dix-huit

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𝐽𝑈𝐿𝐼𝐸𝑇𝑇𝐸
𝑃𝐴𝑅𝐼𝑆


𝐽𝑈𝐿𝐼𝐸𝑇𝑇𝐸 𝑃𝐴𝑅𝐼𝑆

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9:33a.m

Je dépose le dernier carton dans le camion,  Hakim et Doums déposent, eux, le canapé gris dans le gros camion que Vincent a loué.

-Ça va ? T'as l'air fatiguée Chérie Iris me demande en posant une main delicate sur ma joue encore légèrement enflée.

-Oui oui, t'en fais pas, je lui souris fou doucement, sourire qu'elle me rend.

Je ferme les portes du camion, la gorge nouée.
Ces semaines ont vraiment été épuisantee, de toutes les manières possibles.






Quelques jours plus tôt





Je suis assise sur le canapé, un pot de glace dans une main, un livre dans l'autre, comme seul bruit de fond les gouttes de pluie tombant sur la ville enveloppée par la nuit. Mes yeux traversent les pages, déjà jaunies par l'usure, mais paradoxalement le livre a encore une odeur de neuf. Je n'ai pas pour habitude de lire des pièces de théâtre, mais "Roberto Zucco" a, j'avoue, eu mon cœur. L'écriture spéciale de Koltès et l'ambiance qui plane sur le livre, m'attire autant qu'elle m'effraie. Ce n'est pas des choses qu'on a l'habitude de lire, il faut s'accrocher.
J'apporte une cuillère de glace à ma bouche mais rien n'arrive à mes lèvres. Je soupire me rendant compte que j'ai fait tomber de la glace sur mon pull en laine. Sans grande envie, je sors de mon petit cocon et me retrouve dans la salle de bain, bien en bazar. Il y a du maquillage de partout, mes produits pour cheveux sont étalés de tous les cotés, c'est ridicule, on dirait que j'ai dix ans et que tous mes jouets sont étalés sur le sol de ma chambre.
Je retire mon pull et le passe un petit peu d'eau sur la tâche avant de le mettre dans la panière à linge sale, en espérant que je fasse une machine avant les quinze prochains jours...
Je me retourne dans ma chambre pour aller me chercher un nouveau pull, le lit est défait que du côté gauche, soit le mien, il faut que je pense à changer mes draps demain matin, ça fait une semaine que je ne l'ai pas fait.
Sa « lettre » est toujours posé sur sa table de chevet, elle n'a pas bougée, elle ne bougera sûrement pas avant un bon moment.

Je regarde mon téléphone lorsque celui-ci affiche « J'arrive dans 10 min », message provenant de Julio. Mon cœur s'accélère, j'ai dix minutes pour tout ranger, faire comme si j'étais la plus belle du monde, et pas terrée dans mon trou depuis cinq jours.

Je troque mon jogging noir contre un jean, mon pull contre un top noir à manches longues, je m'asperge de déodorant, attache mes cheveux en une queue de cheval haute, en essayant de limiter les bosses. Je range tout l'appartement à la vitesse grand V, la vaisselle pas faite: au lave-vaisselle, je remets les coussins en ordre, ouvre la fenêtre, puis je file me maquiller rapidement avec les produits de maquillages éparpillés de partout que je range au fur et à mesure dans une petite trousse de maquillage. Je me lave les dents en mets un petit coup de parfum.
Au moment où je ferme ma trousse de maquillage, j'entends la porte s'ouvrir.

Meraki [Nekfeu]Where stories live. Discover now