Clandestin

21. Se fondre dans le décore

Tanya

La route me semblait interminable entre le présentateur de radio et ces blagues nuls ou le silence pesant d'Éden. Il avait enfilé un simple smoking noir d'époque accordé à son nœud papillon, il avait pour terminer sa tenue une montre en or et des boutons de manchette de la même matière.

Nous roulions depuis maintenant une heure et mes jambes commençaient à être tout engourdies. Je savais que nous étions bientôt arrivés lorsqu'il tourna sur un petit chemin de terre qui menait tout droit vers un manoir gigantesque décoré pour l'occasion.

La cour extérieure était remplie de voitures de marques plus chères les unes que les autres. Mais bien sûr, nous étions les derniers arrivés à la vue du peu de personnes devant l'entrée. Éden avait-il fait exprès pour que le moins de personne possible ne nous remarque ou au contraire souhaite-t-il une entrée grandiose ?

En voulant sortir de la voiture, Éden me stoppa et me demanda d'attendre avant de sortir. Il fait le tour de la voiture et vient m'ouvrir ma portière et de me tendre sa main afin de m'aider à sortir.

Depuis quand est-il devenu galant celui-là ?

À contrecœur, je l'ai pris et le laissa m'aider, une fois sortis il me tendit son bras que je pris et nous dirigeais vers l'entrée de mon futur enfer.

Les soirées à thèmes

Depuis la dernière fois, lorsque Éden avait réussi à me sauver d'une tentative de viole, je détestais encore plus les soirées et cette robe que l'on m'avait mise sur le dos me répugnée deux fois plus. Mais il fallait que je le fasse pour ma mission.

En entrant dans le hall, un homme vint récupérer les manteaux que nous avions enfilés avant de partir et les déposer dans un vestiaire. Puis, il revient nous demander nos noms. Éden lui indiqua alors le sien et aussi le mien. L'homme s'approcha donc de l'entrée principale et indiqua notre arrivée comme à l'ancien temps :

- Monsieur Éden Brandson et Madame Tanya Brandson.

Pardon !? Il a dit Madame Brandson. Bon là non monsieur, ça ne va pas le faire.

- Désolée de vous contredire, mais c'est madame Rogersting. Il se stoppa et me regarda puis Éden.

- Madame Tanya Rogersting.

Satisfaite de moi, je replaçai mon bras avec celui d'Éden et commença à avancer vers tous les invités qui s'étaient retournés vers nous. Maintenant, nous savions quel genre d'entrée, il voulait et s'il ne le voulait pas, je m'en étais moi-même occupée. Tous les regards étaient tournés vers nous et des chuchotements résonnèrent dans tous les recoins de la salle. Éden se pencha vers moi et me chuchota à l'oreille :

- Tu n'as pas besoin de te faire remarquer ici, car tant que tu es à mon bras, tu peux être sûr de devenir célèbre.

- Tu sais, si tu as besoin, je peux t'apprendre à devenir humble, peut-être que tu te rendras compte que oui, tu es célèbre, mais pas comme tu le voudrais.

- Que veux-tu dire ?

- Écoute les gens autour de toi, écoute ce qu'ils disent et entend leur perception de toi, mais surtout ne change jamais pour eux. Il m'observe avant de tendre l'oreille autour de nous.

Je savais que ce n'est pas forcément le meilleur des moyens, mais il faut qu'il sache qu'être célèbre dans ce monde n'a rien d'une partie de plaisir.

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Éden

J'écoutais ces conseils et commençais à tendre l'oreille autour de moi. Je pouvais entendre différentes discussions, beaucoup qui m'importe peu et d'autres qui je le savais parlé de moi. Il y avait des jeunes femmes qui disaient :