9. Exil

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Je pensais que était épris de moi,
Mais tu t'en est pris à moi.
Tu m'a abandonné sur ce banc,
Ensanglanté de mon sang,
Sous la lune brûlante.

J'ai marché des heures pour te reconquérir,
Pour revenir et penser à notre avenir,
Mais je tombais souvent,
Poussé par le vent,
Sur les routes déchirantes.

Je ne pensais pas voir ce scénario,
Se dérouler un jour.
Je n'avais pas prévue que notre amour ne tombe à l'eau,
Et qu'il ne coule pour toujours.
Le livre de notre histoire a pris feu,
Et tu m'as jeté avec lui,
Pourtant j'étais fou de tes yeux,
Mais tu n'as pensé qu'à tes envies.
Tu étais ma ville, maintenant je suis en exil, et je ne peux plus te voir,
Car tu as refermé les frontières de ton cœur pour ta gloire.

Maintenant je déambule près des forêts,
Je prie chaque jour pour me réveiller,
De ce cauchemar perturbant,
Qui est pourtant réel et scintillant,
Dans mes pensées.

Pourtant j'ai tout fait pour que tu soit mien,
Solidifier notre bateau, décorer les sapins,
Pour que tout soit empli de lumière,
Car tu étais la seule personne sur terre,
Que j'ai aimé.

Je revois encore ce scénario,
Se dérouler chaque jour.
Tu m'éjectes de ton pays si beau,
Et je disparaît pour toujours.
Condamné à vivre si loin,
Et je me meurs à chaque seconde.
Quand je repense à tous tes chemins,
Qu'on entretenait pour ton monde.
Tu étais mon île, maintenant je suis en exil et je perds espoir,
Car tu m'as rejeté comme si nous n'avions aucune histoire.

Alors je m'en vais,
Sous la lune qui s'obscurcit,
Je ne peux plus t'aimer,
Tu as brisé ma vie.

Tu ne m'as jamais écouté,
Tu ne m'as pas laissé m'exprimer,
Je ne peux pas lire dans tes pensées,
Tu m'a toujours tout reproché.

Je t'ai aimé à la folie,
J'ai récolté les fleurs de ta folie.
Toutes ces années j'étais endormie,
Je balance tout aujourd'hui.

À travers ces branchages coupants,
Dans une course follement haletante,
Je fuis ta ville si déroutante,
Je ne suis plus en exil maintenant.

Je ne vois plus le même scénario,
Qui se déroule et devient lourd.
Tu ne me rejetes plus de ton pays là haut,
Car je m'en vais et je quitte mon propre amour.
Je laisse notre bateau à la dérive,
Notre ville devient un dépotoir enchanté,
Nos fleurs se fanent en cursives,
Et je repars dans une nouvelle réalité.
Tu étais ma ville, je l'ai fuis ou bien j'ai accepté mon exil,
Car nos cœurs brisés se recollent et partent en exil.

Leperlier Florian, Mystic, Exil.

Poetic ( Recueil de poèmes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant