Chapitre 12

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Victoria

Ça fait deux jours que je suis ici. J'ai passé la nuit dehors et j'étais juste, morte de froid. On est en été, mais la nuit est quand même fraîche ici. J'ai carrément du me coller à son cheval de merde pour me réchauffer un minimum.

Le bruit de la clé dans la serrure se fit entendre. La porte s'ouvrît et Alvaro pénétra en avançant vers moi. Il avait l'air assez heureux contrairement à d'habitude, je me demande ce qui a bien pus le mettre de cette humeur.

Ce soir nous sommes invités au bal annuel des Donnatelli, une robe est posé sur ton lit, sois prête pour 18h. Dit-il en laissant la porte ouverte pour que je puisses sortir.

Bipolaire le type. Un coup il me fait dormir dehors, et l'autre on va à un...bal ? Puis c'est réellement le moment d'aller à un bal sachant qu'à tout moment je me fais tuer ?

Je l'écouta et monta jusqu'à ma chambre, je vis une longue robe blanche fendue au niveau de la cuisse droite. Elle était splendide mais je ne compte pas la mettre. Je ne suis pas la petite poupée d'Alvaro qu'il habille quand bon lui semble.

Je ne vois pas réellement à quoi peut ressembler un bal en 2023 mais j'imagine qu'on n'est plus au Moyen-âge. Je chercha alors dans mes propres habits et pris une petite robe noire moulante sans être vulgaire. J'alla prendre ma douche puis je me maquilla légèrement avec un peu de crayon noir sous mes yeux, du mascara et un peu de gloss sur mes lèvres.

En attendant 18h je suis allé sur mon téléphone pour voir un peu si quelqu'un s'inquiétait un peu pour moi à force de ne pas avoir de nouvelle, mais rien. Je n'étais pas réellement déçue, je m'y attendais. Avant que toute cette histoire commence, ma vie était assez fade. Je suis le genre de personne à se plaindre sans pour autant faire en sorte de bouger les choses.

Il était presque 18h, alors je mis des talons noirs et descendis l'escalier. Alvaro m'attendais déjà à la même place que notre dernière soirée, mais cette fois il avait remplacer son éternel costume noir par un ensemble blanc assortis à la robe qu'il m'avait donné. Ridicule. Ils voulaient qu'on soit assortis ? Comme ces petites mamies avec leur chien ?

En me voyant arrivé son regard changea immédiatement.

Ce n'est pas la robe que je t'ai donné. Vas te changer, on va être en retard, dit-il d'un air agacé.

Non, je la trouve moche elle me met pas en valeur, dis-je en me rapprochant de lui.

Ma réponse ne lui plus pas et il s'avança vers moi me surplombant de ses larges épaules. Il était bien plus grand que moi mais malgré sa hauteur je ne lâcha pas le regard.

Écoutes moi bien. Sois tu vas te changer tout de suite, sois c'est moi qui le fait et tu sais que mes manières sont peu orthodoxes, dit-il avec une lueur sombre traversant ses yeux.

Le simple fait d'y penser suffit à me faire frissonner. Alors je remonta en haut mettre cette foutue robe puis nous nous mettons en route pour le bal.

Un bal. Ce mot ne m'a jamais fait rêver lorsque j'étais enfant. Contrairement aux autres petites filles de mon âge je n'ai jamais voulus être une princesse avec un faux prince qui n'est là que pour faire de nombreux enfants. Les histoires de princesses ne sont que des mensonges, et comme tous les mensonges ils vous font rêver.

Dans la voiture, aucuns de nous deux ne parlaient. J'avais fini par comprendre qu'il aimait le silence.

Une douleur horrible se contracta au niveau de mon ventre mais je ne dis rien, c'était surement du au stress de ces derniers jours.
...

Dangereuse ObsessionWhere stories live. Discover now