Une vive douleur étreignit ma poitrine, me faisant ouvrir brusquement les yeux. J'eus l'impression que mes poumons étaient en feu, et je compris rapidement pourquoi lorsque je sentis une serviette humide sur ma tête. Je toussai de toutes mes forces, tentant tant bien que mal d'évacuer l'eau qui s'était logée contre mon gré dans mes poumons ainsi que ma trachée. Un rire gras et démoniaque retentit alors dans la pièce non loin de moi. J'ignorais où je me trouvais mais, à en juger par l'hilarité de mon hôte, je devais sans doute me trouver en mauvaise posture.
– Notre invitée est enfin réveillée.
La serviette humide disparut de ma vue et les ténèbres qui m'avaient engloutie jusque-là laissèrent alors place à une clarté aveuglante. Je papillonnai plusieurs fois des cils pour tenter de m'habituer à cette vive lumière. Un gargouillis inintelligible sortit alors de ma gorge tandis que je recrachai l'eau prisonnière de mes poumons. Je pus enfin prendre une grande inspiration qui me brûla les côtes.
Ma tête était étrangement lourde et vacillante. Des points noirs dansaient devant mes yeux et ceux-ci se dissipèrent peu à peu pour laisser place à un sinistre visage que je ne connaissais pas. Il avait des cheveux grisonnants et ses petits yeux froids et inexpressifs me toisaient derrière de petites lunettes rondes. Le sourire carnassier qui étirait ses lèvres me procura un frisson le long de la colonne vertébrale.
– Bonjour, Rose, me salua-t-il d'une voix mielleuse qui sonnait étrangement fourbe.
Je toisai l'homme de la tête aux pieds de mon regard le plus noir. J'ignorais qui il était mais une chose était certaine : cet homme ne me voulait pas du bien. Pire encore, ses yeux trahissaient une lueur sadique qui me fit déglutir difficilement. Il fallait que je m'échappe d'ici et vite, sinon les choses risquaient de très mal tourner.
– Qui êtes-vous ? demandai-je méfiante.
Ses lèvres se retroussèrent en un sourire carnassier dévoilant ainsi ses dents. Il frotta ses mains l'une contre l'autre, visiblement enjoué par cette situation gênante. Je reculai d'un geste vif dans l'espoir de mettre le plus de distance possible entre ce psychopathe et moi, si bien que ma tête cogna lourdement contre ce qui semblait être le dossier d'une chaise.
– Je suis le docteur Theodor Morell, se présenta-t-il en tendant sa main droite.
Il baissa alors le regard vers mes mains, fermement attachées aux accoudoirs de la chaise, et éclata d'un rire sinistre tout en éloignant sa main. De toute façon, même si je n'avais pas été ligotée sur cette chaise, je n'aurais pas serré sa main. Morell me toisa un long moment avant de hausser les épaules et de laisser échapper un léger ricanement. Il me tourna alors le dos pour s'approcher d'un bureau et farfouiller dans ses papiers.
Je profitai du fait que ce taré soit loin de moi pour détailler la pièce dans laquelle je me trouvais. L'atmosphère de cette pièce était terriblement glauque, il n'y avait aucune fenêtre donnant sur l'extérieur. Le sol et les murs étaient constitués de lourdes pierres qui rendaient ce lieu très austère. Le pan de mur sur ma droite, lui, n'était pas entièrement fait de pierre, ce qui semblait être une immense baie vitrée occupait le centre du mur. Je fronçai les sourcils en posant mes yeux dessus, je m'attendais à voir quelque chose de l'autre côté de cette vitre mais elle était étrangement opaque. J'étais convaincue que des gens se cachaient derrière cette vitre teintée afin de nous épier sans être vus.
En continuant mon inspection de la pièce, je constatai que l'unique issue se situait dans mon dos et était gardée par deux gardes massifs. Je n'étais pas prête de quitter cet endroit ... Tout un tas d'appareils étranges trônaient le long des murs et quelques scientifiques en blouses blanches semblaient captivés par ces machines.

ŞİMDİ OKUDUĞUN
A l'extérieur des murs [Livaï x OC] [Reiner x OC]
Aksiyon- Si tu fais ça, c'est fini entre nous. Il me lance un regard de défi, il semble persuadé que je n'irai pas jusqu'au bout de ma pensée. Je serre les poings, frustrée qu'il me mette face à un tel dilemme. Après un long moment de réflexion, je pousse...