je la remercie et quitte le poste.

J'y retournerai dès demain.

Je marche pendant deux grosses heures jusqu'à la station essence qui est à l'extérieur du village, bar très connu des routiers et qui sert les meilleures gouffres de la région. Je m'installe directement au bar, le serveur s'approche de moi.

- Tiens, une nouvelle tête ! Qu'est-ce que je peux faire pour vous mademoiselle ?

- Une gaufre au miel, avec une limonade, s'il vous plaît. Je lui demande en souriant.

Astuce numéro 1 : dans un commerce, toujours consommer avant de poser des questions.

- J'aurai aimé savoir, ça fait longtemps que vous travaillez ici ?

- Ouep ! Ça fait bien deux ans déjà, mais j'ai pas pris une ride ! Dit-il fièrement.

- Je vois ça ! Dis-je en rigolant pour paraître sympathique. Vous avez dû en voir des routiers passer alors ?

- Ouaip tout un tas ! Mais notre clientèle la plus fidèle c'est les habitués, comme le vieux Joo ! C'est le vieux agriculteur juste à côté. Dit-il en me montrant avec son pouce la fenêtre montrant un champ. Y a pas un jour où il vient pas prendre le café ! Même quand il pleut !

Quel bavard celui-là, pensais-je.

J'acquiesce avec la tête à chaque phrase, comme si ça m'intéressait vachement. Bon assez parlé mon coco ! J'ai pas marché autant de temps pour tes histoires !

- Et dites-moi, vous n'auriez pas rencontré une Yumi par hasard ?

- Yumi ?! Vous la connaissez ? Ça fait un baille qu'elle n'est pas venue, je dirai bien 4 mois de ça, ce qui a baissé notre chiffre d'affaires... et c'est bien dommage.

- Nan justement je ne sais pas où elle est et je la cherche.

- Aucune idée mademoiselle. Désolé. Dit-il avant de quitter le bar pour aller servir des clients.

Rrraaah ! J'ai fait tout ça pour rien !

Je sors de la station essence et reprend la route en sens inverse. Sur le chemin, je relis toutes les notes que j'ai prises. J'ai la tête qui va exploser à force de réfléchir, mais bizarrement j'aime bien ça, je suis une mini inspectrice.

Je rentre à la maison épuisé d'avoir tant marché. Toshinori est attentif et remarque ma fatigue. Il me propose de me reposer sur le canapé en attendant le repas.

Je me détends en m'allongeant confortablement. Je regarde dans la cuisine Toshinori qui découpe des légumes avec délicatesse malgré sa force extraordinaire. Le bruit du couteau sur la planche en bois à quelque chose d'apaisant et je fini par m'endormir.

C'est un sommeil léger, vous savez ceux dont on entend tout ce qui nous entoure mais où il est trop difficile d'interagir. Bah là c'était ça. Et c'est un moment des plus apaisants.

Je repense à notre rencontre avec Toshinori et ça me fait sourire. Enfin pas pour de vrai, juste dans ma tête. "Est-ce que tout va bien ?" C'est les premiers mots que j'ai entendu sortir de sa bouche. Même sans le connaître, j'avais de suite remarqué son côté protecteur. Son côté héroïque.