13. Dossier Rogersting

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Éden

Max, Madeline et moi étions installés dans le 4 × 4, les écrans de chacun connectés aux caméras de la salle et un silence régné dans la voiture.

Je repensais à ce que j'avais dit à Tanya avant de partir de la maison. Dire que je regrettais est faux, mais je ne sais pas ce qu'il m'a pris bon sang. Je l'ai vue descendre les escaliers dans son ensemble blanc qui lui allait à la perfection à sa peau un peu matte.

Je n'avais même pas pu prononcer un seul mot pendant plusieurs minutes avant que Léo ne me réveille de ma stupeur avec un petit coup dans les côtes.

Et puis elle m'avait regardé dans les yeux et je me suis perdu dans les siens, ces yeux d'un bleu m'avaient fait perdre mes moyens. J'ai ensuite réussi à me reprendre et lui mettre le collier. Par la suite, je ne sais pas pourquoi, au moment où elle allait partir, je lui murmurais ces mots.

Pourquoi ? Je ne sais pas. Oui, elle l'était, mais je ne l'aime pas, une fois ce travail terminé, elle disparaît de ma vie.

Tout ce qui m'arrive n'est dû qu'à l'excitation d'enfin retrouver ce qui m'appartient. Mon père me l'avait laissé et ce ne doit pas être pour rien.

Je compte sur elle et Léo pour pouvoir nous aider à avancer.

~~~~~~

Tanya

Léo et moi étions assis dans la voiture depuis quelques minutes maintenant aucun de nous deux n'avait prononcé un seul mot, Léo avait allumé une cigarette et je ne réussissais avec peine à réguler mon souffle, je ne faisais pas de crise, mais mon souffle était irrégulier. Léo dû le remarquer, car il me questionna des yeux tout en éteignant l'objet de mon calvaire.

- Tanya, tout va bien ?

- Oh oui désolée, mais j'ai un peu le stress. Je mens.

- Tu es sûr, parce que j'avais l'impression que tu étais surtout sur le point de faire une crise d'asthme. Il me dit suspicieux.

- Quoi, moi ? Non, ne t'inquiète pas, je ne suis pas du tout asthmatique. Je rigole nerveusement cette fois-ci.

Plutôt mourir qu'assumer cette faiblesse. Il me fixait encore quelques secondes avant de souffler un bon coup et de sortir de la voiture. J'allais faire de même, mais Léo coupa mon geste en venant m'ouvrir ma porte et me rendre la main afin de m'aider à sortir.

- Wow, mais quel gentleman, j'ai tellement de chance que vous soyez mon frère monsieur Beat. Je le remercie en prenant sa main.

- Que de belles paroles, mais mademoiselle Beat, je me sens beaucoup plus chanceux.

Nous partîmes tous les deux en fou rire, malgré mon manque de confiance envers eux, les moments passés en leur compagnie restent des souvenirs rares que je ne voudrais pas oublier. Il ne fallait pas que je m'attache, une fois la mission terminée, je pars et je ne les revois plus jamais !

Et surtout mon père reviendra dans la vie et c'est tout ce qui compte. Ma seule expérience d'amour familial ou encore de confiance vient toute de lui et il sera sûrement le seul.

Léo me tendait son bras et nous nous dirigeons vers l'entrée de la salle. C'est parti que mon calvaire commence, je déteste les soirées chics entre madame poutpout et monsieur macho. Heureusement, j'ai mon "frère" avec moi. Arrivée dans la salle, Léo nous mena directement vers le bar ou il nous commandait deux boissons. Un champagne pour moi et un bourbon pour monsieur.

Il pense être Damon Salvatore en moins canon celui-là ?

Je ne m'y attendais pas plus et observais chacune des personnes présentes dans la pièce. Mon regard tomba dans celui d'un homme qui devait bien me regarder avant que ne m'assoie au bar. Edward Cholqueman, l'homme que je cherchais justement. Je lui lançai un clin d'œil lui faisant comprendre que je l'avais pris en flagrant délit et rigolais avant de me lever et de lui faire signe de me rejoindre sur la piste de dance.

Clandestin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant