La Selection tome 3.5

Chapitre 7

Je me réveille en sursaut en entendant des bruits provenant de l'aile gauche du palais.

Quelle heure est-il?

Je pivote sur mon côté gauche mais...Maxon n'est pas là. En hâte, j'enfile mes chaussons et je mets ma robe de chambre.

Une fois dans le couloir, plus un bruit. Puis un cri strident retentit du côté de l'infirmerie. Sans avoir le temps de réfléchir, je m'élance dans le couloir à toutes jambes.

- America! Ralentis!

Je connais cette voix...

Maxon me rattrape par le bras, un sourire aux lèvres.

- Maxon? Où étais-tu? J'ai...j'ai entendu des bruits et...

Sans me laisser le temps de finir, il m'embrasse. Lorsque nous nous détachons, il me dit:

- Marlee est en train d'accoucher ! Je me suis caché dans l'espoir de te faire la surprise, mais tu n'avais qu'une chose en tête: courir, rigola-t-il.

Marlee est en train d'accoucher?!

Emue, j'attrape sa main et nous nous dirigeons à pas vif vers l'infirmerie.

J'hésite un instant, puis j'ouvre la porte.

Le docteur nous accueille. Il a l'air extenué. Il a des poches sous les yeux mais un sourire doux étire son visage.

- Vos Majestés...dit-il en nous invitant à entrer.

Marlee est allongée sur un lit, un paquet rose entre ses bras. Carter, assis sur une chaise à ses côtés, pleure à chaudes larmes tout en étreignant sa femme.

- America! chuchote Marlee.

Elle doit encore être sous l'effet de l'anesthesie, je pense.

Maxon me serre la main plus fort et nous nous dirigeons vers les jeunes parents.

- Je vous présente Kyle Woodwork, murmure Carter.

Je ne peux m'empêcher de sourire.

Marlee me tend l'enfant, et la sensation que je ressens en tenant Kyle est inexplicable. Tenir entre ses bras l'enfant de sa meilleure amie est merveilleux. 

Je le berce tendrement pendant quelques secondes, le donne à Maxon pour le laisser en profiter et je rends Kyle à Marlee en hâte, de peur que ma malchance me joue des tours et que je le laisse tomber.

Marlee me dit alors:

- Nous pensions...Vous occuperez toujours une grande partie dans nos coeurs, et nous aimerions que vous soyez son parrain et sa marraine.

- OUI! OUIIIIIIII!!! je crie, avant  qu'un regard amusé de Maxon me rappelle que le bébé dort.

- Nous en serions honorés, dit Maxon, en serrant Carter dans ses bras.

¨Pour ma part, je serre la main libre de Marlee, de peur de lui faire mal si je l'étreins.

Nous pleurons toutes les deux à chaudes larmes.

- Il t'appellera Maman, lui dis-je.

- Et toi Marraine, elle répliqua en me serrant plus fort la main.

Après un moment fort en émotions, nous décidons de quitter la pièce et de laisser les jeunes parents profiter.

Un déclic se produit alors dans ma tête.

- Mais...le bébé dormira où ?

- Quand je te disais que j'étais organisé, c'était vrai, tu sais, répondit Maxon. J'ai fait aménager une nursery près de leur chambre il y a quelques jours.

- Comment j'ai fais pour avoir un mari aussi génial? Je suis trop chanceuse ! 

Un rictus aux lèvres, Maxon chuchote à mon oreille:

- Je n'y peux rien si je suis né parfait.

- Non, c'est vrai, ce n'est pas de ta faute.

Je l'attire vers moi et nous nous embrassons fougueusement.

C'est une des meilleures journées de ma vie...

Ce chapitre est plutôt court, mais je voulais reprendre l'écriture de ce roman en douceur.

Brittany Vera