Le soleil et la lune

Chapitre 6

Notre lieu de résidence était extrêmement silencieux lorsque je suis rentrée. Il n'y avait qu'Olivier et Paul qui étaient dans la cuisine et chuchotaient.

- Hey. Qu'est ce que vous faites là ?

- On ne voulait pas aller se coucher avant que tu sois rentrée dit mon frère en venant me faire un câlin

Je lui souris les larmes aux yeux

- Et bien maintenant au lit. On a tous eu une journée éprouvante il serait bien de dormir.

Sur ce, je monte dans ma chambre, sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Alors que j'étais sur le point de me coucher, j'entend des bruits venant de la chambre d'à côté, celle de May. Je tends l'oreille, curieuse de voir ce qui se passait.

- T'es vraiment un débile mentale Griezmann ce n'est pas possible ! T'es insupportable !

- Je sais May. J'ai compris parce que ça fait 2 heures que tu le répètes.

- Mais parce que je le pense idiot.

- Je suis vraiment désolé... j'avais aucune connaissance de cette histoire...

- Alors pour commencer ce n'est pas à moi à qui tu dois t'excuser. Donc demain tu mets ton égo d'homme alpha de côté et tu vas t'excuser auprès de Juliette. Deuxièmement je ne sais pas ce que t'as contre elle parce que elle ne t'a littéralement rien fait mais tu te comportes comme un idiot infini quand elle est là. Antoine... tu es un amour et t'es le mec le plus gentil que je connaisse. Tu ne te serais jamais permis de faire ce genre de réflexions avec quelqu'un d'autre. Ne laisse pas tes relations passées tout te gâcher.

Je souris après le monologue de mon amie et finit par m'endormir rapidement.

Le lendemain, je décide de sauter le petit déjeuner. Je n'avais pas envie de voir des gens dès le matin et personne ne vient me déranger. Réunissant mes forces, j'enfile un jean rouge avec un top blanc et je prépare mes caméras pour le boulot. J'installe tout le matériel décidé à filmer l'entraînement des bleus pour le reportage. Les joueurs me firent la bise, visiblement content de me voir en arrivant. Paul me fait un énorme câlin et me fait tourner en l'air.

- Wooow stylé la tenue Ju ! Tu viens filmer mon beau corps un peu ?

- Je fais pas de sextapes désolé...

Quand Olivier passe me dire bonjour, il fait la bise en même temps à May, qui devient immédiatement toute rouge. Dès que les joueurs sont descendus sur le terrain, je me retourne vers elle avec un sourire en coin.

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? Dit-elle en rigolant

- Par hasard May, y'aurait pas moyen que tu aies un crush sur mon frère ?

Elle me regarde un peu surprise avant de réfléchir.

-  Ju, je sais que je peux te faire confiance donc ce que je te dis tu le gardes pour toi. Je ne vais pas tout te raconter tout mon passé aujourd'hui mais juste sache que ma dernière relation s'est terminé... assez mal et depuis je n'ai pas pu me lancer dans une relation pour ne pas l'oublier.

Je ne comprenais pas vraiment ce qui s'était passé entre elle et son ex mais je n'en demandais pas plus. Je sentais que c'était compliqué pour elle alors je lui souris.

- Mais s'il t'embrasse tu ne dis pas non ...

Elle rigole mais ne me contredis pas. Griezmann passe devant nous en disant au coach qu'il était désolé du retard et que le réveil n'avait pas sonné. Il s'arrête devant nous et fait un câlin à May en guise de bonjour. Il me regarde quelques secondes, il ouvre la bouche pour commencer à parler mais rien ne sortait. Je sentais dans son regard qu'il était désolé mais il part rejoindre les autres sans rien dire. Je recommence à respirer correctement. Mes yeux avaient étaient plongé dans les siens et j'avais arrêté de respirer sans m'en rendre compte. Qu'est ce que je déteste ces yeux bleus.

L'entraînement s'est déroulé à merveille et les joueurs avaient l'après midi de libre. Ils me proposèrent de venir se balader dans Paris avec eux mais je refusais. Mon copain était à Paris pendant une semaine et je venais d'avoir une conversation sympathique avec lui. Il m'a invité à manger avec lui mais ne m'a pas trop laissé le choix. Une fois que tout le monde est partit, je ne pouvais penser qu'à l'après-midi que j'allais passer. Toutes ces pensées se bousculent dans ma tête et je sens la crise de panique monter.

- Y'a quelqu'un ? demande une voix qui s'approchait de la cuisine

Je vois Griezmann traverser la porte de la cuisine.

- Super comme si j'avais besoin de ça maintenant murmurais-je

- Je t'ai entendu mais je peux pas te blâmer... qu'est-ce qui t'arrives ?

Je ne lui répondais pas et tenta de l'esquiver mais il m'attrape par le bras pour me bloquer.

- Ecoute Giroud... je suis désolé pour ce que j'ai dis. Ça ne pardonne pas tout mais voilà... eh eh tu bas bien ?

Je pleurais à chaude larme en le suppliant de me lâcher ce qu'il fit immédiatement. Il me prend la main et posa l'autre sur mon visage.

- Calme-toi tout va bien. Assis toi et respire un bon coup.

Son regard avait changé. Il s'était adouci et cherchait vraiment à m'aider. Donc pour la première fois je laissais un homme me prendre la main et me touché la joue sans avoir peur. On s'assoit par terre et je finis par me calmer. Même une fois calmé, il gardait ma main dans la sienne et je sens un frisson me parcourir.

- Je ne sais pas ce qui t'as mis dans cet état là mais je suis sûre que tu peux t'en sortir.

- Merci Griezmann. Désolé pour cette scène tu peux tout oublier. Ça ne fait pas de nous des amis et je te déteste toujours.

- Tu es compliqué Giroud. Je vais devoir te courir après pendant longtemps ?

- A toi de voir

Je lui fais un sourire en coin et la sonnette retentit. J'attrape mon sac à main et sors de la maison sans me retourner. Thomas m'attend au portail et je respire un bon coup avant d'aller le rejoindre. Il me fait un câlin et m'embrasse, mon corps se tend automatiquement.

- Hey beauté qu'est qui y'a ?

- Rien. On y va ?

Le trajet se passe dans le silence. Je sens son regard sur moi de temps en temps mais je reste bloqué sur le paysage qui défile. Lorsqu'on arrive au restaurant, il me raconte un peu ce qu'il s'est passé à son travail le temps de mon absence. Pendant un moment, je crois qu'il est redevenu la personne qu'il était avant.

- Tu veux rester avec moi ce soir ? J'ai une chambre d'hôtel et j'ai de la place. Pour la semaine même si tu veux.

J'hésite un moment mais il a été très gentil avec moi durant cette après midi. Ça reste mon copain il mérite une seconde chance.

- Oui bien sur ! Laisse moi juste appelé mon frère pour le prévenir.

Appel téléphonique
Moi : Ouais Olive ! Comment vous allez ?
Olivier : Heyy Ju ! Écoute tout va super bien. Je pense qu'on va rentrer tard et passe la soirée sur Paris. Tu veux nous rejoindre ?
Moi : Non merci. Je suis avec Thomas et je vais dormir avec lui à l'hôtel. Je voulais juste te prévenir. Profitez bien !
Olivier : Merci sista toi aussi
Fin appel téléphonique

- Est ce que on irai pas se balader sur les quais de la Seine ?

- Bonne idée Juliette

On se balade pendant quelques heures. La conversation était sympa et je commence même à me demander si je ne l'ai pas jugé trop vite.

- Bien, je pense qu'il est temps de rentrer à l'hôtel dit il