Chapitre 8 ☁✔

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-Merci à JordanWan pour la correction-

Je me relève péniblement, et relève la tête pour laisser les grosses gouttes froides s’écraser sur mon visage brûlant.

C’est le moment où tout bascule.

Mon cœur se mettre à battre fort. Je dois ouvrir les yeux de toute urgence. La nausée me prend, j’ai chaud et ma tension continue d’accélérer de secondes en secondes. Mon crâne vrille quand un haut-le-cœur me prend. Je dois m’accroupir. Mon cœur bat si vite que j’ai peur qu’il lâche.

Des images m’apparaissent, du rose et du vert, qui se mélangent devant mes yeux. Et ma tête, ma pauvre tête. C’est comme si quelqu’un crie directement à l’intérieur, et que ces hurlements font écho dans tout mon corps. Je vois des images floues, des choses sans aucun sens. Je crois entendre mon amie au loin, m’appeler d’un cri horrible, comme si j’étais sur le point de mourir.

Est-ce vraiment ce qu’il se passe ? Suis-je en train de mourir ?

Je ne sais pas si c’est le cas, mais je souffre tellement. Est-ce que donc cela la mort ? Un repos éternel, profond, agréable, confortable ? Si oui, je ne suis pas contre, vu ce que j’endure. Pas contre du tout.

Prise d’un nouveau haut-le-cœur, je bascule ma tête en avant et crache du sang. Je suis à présent à quatre pattes, et je regarde le flot carmin faire une tache sur le goudron de la route, pendant que ma meilleure amie accourt me porter de l’aide. Ce qui sera probablement vain. Que voulez-vous qu’elle fasse ?

Ma tête me lance à nouveau et je m’étale sur la route, juste à l’endroit où je venais de cracher. Laurel arrive, enlève sa veste et la dépose sur le haut de mon corps et sur ma tête. Et pour je ne sais quelle raison, mon cœur ralentit un peu. Je parviens finalement à m’asseoir.

- May… Ça… Ça va ? me demande-t-elle, les yeux embués de larmes.

J’acquiesce en hochant la tête, elle me prend dans ses bras. Nous sommes seules, sur cette route noire, sous la pluie et elle pleure. Ma meilleure amie pleure. Je me dégage de son étreinte.

- Rentrons, Laurel. Je… Ça va aller. D’accord ? proposé-je.

Elle fait mine que oui, et m’aide à me relever. Cet effort m’arrache une grimace. Nous commençons tout juste à marcher quand je remarque que le halo de sang sur mon t-shirt a disparu. Je me retourne brusquement. Là où gisait la tâche carmin, il n’y a que le goudron.

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