Chapitre 4

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Après cette fameuse réunion, les joueurs partirent se changer dans les vestiaires prêts à se mettre en position d'entraînement. Avec May, on regarde le coach faire souffrir nos amis, c'est particulièrement drôle. Mon regard s'arrête sur tous. Mon frère gère plutôt bien et je vois May lui lancer quelques regards. Rabiot, Costil et Coman galèrent un peu mais au moins ça nous fait passer un bon moment. Ils sont tous transpirants et déjà mort quand Didier leurs demandes de s'entraîner au tir au but. Hugo est carrément impressionnant sur les arrêts mais Kylian et Griezmann arrivent à marquer quasiment à chaque fois. Je remarque que ce dernier à une veine qui ressort sur son front quand il est concentré.

- Viens on va faire une connerie me dit May

Je la regarde et on se comprends tout de suite. D'un même mouvement on se lève des gradins afin de retourner au niveau des chambres.

- Ok on va profiter du fait qu'il n'y ait personne ici pour faire un prank aux joueurs... mais quoi demande-t-elle

- Je propose qu'on regarde ce qu'il y a dans le frigo et on improvise

Il n'y avait pas grand-chose dans la cuisine, les gars sont trop flemmards pour cuisiner, à part une bouteille d'huile. Dans le frigo on trouve une plaquette de beurre. Après une profonde réflexion, May 29ans et moi-même 26 ans, décidons de remplacer le shampoing de certains joueurs par ces ingrédients.

- Qui est-ce qu'on attaque ? je demande

- Mmmmh déjà on a de quoi faire 3 personnes. On en propose une chacune et la dernière on choisit ensemble. Perso je choisis Ousmane, il est bon délire ça peut être drôle, dit May

- Ok parfait ! Moi je choisis... Pogba ! C'est sûr que lui il va bien le prendre.

- Pour le dernier, je propose Antoine évidemment. Il a été trop arrogant avec toi ce sera notre vengeance. En plus si je dis que c'est moi qui ai fait ça il ne dira rien.

Je souris à l'idée de pouvoir me venger de Griezmann. On part donc récupérer les shampoings des 3 principaux concernés. Après avoir mis les liquides dans des boites, pour ne pas gaspiller, on vide la bouteille d'huile dans les bouteilles de shampoings. On fait fondre le beurre et le mélange est plus gars que les cheveux de ma prof d'espagnol au lycée. Les bouteilles de shampoings remis à leurs places, May et moi nous asseyons dans ma chambre en parlant comme si de rien n'était. Les garçons ne tardent pas à rentrer.

-  Hey princesse dit mon frère en rentrant, t'as pas piqué mon sweat gris par hasard ?

- Ah si carrément ! Attends reste là il doit être dans ma salle de bain.

Je laisse May et Olivier seuls pendant 2 minutes le temps d'aller chercher le pull du frérot. Quand je reviens, les deux sont rouges et je lève un sourcil d'incompréhension. Olivier récupère son pull, me fait un bisou sur le front et s'en va. Je me tourne vers mon amie, toujours aussi rouge.

- Dis moi May, par le plus grand des hasards, tu n'aurais pas...

-  AAAAAAAAAAAH

Un crie provenant d'une des chambres me coupe dans ma phrase. On se précipite toutes les deux dans le couloir, morte de rire sachant très bien l'origine du crie. On se retrouve tous, les autres garçons confus et nous toujours plié en deux, et là nos 3 cibles sortent de leurs chambres simultanément toujours en serviette, avec des cheveux très gras. Deux étaient morts de rire et le dernier aigri qui me fusille des yeux. Je vous laisse deviner qui c'est. 

- Vous avez mis quoi le dedans demande Ousmane

- Tout est fait maison. Pas de conservateurs, c'est bénéfique pour les racines dis-je

- On va avoir besoin de 2000 shampoings pour enlever tout ce gras... rigole Paul

On leurs rends leurs vrais shampoings, pour le bien de la population. L'odeur d'huile et de beurre fondu envahit l'étage mais ça fallait le coup. Tout le monde était mort de rire. Même Grognon rigolait avec les autres mais me lançait des regards noirs dès qu'il se retournait vers moi. Mon regard fier croisant le sien. 

- Du calme Anto. C'était mon idée déclare May en direction de ce dernier.

Son regard s'adoucit aussi tôt mais quelque chose me dit qu'une revanche arrivera tôt ou tard. J'ai lancé une guerre que je ne regrette pas une seconde. Une fois tout le monde lavé, vraiment cette fois, chacun vaque à ses occupations. Les gars sont un peu tous épuisés. Tout le monde va se coucher ou reste dans sa chambre. Prise d'ennuie, je me dirige naturellement vers la chambre voisine, celle de mon frère bien déterminée à lui demander quelque chose.

-  Big bro c'est moi je peux rentrer ?

- Oui oui vas-y microbe

Je lève les yeux aux ciels face à ce surnom. Ça fait 26 ans qu'il m'appel toujours comme ça. Il me parle un peu de l'entraînement, de comment vont se passer les prochains matchs...

- Oh d'ailleurs tu m'expliques pourquoi t'étais rouge comme ça tout a l'heure ? Vous avez parlé de quoi avec May ? Tu la connaissais déjà ? j'avais trop de questions

- Et bien, je l'ai rencontré une ou deux fois par ce qu'elle est déjà venue voir Antoine à un match. Et là on n'a pas parlé de grand-chose...

-  Tu l'aimes bien ?

-  Quoi ? Non n'importe quoi !

- Arrête, tu ne peux pas me mentir je te connais mieux que n'importe qui. T'es super extraverti sauf quand quelqu'un te plaît !

- Je la trouve juste drôle, sympa et elle est plutôt jolie mais c'est tout.

Je souris et le laisse tranquille pour la soirée. Ces deux là ne vont pas s'en sortir comme ça. Mon code cupidon est désormais activé. Dès demain je mène l'enquête de l'autre côté du terrain.

Prise d'une insomnie, je descends m'assoir dans le salon vers 3 heures en me prenant quelque chose à manger. Alors que je traîne sur Tiktok, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et se fermer. Le fameux Griezmann passe devant moi en soufflant.

- Tu faisais quoi ? demandais-je

- Ça te regarde ?

- Ça t'arrive d'être agréable parfois ?

- Seulement avec les gens que j'aime bien.

- C'est-à-dire peu de gens. Tu t'es encore tapé une pouffe cette nuit ?

Oui je provoque mais il l'a bien cherché.

- Moi au moins je me tape des gens dit-il

- Elles ne sont la que pour tes beaux yeux. Pas pour ta personnalité.

- Ah parce que tu trouves que mes yeux sont beaux ?

Un sourire narquois apparaît sur son visage. Il ne me lâche pas des yeux et le temps paraît s'arrêter. Il n'a jamais été aussi énervant et attirant qu'en ce moment. Dans le noir, seule une m
légère lumière nous éclaire. Il finit par se tourner et monter dans sa chambre. Je reste là en me demandant ce qu'il vient de se passer.

Le soleil et la luneWhere stories live. Discover now