19. Enfant des sentiments

25.6K 773 483
                                    

Tanya

Depuis maintenant une semaine, j'étais revenu chez Éden et il ne m'avait pas menti lorsqu'il m'avait dit qu'il ne me lâcherait pas. Il ne m'a pas lâché de toute la semaine, pendant la journée lors du repas, des entrainements et il m'attendait même derrière la porte de la salle de bain et des toilettes, mais il me surveillait même durant la nuit, toujours dans la même pièce que moi, à dormir dans un fauteuil proche de mon lit. Je voulais sortir et respirer, mais il m'avait bien fait comprendre que les sorties m'était interdite.

Alors comme à chaque fois qu'il me prenait les nerfs, je me défoulais dans la salle de box et m'entrainais jusqu'à en perdre la tête. Mais comme il fallait s'y attendre, il resta derrière moi à me fixer. Malgré les faites que nous étions toujours collés l'un à l'autre, nous ne nous étions pas prononcés un mot entre nous.

Je continuais à frapper contre le sac, plongé dans mes pensées. En si peu de temps, toute ma vie s'était totalement métamorphosée, mon kidnapping, la découverte de l'existence de mon frère, sans oublier mon hôte bipolaire qui m'a blessé à la jambe. Alors, je pouvais placer cette mission comme étant la pire de toutes celle que j'avais commise, juste au-dessus de celle que le FBI m'avait confiée pendant mes débuts.

Nous étions ou plutôt, j'étais en train de m'entrainais quand après des jours de silence, Éden prit la parole à mon plus grand regret :

- Demain soir, nous avons une mission ensemble et je te laisse sortir avec Madeline en ville pour te trouver une tenue. Le thème de la soirée dans laquelle nous nous infiltrons est soirée ensanglantée. Compris ?

Wow charmant comme soirée.

- À vos ordre-chef, mais tu ne vas pas être trop triste de te séparer de ta "partenaire" préféré. J'avais bien sûr bien accentué le mot partenaire avec des guillemets avec mes mains.

- Je t'ai déjà dit que je ne m'en excuserais pas et que j'avais mes raisons alors arrêt de jouer les gamines.

- Non mais l'hôpital qui se fout de la charité ! Je dois te rappeler que tu m'as enfermé dans ta cave avec supplément blessure juste parce que j'étais allé acheter des livres à même pas 5 km d'ici !

- Tu aurais dû me prévenir !

- Et puisque maintenant, tu es mon père et que je dois te prévenir de tous mes déplacements !

- Non mais s'il t'arrive quelques chose, je pourrai venir te protéger à temps !

- Je n'ai pas besoin de ta protection Éden, je sais me protéger seul !

Il se rapproche de moi et me chuchote à l'oreille:

- Cela n'empêche que je m'inquiéter pour toi !

Nous étions en train de nous crier dessus, mais cette révélation coupa court à ma colère pour laisser place à de la surprise. Il s'inquiétait pour moi ?

De mieux en mieux dit donc ! Bipolaire jusqu'au bout, lui petit rappelle à soit même l'emmener chez un psychologue ou directement à l'hôpital psychiatrique.

Non mais sérieux ! Il change d'humeur et d'avis sur moi tous les jours. On pourrait presque croire qu'il se lève et choisit son humeur dans son dressing comme ces sous-vêtements !

Il me regarda et sembla comprendre ma baisse de colère si soudaine :

- Ne te fais pas d'idée gamine, je m'inquiète seulement pour mon investissement. Je te paye pour travailler et non autre chose.

Clandestin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant