39. Un intrus dangereux

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Tanya

J'étais encore sous le choc et je n'avais pas encore réagi. Ma mère se tenait devant moi et me fixait comme si elle aussi n'arrivait pas à y croire. Je ne l'avais pas revu depuis le dîner chez les Brandson et je n'avais pas vraiment repensé à elle depuis.

Quant à Madeline, même si j'avais presque crié mon étonnement, elle n'avait même pas bougé dans son sommeil et paraissait même plongée dans un rêve profond.

— Meredith, mais que fais-tu ici ?

— Ton frère m'a appelé pour dire que tu avais été blessé, alors même si tu ne veux plus me voir, j'ai tout de même besoin de savoir que tu vas bien. M'explique-t-elle.

— C'est… c'est gentil de ta part, merci. Mais, tu ne devrais pas trop traîner, il y a un intrus ! Me rappelais-je en refermant la porte derrière elle.

— Cela explique le manque de garde autour de la maison. Éden n'aurait jamais laissé la maison sans surveillance. Surtout si toi et Madeleine, vous y trouvez.

Je ne pris pas le temps de lui répondre et tournais une épingle à cheveux que j'avais toujours sur moi dans la serrure. Léo m'avait expliqué qu'ils avaient perdu la clé, donc il m'était impossible de m'enfermer.

Une clé ou non, cette porte va se refermer, tu peux me croire. Je suis la fille de Frédéric Rogersting, ce n'est pas une serrure qui va me rapprocher un peu plus de la mort.

Le déclic m'indiquant que j'avais réussi retentit et je relevais la tête, fière de moi. Je fis de même avec les fenêtres avant de fermer les rideaux derrière moi. Enfin après avoir vérifié toutes les bouches d'aération, j'étais enfin un peu plus sereine.

Ma mère s'était assise près de Madeline et me fixait avec fierté. Le réchauffement et la fierté que me produisait ce regard me rappelait que je ne l'avais jamais reçu avant.

Même de papa.

Enfin comme ci c'était tout à fait normal, ma mère sortait une arme à feu de son sac et des cartouches avant de me la tendre et de s'en sortir une pour elle aussi.

Si j'avais su que ma mère était aussi badasse je ne l'aurais sûrement pas autant détesté. Mais, je ne comprends toujours pas pourquoi elle est partie si ce n'est donc pas à cause du danger.

— J'en suis sûr que tu as énormément de questions à me poser, tout comme moi, mais ce n'est certainement pas le moment. Lui chuchote, ai-je tout en caressant les cheveux de Madeline encore endormie.

Comme si l'univers m'avait entendu, des pas se firent entendre dans le couloir. Nous pouvions entendre distinctivement que l'homme forçait sur toutes les poignées et fouillait toutes les pièces.

Je ne sais pas qui ou bien quoi, il cherche, mais ce qui est sûr, c'est que cet homme est dangereux et que je ne le laisserais pas toucher à un cheveu de Madeline. Elle avait déjà assez souffert et ça ne se reproduira pas une deuxième fois.

Et, puis j'avais Meredith à protéger aussi. Je n'avais pas encore la réponse à toutes mes questions et j'allais les avoir.

— Allez mes jolies amies, où êtes-vous ? Je sais que vous êtes ici ! SORTEZ DE VOTRE CACHETTE ! se mit à crier l'homme qui forçait à présent sur la poignée de la pièce dans laquelle nous nous trouvions.

Ces cris réveillèrent Madeline et je mis ma main sur sa bouche avant qu'elle ne crie. Je lui intimais de se taire pendant qu'encore une fois ma mère sortit une arme de son sac avant de la tendre à mon amie.

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