Clandestin

36. Trou noir

Éden

Mon souffle était court et la pluie tombait violemment sur mon visage. Je savais qu'elle était là, je savais ce qu'elle allait faire. Et je devais la stopper.

— Tanya ! Tanya !

Je criais son nom, espérant qu'elle me réponde et que je n'arrive pas trop tard.

Arrivé en haut, elle fait encore là devoir devant moi, mais un pied dans le vide. Les seuls mots qui réussissent à sortir de la bouche firent écho :

— Tanya, non s'il te plaît ! S'il te plaît non, je tiens à toi ne fais pas ça.

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Quelques instants avant :

Allongé dans le lit de Tanya, je gardais les yeux fixaient sur le plafond. Je n'arrivais pas à me rendormir et à savoir Tanya dehors et dans le mal me donnait la boule au ventre.

J'avais envie d'aller la voir, mais c'était impossible, elle voulait être seule.

Mais je la connaissais bien et je savais qu'elle allait se laisser submerger par ces émotions et se renfermer. La laisser seule était une très mauvaise idée. Je devais retourner la voir et lui faire changer les idées.

Je sortis et cherchais là où elle pouvait être allé se poser. Mais après avoir fait encore et encore le tour du jardin, je ne trouvais aucune trace d'elle.

Ne me dites pas que…

Non.

Je descendis à toute vitesse en direction du garage. La place de sa moto était vide. Elle était partie. Je devais la retrouver ! Je sortis mon téléphone et je recherchai son emplacement.

J'avais demandé à Léo d'installé un mouchard sur sa moto après sa petite excursion en ville.

Complètement paniqué, je réussis à la localiser et démarrait la voiture. J'en profitais pour envoyer un message à tout le monde afin de les mettre au courant.

S'il lui arrivait quelques choses, je ne pourrais jamais me le pardonner. Jamais. Je roulais bien au-dessus des limites de vitesse et je n'en avais strictement rien à faire. Mon téléphone m'indiquait qu'elle se trouvait près d'une rivière à quelques kilomètres d'ici.

Les battements de mon cœur accéléraient au même rythme que je me rapprochais d'elle. Les pires scénarios se formèrent dans mon esprit, faisant augmenter mon angoisse encore et encore. Je n'aurais pas dû la laissait partir seule et encore moins ne pas la retenir.

Je tournais et m'enfonçais sur une route menant sur un chemin de forêts. Prés de celui-ci se trouvait une moto, une moto que je connaissais très bien. C'était celle de Tanya et le pot d'échappement était encore chaud.

Je suivais le chemin qui à mon plus grand malheur ne faisait que de monter encore, ce qui ne voulait dire qu'une chose si elle se trouvait près d'une rivière. Elle se trouvait en haut d'une falaise et dans l'état dans quelle, elle était, elle pouvait faire n'importe quoi qui pourrait la tuer.

Il ne me restait plus que quelques pas et je pouvais apercevoir au loin l'ombre du corps qui était sans aucun doute celle de Tanya.

Je courrais et ce que je vis me pétrifia sur place.

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Tanya

Mon corps se figea sur place lorsque la voix d'Éden raisonna derrière moi. Il venait de dire qu'il tenait à moi. Quelqu'un tient vraiment à moi ! Je n'étais peut-être pas un cas désespéré après tout.