INVINCIBLE TOME I & II

T2 - 17. Addio.

ALCEO

— Alceo, nous retournons à Athènes demain, je sais que c'est compliqué pour toi avec l'arrestation de ton père, mais, j'aimerais que tu viennes pour finaliser ton stage. m'annonce ma référente de stage, Mme, Hélikos au téléphone.

Assis dans mon canapé je souffle. J'en ai rien à foutre de l'arrestation de mon père. C'est le dernier de mes soucis.

Ce qui me traîne dans l'esprit c'est elle. Encore et encore.

— Je serais la demain.

— Très bien. À demain.

Je raccroche. Je sais que je veux finir ce stage, c'est important pour moi mais je doute en être capable.

Mon esprit est brouillé par sa venue. Je suis complètement largué par la situation.

Pourquoi es-tu revenue ?

Je veux l'oublier mais dit-on pas que plus on veut l'effacer plus on y pense ?

Bordel. Que m'as-tu fais ?

Sans le contrôler mon téléphone toujours en main, je passe mon doigt sur le contact de mon meilleur ami.

J'ai besoin de l'entendre. Lui parler me fera du bien.

Seulement, est-ce que je dois lui dire ? Dois-je lui révéler son existence ?

J'en sais rien. Vraiment rien.

— Salut mon pote, comment vas-tu ? me fait-il en décrochant mon appel.

— Elliès. Je...

Directement, sans que je ne puisse dirigé cette discussion, je perds mes moyens dès ses premières paroles. Je n'arrive plus. Les larmes encore lourdes, coulent une nouvelle fois sur mes joues sans que je ne puisse conclure ma phrase.

— Eh mec, qu'est-ce qu'il y'a ? me demande-t-il un peu plus inquiet.

— Je... Elle...

— Tu l'a vu ? me sort-il presque subitement comme s'il savait ce que j'allais dire.

— Tu savais ? Tu savais qu'elle... enchainé-je subitement.

— Qu'elle est en vie ? Oui. Je... avoue-t-il avant que je ne le coupe.

— Et tu n'as rien dit ? dis-je abattu, abasourdit par cette ultime trahison venant de mon meilleur ami.

Putain, pas lui...

— Je... Elle ne le voulait pas...

— Non. Tais-toi. dis-je agressivement refusant de l'entendre plus longtemps, raccrochant à l'occasion.

Comment a-t-il pu faire ça ? Me faire ça ?

Je me sens si blessé, poignardé, si souffrant. Je ne pensais pas que je pouvais ressentir pire que ce que j'ai déjà souffert.

Pourquoi, moi, je dois vivre tous ça ? Je n'ai pas déjà assez subi ? Entre la mort de ma mère, mon enfoiré de paternel et les diverses trahisons dans mon entourage, j'estime avoir le droit à un peu de répit. Mais faut croire que je n'en ai pas le droit, tout simplement.

Ça fait si mal de l'admettre... putain.

Je n'ai presque plus personne sur qui compter.

Sauf ma nonna et Alessandro.

Sont-ils au courant eux ?

Comment tout à pu dégénérer à ce point ?

J'étais heureux avec elle, avec mes amis.. avec... j'ai plus de famille.