33. Positano.

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|| TW : violence physique et verbale ! ||

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Mon corps réveillé depuis quelques instant, je profite de la lumière de la pièce qui traverse les vitres de la chambre. Sa chambre.

Habillée comme la veille et lui aussi, nous nous sommes endormis dans les bras l'un de l'autre.

Étrange. Pourtant ennemis, il y a quelques mois.

Son souffle chaud contre le creux de mon cou, encore endormi, me procure toujours autant d'effet. Ce mec aura ma peau tant les émotions qui fourmillent dans mon corps ne cessent de se taire.

Il est tellement beau quand il dort. Calme et doux, j'apprécie le voir comme ça.

— Si tu savais tout ce que je ferais pour toi... murmuré-je à moi-même en le regardant toujours dans son sommeil.

Et c'est un son de porte qui finit par résonner dans l'habitacle de la pièce qui me sort de mes pensées.

Merde.

Jack !

Il ouvre par ailleurs la porte que je n'avais pas fermé à clé. Je me décale rapidement pour m'éloigner de celui qui dort.

— Ah bah les amoureux, vous voilà !

— Putain ta gueule Jack ! crié-je subitement et agressivement réveillant mon voisin.

Je ne peux pas m'entendre ce mot.

Il est trop... bizarre. 

Horrible, me rappelant des souvenirs poignants.

Ne comprenant d'ailleurs pas mon comportement, Jack s'en va en claquant la porte, énervé.

Putain.

Merde.

L'autre encore allongé à mes cotés, à présent réveillé, je le scrute du regard avant de me défaire de son emprise et de me barrer à mon tour pour rejoindre la salle de bain. Sa salle de bain en l'occurence.

Putain.

Pourquoi ? Pourquoi ?

Je ne peux pas me rapprocher de lui. C'est trop dangereux.

Ce mot qu'a sorti mon meilleur a révélé en moi un sentiment de peur.

Je ne peux pas ressentir de telles choses pour quelqu'un. En tout cas, pas pour lui.

Je ne peux pas.

Non.

Je ne peux pas...

Pas lui.

Ce mot est une claque mais au fond je remercie Jack de l'avoir prononcé. Il va me permettre de me remettre sur le droit chemin.

Et pour fuir ce mot, cette sensation, je dois le fuir lui.

Après l'Italie, je ne veux plus le voir. Je dois m'en tenir aux paroles que je lui ai prononcé il y a de ça, maintenant deux soirs.

Et en me regardant dans le miroir, ma mine du réveil me fait sursauter. Les cheveux en pagaille et ébouriffés, le visage tiré, il est temps que je prenne soin de moi.

Mais une marque dans le cou attire mon attention. Un bleu est apparu. Celui provoqué par celui que je m'oblige maintenant à oublier.

Son acte, sa force, sa violence, me reviennent en mémoire. Il faut que j'oublie pour que je chasse ces images de mon esprit.

INVINCIBLE TOME I & IIWhere stories live. Discover now