Chapitre 65 . Vous avez détruit ma famille.

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Les yeux rivés sur son écran Mathis,  tente en vain de finir son dossier sur sa proposition de loi sur le chômage qu'il va présenter sur le bureau de l'assemblée nationale. Il lui est impossible de ne pas repenser à la condamnation de son ex-femme. Pendant tout le procès, Emma sur le banc des accusés a refusé de croiser son regard lors de son témoignage devant la cour. À plusieurs reprises, il cherchait désespérément à soutenir son regard.

Le député se fait retirer brusquement dans ses pensées en entendant la voix de son assistante devant la porte.

- Mademoiselle Gauchet.

La jeune femme s'approcha vers son bureau.

- Monsieur Fost, voici le dossier que vous m'avez demandé.

La jeune assistante se penche vers ce dernier pour lui donner le pile de dossier. Mathis dans un mouvement de recule, se lève subitement de son siège.

- À quoi est-ce que vous jouez là ?

- Je veux vous embrasser.

- Mademoiselle Gauchet, vous êtes une femme intelligente ne me faite pas regretter de vous avoir embaucher.

Elle se redresse vivement, remontant le col de son chemisier.

- Je crois que c'est tout.

- Bien, vous pouvez disposer.

La jeune femme remonte sa tête fièrement avant de quitter la pièce.

Un sourire s'affiche sur ses lèvres lorsqu'il voit le numéro de sa fille apparaître sur l'écran de son téléphone. Mathis attrape l'objet pour répondre à son énième appel.

- Ma puce, tu sais que je travaille là.

- Oui pa, je sais.

- Ça va ma chérie ? Tu sais, tu peux m'en parler hein.

- Je sais... je n'arrive pas à croire que maman... L'adolescente fond subitement en larmes.

Le verdict de sa mère fût un choque pour elle. Elle va devoir apprendre à vivre sans elle.

- Ma puce, je suis là d'accord ? Ça va aller, hein.

- Je suis désolée papa, je ne veux pas te faire de la peine.

- Non mon coeur, c'est normal que t'en parle.

- Je vais te laisser, il y a Charly.

- D'accord ma puce, je t'aime.

- Moi aussi pa. lança l'adolescente avant de raccrocher.

Mathis est de plus en plus présent pour sa fille, il n'a pas le choix elle n'a que lui comme parent maintenant. Père et fille sont devenus complices.

Le jeune père fait tout pour ne pas trop rester au bureau voulant profiter d'elle, ces sont des moments dont, il ne veut plus rater.

Une larme s'échappe de ses yeux, une larme qu'il se presse d'essuyer d'un revers de la main voyant arrivé son ami dans la pièce.

- Qu'est-ce que ce journal fait sur ton bureau dis-moi ? lui questionna ce dernier depuis la porte.

Le député jeta un rapide coup d'oeil sur le journal en papier posé sur son bureau. Roger fixa le titre de l'article.

« La femme du député écrouée à vingt ans de perpétuité pour l'assassinat de Julio Emist et de dix ans pour l'enlèvement et la séquestration de son mari. »

The ScandalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant