" Ils comprennent pas nos vies parce qu'ils savent pas c'qu'on a vécu, on pourrait faire de faux sourires mais même ça on y arrive plus
" Les pleurs du mal-Dinos
PDV de Kylian Mbappé 21 juillet 2021 Paris, France 12 h 37
Maman : Je suis au bloc, les médecins sont confiants d'après les infirmières.
Avalant difficilement les mots de ma mère, je serrais contre moi la brune qui mangeait difficilement son plat de pâtes, ses mains tremblaient encore légèrement et je regrettais de plus en plus de l'avoir mélangé à tout ça.
je vais te déposer à la maison, j'irais rejoindre ma mère à l'hôpital après
Lune-hors de question que-
-hors de question que tu retournes à l'hôpital Lune, je ne veux plus jamais à voir dans cet état, je me sens assez mal que ce soit arrivé une fois
Lune-c'est pas la première fois que ça m'arrive Kylian, c'était juste plus violant que d'habitants, et puis ça faisait bien un an que je ne m'étais pas sentis comme ça, je te promets que ça va aller, et en plus maintenant j'ai un vrai repas dans le ventre
-finis ton assiette et on verra
Lune-non y'a pas de on verra, je viens avec toi un point c'est tout, et si je veux pas finir mon assiette je la finis pas
-tu vas mieux ça c'est sûr
La brune me fît un semblant de sourire alors que mon visage resté neutre, j'étais bien trop fatigué et mal pour sourire, je n'aimais pas faire semblant, et même si j'essayais au mieux de ne pas montrer à Julian et au reste de mes proches mes émotions mais Lune arrivait par je ne sais quel dont à me faire lâcher prise mes sentiments.
L'Italienne posa sa tête sur mon épaule et continua à manger, sa main caressant la mienne à chaque fois qu'elle finissait une bouchée de ses pâtes, mes yeux épiant ses faits et gestes qui étaient autant bourrins qu'enfantins.
La brune avait ce côté brut, presque sauvage, qui ressortait souvent, surtout lorsqu'elle se sentait comme qui dirait en danger, ou que quelqu'un semblait menaçant avec un de ses proches, elle aimait se battre et la confrontation ne l'effrayait pas, elle adorait ça même, et je comprenais tous les jours un peu plus pourquoi elle était si forte à la boxe.
Et de l'autre côté de la pierre de Lune, il y avait un côté un peu plus poli mais pas du tout parfait, ce côté pas fini, je ne disais pas que la brune était simplette, loin de là, mais on sentait qu'on lui avait enlevé des choses, qu'on lui avait interdit des choses pourtant si importantes durant son enfance.
Je comprenais petit à petit pourquoi elle comprenait aussi bien les enfants, pourquoi elle les chérissait tant et pourquoi elle était toujours inquiète pour eux, elle avait peur qu'il ne manque comme elle avait pu manquer, elle les comprenait mieux que personne car malgré les épreuves de la vie son âme d'enfant était toujours dans un coin de son cœur et de sa tête.
Elle ne les voyait pas seulement comme des enfants, elles les voyaient comme des futurs adultes, des futurs chefs d'entreprises, des futurs professeurs, des futures personnalités politiques , des futurs exemples pour les prochaines générations, elle les voyait comme on l'avait vu avant mais elle arrivait à ne pas être dure comme son père avait pu l'être avec elle, elle comprenait mieux que quiconque que les enfants avaient besoin de temps, elle leur donnait ce qu'elle aurait aimé avoir.
La brune se relevait, attrapait sans que je puisse la retenir mon téléphone et le déverrouillai en quelques cliques avant d'appeler un taxi, il nous fallut en toutes 50 minutes pour retourner à l'hôpital, j'avais râlé pendant un bon quart d'heure car la brune ne voulait pas rentrer chez elle mais quand sa main a commencé à papouiller mon cou j'ai vite arrêté mes plaintes et m'étais laissé dompter par les doigts de mon italienne.
Le taxi nous déposait enfin à l'hôpital où mes parents nous attendent et après une heure et demie d'attente, on nous annonça enfin que l'opération était terminée et que Julian se réveiller paisible et que nous pourrions le voir d'ici 45 minutes.
La brune s'enfouit contre mon torse, notre respiration s'harmonisant à la perfection pendant que mon père tapoter mon épaule et que ma mère essuyait ses joues couvertes de larmes.
ce fut les quarante-cinq minutes les plus longues de ma vie, pendant quelques jours j'avais l'impression qu'on m'avait enlevé une partie de moi, une de mes raisons de vivre et je ne pouvais qu'être surexcité à l'idée de revoir la petite bouille de mon fils tout en sachant qu'il était enfin sorti d'affaire.
Bien sûr il allait falloir que Julian se surpasse pour pouvoir retrouver sa vie d'avant, les médecins lui avaient prescrit quasiment deux mois entiers de rééducation dès sa sortie de l'hôpital pour qu'il puisse marcher et courir de nouveau.
PDV de Lune Moretti 15h34
Après de longues minutes d'attente on nous autorisait enfin à rentrer dans la chambre du brun et après avoir passé de longues minutes à câliner mister bouclettes le petit commença à nous raconter comment c'était passé ses derniers jours chez sa grand-mère à notre demande, et malgré sa fatigue, le petit fit un récit complet de ses vacances, du moment où nous l'avions laissé jusqu'à l'accident, en passant par la journée piscine avec Ethan et Étienne, le doigt que Fayza s'est coupée en coupant un concombre, sa chute dans le gravier de l'allée lorsque Wilfried lui faisait essayer le vélo sans roues.
Son sourire était faible mais il réchauffait mon cœur un peu plus chaque minute, sa main était accrochée à la mienne comme une moule à son rocher, mon autre main tenant celle de Kylian qui avait séché ses lèvres avec un mouchoir que je lui avais donné avant de rentrer dans la chambre, l'attaquant était extrêmement à fleur de peau depuis notre retour, lui qui avait toujours eu une "fierté masculine" très présente, celle-ci s'était brisée depuis cette après-midi en Grèce.
Les médecins nous ont finalement transférés dans une autre chambre dans laquelle Kylian allait pouvoir passer la nuit et après plusieurs heures à parler et cajoler notre fils, une infirmière nous indiqua que les visite allé se finir d'ici quelques minutes et c'est avec un sourire et beaucoup moins de stress que je partis de l'hôpital et c'est avec peu de surprise que je fis une insomnie, comblant mon manque de sommeil avec des coups de pinceau.
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