La Selection tome 3.5

Chapitre 1

Je suis réveillée par le bruit des oiseaux. J'ai encore la tête qui tourne, les festivités d'hier après-midi étaient mémorable, le soir l'était encore plus...

- Bonjour, mon coeur. Tu as bien dormi? me chuchote Maxon de sa voix ensomeillée.

- Oui... mais je suis un peu fatiguée. Heureusement, durant cette semaine on pourra se reposer, rien que tous les deux! répondis-je, tandis que le l'éternel soleil d'Angeles illumine mon visage.

Ce soir, nous partons en lune de miel. Nous avons fait le choix d'opter pour un pays irradiant de belles vues et de forêts, qui compte parmi les récents alliés d'Illéa, la France. Clarkson, le père de Maxon, avait prétendu que ce pays ne servait à rien mais, il y a deux semaines, nous avons signé un contrat avec eux. Ainsi, une partie des récoltes de blé produit à Newport, une région de l'Est d'Illéa, sera échangée contre une partie des produits laitiers provenant de la Franche-Comté, une région française, annuellement. 

C'est l'un des premiers projets que nous avons concrétisé depuis que j'ai remporté la Sélection. C'est d'ailleurs Natalie, une ancienne candidate qui était partie suite au décès de sa soeur, qui nous a donné cette idée, en précisant qu'elle avait des clients Français qui ne cessaient de lui chanter les louanges du lait et du fromage français. Natalie est bijoutière, et j'ai bien l'impression qu'elle a enfin trouvé sa voie. C'est pour nous l'occasion de faire découvrir une nouvelle culture aux habitants d'Illéa, et pour les Français de produire davantage de céréales. En un mot, c'est gagnant-gagnant. Je dois également me rappeler de contacter Natalie afin de lui commander une parure de bijoux.

Un toquement à la porte de notre chambre interrompt mes pensées.

- Entrez, marmonne Maxon, qui aurait voulu profiter de quelques heures de sommeil supplémentaires.

Paige et Mary débarquent dans la pièce dans un tourment de courbettes et d'excuses.

- Madame, je suis désolée mais l'avion s'est trompé d'heure, nous devons être à l'aéroport dans une heure, autrement il partira sans nous, bafouille Paige.

- J'ai sélectionné quelques robes que vous portez peu, à vous de choisir celle qui vous convient, ajoute Mary.

Quand je sors enfin de mon lit douillet, je choisis la robe que je portais le jour du relooking de la Sélection. Elle a une valeur sentimentale pour moi, et j'aime beaucoup sa couleur crème. Mary me prépare un bain qui embaume la vanille. Je m'apprête à m'y détendre quand j'entends Maxon, qui se prépare, lançer:

- Madame Schreave, c'est bien de la vanille que je sens?

- Peut-être bien que oui. Je sais que c'est l'un de tes parfums préferés, Maxon. Ne cache pas ta jalousie, gloussai-je.

- Moi je n'ai jamais droit à des bains à la vanille, Mary, grommelle mon mari.

Mary et moi éclatons de rire. La journée promet d'être mouvementée.

Une fois sortie du bain, Maxon m'accueille avec un large sourire.

- Tu sens bon comme un gâteau, plaisante-t-il en m'embrassant le front.

En guise de réponse, je le serre contre moi. J'ai tellement hâte que nous arrivions en France.

Mary me brosse les cheveux, les boucle et ajoute la touche finale: un diadème. J'ai fait le choix de ne porter la couronne que pour les occasions importantes, il faut dire qu'elle est très lourde... Je regarde le résultat dans un miroir: parfait. J'ose même dire que je ressemble véritablement à une reine. Ma robe est faite d'un tissu chaud mais léger, parfait pour la mi-saison. C'est une robe cocktail qui dégage mes épaules et met en valeur mon long cou.

Mary a fini ma valise, mais j'y ajoute quelques photos encadrées de notre mariage que nous avons reçues hier et mes partitions de piano. J'ai beau être reine, il est hors de question que j'arrête la musique, Papa partagerait mon avis. Papa... j'aimerais tant qu'il soit présent à mes côtés... j'essuie mes larmes et décide d'emporter une photo de mon père également. Tant que j'y suis, j'y ajoute une photo de Maman, May, Kenna et Gerad. Quand à Kota, je ne veux même pas voir son visage en photo. Il a fait trop de mal à notre famille, il l'a brisée quand on avait le plus besoin de lui...

- Es-tu prête? me demande Maxon.

- Je dois juste fermer ma valise, dis-je en tirant de toutes mes forces sur la fermeture éclair. C'est la valise de maman, et elle a plusieurs années: ça explique l'obstination de cette fichue fermeture éclair...

Une fois la besogne passée, un garde charge nos valises dans la limousine. J'ai écrit une lettre à Maman et May, afin de les rassurer car je n'ai pas eu le temps de dire mes adieux. Mais bon... après tout, ce n'est qu'une petite semaine, May ne trouve jamais le temps de s'ennuyer, et encore moins au palais!

Paige trouve sa place dans la limousine, derrière nous. J'ai décidé d'accorder un congé à Mary, en guise de remerciement pour tous les services qu'elle me rends, récemment mais aussi durant toute la Sélection.

Puis c'est à nous de grimper dans la limousine. 

- Les dames d'abord, proclama Maxon en me tenant la portière.

- Ca ne me dérange pas. Il faut dire que j'apprécie la vue de la fenêtre, lui répondis-je, en le gratifiant d'un sourire avant de m'installer confortablement dans le siège en cuir.

Quelle belle semaine nous allons passer...

--------------------------Et voilà! J'espère que ce chapitre vous a plu, et j'ai tellement d'idées que je commence dès maintenant le chapitre 2 ^^ A demain pour la suite!------------------------

Brittany Vera