16. Une présence en Enfer.

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Parler de mes parents... C'est la derrière chose que je voulais. Mais pourtant il le fait alors que je préférerais encore rejoindre mon grand-père que d'en parler. J'ai trop mal. Je n'ai jamais su pourquoi il ne me portait peu ou quasiment pas d'importance. Mon départ à l'université l'a prouvé une nouvelle fois. Je n'ai pas eu une seule nouvelle. Alors avoir prévenu mes parents lors de mon accident, leur demander d'entrer dans ma nouvelle vie, c'est comme vouloir s'enterrer. Il n'avait nullement le droit et le pouvoir de le faire. Il m'a déçue comme toutes les fois précédentes.

Je me résulte à croire en lui, comme s'il n'était pas si mauvais alors qu'il n'en reste pas moins.

Et je crois en vérité, que je refusais de croire qu'il pouvait être si malsain et méchant, alors qu'il l'est.

Mes parents ne m'ont jamais apprécié ni aimé. Et je n'en sais la raison. Probablement, parce que j'étais proche de mon grand-père. Lui, ne s'entendais pas avec les miens et ça non plus, je ne sais pourquoi. Il m'avait promis de me le dire quand je serais plus grande.

Malheureusement, on sait tous que la vie en à décidé ainsi. Enfin, un tueur l'a décidé.

Je compte bien après mon diplôme, rechercher ce putain de tueur et l'anéantir comme il m'a anéanti. Je veux qu'il ait mal, comme j'ai mal. Qu'il souffre comme je souffre. Qu'il survit comme je le fais actuellement.

— Tu es un putain d'enfoiré Lazzaricci. lui craché-je n'aimant pas qu'il évoque le sujet de mes parent, en me tournant face à lui, qui pourtant ne peine pas à me regarder en retour.

La rage dans mes yeux. Je lui en veux, parce qu'au fond, leur venu à Conway, n'a fait qu'accentuer ma blessure. J'ai mal et encore mal. Ils n'ont présenté aucune once d'inquiétude pour moi. Ce qui me consolide dans mon idée, qu'ils ne sont pas venus par hasard, quelque chose les retient ici.

Ils préparent quelque chose, c'est certain.

Encore des affaires dont j'ignore la contenance. Il va falloir que je songe à élargir mes recherches en me portant davantage sur eux. Mes parents.

— Qui est Jordan Keller pour toi ? continu t-il dans ses questions douloureuses.

À l'entente de ce nom, mon rythme cardiaque tambourine à vive allure. Il ne devait pas me poser cette question. Il ne devait pas. Non. Mais il continue à m'accabler faisant ouvrir les blessures de mon coeur, devenues comme une habitude.

J'ai atrocement mal que je perçois de la difficulté à faire circuler une bonne respiration, l'accélérant. Mon sang me joue encore des tours baissant mon taux sanguin de manière basse.

La panique me gagne d'autant que je n'ai pas mes médicaments sur moi. Bordel.

Je le déteste.

D'un geste surprenant, je sens ses mains encercler les miennes, les réchauffant au passage. Son visage se rapprocher du mien, me murmurant que tout va bien avec ses lèvres prés de mon lobe gauche. Une de ses mains vient par la suite se frayer un chemin et se poser sur ma poitrine accélérante. Mon rythme montant en flèche, ne m'aide pas à retrouver mes esprits.

Cette question n'avait pas l'honneur d'apparaitre. Ni jamais. Tout cela est uniquement de sa faute. De la faute de Keller. Il a su réduire et anéantir mon quotidien. Ma vie.

S'il n'avait pas fait ce qu'il m'a fait au lycée, je suis certaine que j'irais légèrement mieux au delà de la souffrance que je ressens pour le deuil de mon grand-père.

— Soit forte... je suis là. me murmure t-il d'une voix tendre.

Ses mots ne me suffisent pas. La douleur est là. Toujours là.

INVINCIBLE TOME I & IIWhere stories live. Discover now