Chapitre 6

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Victoria

Il était parti. Comme ça. Je savais qu'il était sensible aux cris mais de là à claquer la porte...

Je décida d'aller le retrouver alors je pris une de ses motos et roula jusqu'à le rejoindre. J'adore savoir où il se trouvait, c'est comme si j'avais un contrôle sur lui, c'est très satisfaisant !

Il était au bord d'une falaise.

Lorsque je le vis assis là mon sang ne fit qu'un tour. Il voulait sauter ? Juste parce que je lui avais crier dessus ? Seulement pour ça ?

J'avança doucement vers lui. J'avais vraiment peur qu'il saute. Je m'assis à ces côtés sans dire un mot.

Il me remarqua et prit la parole.

Arrête de me localiser j'ai l'impression d'être un chien en laisse, dit il d'un ton sérieux en fixant le vide qui nous entourait.

Comme ça on est deux, répondis-je avec un léger rire. Il rigola avec moi.

Tu comptais sauter ? Dis-je plus doucement.

Il éclata de rire. Je vois pas ce que ma question avait de drôle, mais son rire était magnifique. Il avait l'air si sincère c'était beau à voir. Lui qui est toujours sérieux dans ces affaires.

Biensur que non, je trouve simplement cet endroit apaisant. Personne ne vient ici. J'ai l'impression d'être seul, sur une autre planète pendant quelques instant. Le monde dans lequel on vit est tellement mauvais que j'ai parfois besoin de faire des pauses pour suivre l'histoire, répond-il.

Je vais te laisser un peu seul alors, je voulais juste voir si tu allais bien tu es partis tellement précipitamment, dis-je en me relevant en faisant attention à ne pas tomber, ça serait un peu con de mourir comme ça.

Non, reste. S'il te plaît, dit-il en me regardant.

D'accord..., dis je en retournant m'asseoir.

Aucun de nous ne parle on se contente de regarder le vide et d'être présent l'un pour l'autre.

Ok ! J'ai une idée. Lèves toi, dis je en me relevant aussi.

Non je suis bien là, répond-il.

Oh, allez bouges ton cul je te dis ! lui dis-je en lui donnant un petit coup de pied dans les cotes. Il finit par se relever et par me dominer par sa grande taille.

Ok alors fais comme moi, dis-je avant de hurler le plus fort possible du haut de cette falaise.

Non je ne ferai jamais ça, dit-il en se bouchant les oreilles.

Allez fais pas ton timide ! Ça te fera du bien ! Vides tout ce que tu as en toi, Dis-je en hurlant jusqu'à ne plus avoir de souffle.

Je continue à hurler jusqu'à ce qu'il se décide enfin à y participer.

On était deux tarés qui hurlaient sur une falaise.

On finit par éclaté de rire. C'était agréable de mettre la tête hors de l'eau après toutes les révélations qu'il m'avait fait. Il avait raison, c'était comme si on était seul au monde. Un peu comme un rêve éphémère, ceux où on ne veut pas se réveiller parce qu'on sait que le réveil va faire mal.

...

Il faisait déjà nuit on voyait quasiment rien alors on décida de rentrer.

On mit nos casques puis on prit les motos et on démarra. On était côte à côte mais il accéléra et me doubla. Je le suivis mais je n'étais pas de son avis. Je le dépassa à mon tour et accéléra pour prendre de l'avance sur lui. Le paysage de nuit défilait à toute vitesse. Nous nous écartons pour éviter une voiture puis lorsqu'on l'avait dépassée on se croisa pour échanger nos places. C'était vraiment agréable.

Même sans parler on arrivait à se comprendre.

Je voulus freiner un peu mais je vis que mon action n'avait aucun effet. Un frisson me parcourra tous le corps j'étais a 254 km/h et je n'avais plus de freins. Je tourna ma tête vers Alvaro mais il n'étais plus à côte de moi il était repassé devant. Le stress montait en moi. Fallait il que je le rattrape pour essayer de lui dire que je n'avais plus de contrôle sur ma moto ou rester à l'arrière au risque qu'il ne comprenne pas mon problème ? J'avais cette boule au ventre, cette angoisse qui montait dans ma gorge et qui tordait mes cordes vocales. Les larmes parlaient pour moi.

J'allais donc mourir comme ça ? Quelle mort pitoyable putain. "Une jeune femme à perdue la vie car elle n'a pas réussie a freiner". Ridicule. Même dans ma mort je serrai une faible. Ils avait raison. Ne dîtons pas que dans la méchanceté il y a toujours une part de vérité ?

Je décida d'accélérer encore et de me mettre le plus proche de lui possible pour qu'il puisse m'entendre malgré nos casques et la vitesse. Je releva la vitre de mes yeux pour attirer son attention et qu'il voit mes larmes.

J'AI PLUS DE FREINS ! Hurlais-je le plus fort possible. Quelle ironie, j'ai hurler toute la soirée pour rire et maintenant je me retrouver à hurler pour vivre.

286 km/h

Malgré la vitesse et le stress je devais garder mon sang froid pour avoir une chance de m'en sortir.

Alvaro m'avait comprit. Il enleva son casque d'une main puis me parla.

C'EST QUOI CETTE MERDE ?! dit-il en enlevant son casque et en le jetant sur le coté de la route.

Il y a qu'une seule posibilité dit-il en faisant une pause. Il faut que tu sautes sur ma moto. On va se coller pour que ca soit plus simple, dit-il en se rapprochant de moi.

Son idée m'avait vraiment l'air foireuse. Ça avait l'air tellement simple à faire dans sa bouche, mais ce qu'il avait pas calculer c'est que pour sauter je devais me mettre debout sur une moto qui va à 286 km/h.

On était collé, je pouvais le toucher avec ma jambe. Il mit sa main droite sur mon volant afin de conduire les deux motos en même temps pendant que je me mettais debout.

Un faux pas et c'est fini. Une chute à cette vitesse n'a pour solution que la mort.

Je mis une jambe après l'autre afin d'être accroupie sur mon siège. J'avais tellement peur mon coeur me faisait mal, il était aussi affoler que moi. Je pense que même si je m'en sors mon cœur va me lâcher.

Je lâcha enfin mon volant et mis mes mains sur ses épaules afin d'avoir un appuie. Dès que je me sentis prête je sauta pour atterrir derrière lui. Il lâcha ma moto dans le virage et elle s'écrasa contre le rebord avant d'exploser.

Je mis mes bras autour de son torse et me colla le plus possible à lui. J'avais eus tellement peur que je me laissa aller a mes émotions. Je pleurai à chaude larmes contre son dos. J'avais survécue grâce à lui. Il aurait pu me laisser mais il a trouver une solution.

Il ralentis immédiatement et conduit beaucoup plus prudemment. En remontant ma main sur le haut de son torse je sentis son coeur battre vite, lui aussi il avait eut peur, mais il avait été resté fort.

...

Alvaro

En arrivant, nous sommes partis nous coucher chacun de notre côtés. J'arrive pas a comprendre pourquoi elle n'a pas eus de problème à l'allée mais bon tant mieux. Son frein à surement du claqué avec la vitesse.

Je monta dans ma chambre puis alla prendre une douche, j'avais eus tellement peur pour elle putain. Voilà pourquoi je ne voulais pas qu'elle sorte seule. Si je n'avais pas été là et qu'elle avait...non, je n'aurai pas pu le supporter. Je serai redevenu l'homme que j'étais avant et ça aurait été trop dur à vivre une deuxième fois.

Je sortis de l'eau quelques minutes plus tard puis alla au lit, j'étais fatigué, j'avais besoin de repos.

Avant de m'endormir je traina un peu sur mon téléphone j'avais reçu quelques mails et des messages de Mike. Rien de très important. Mais une notification s'afficha sur mon telephone et mon sang ne fit qu'un tour.

"La prochaine fois elle ne sent sortira pas vivante, je te l'assure."

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Dangereuse ObsessionWhere stories live. Discover now