4. Pensées

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Je pense à ce fait d'avancer et de faire du surplace,
Un horrible oxymore.
J'essaie d'espérer et d'éviter que tout ne s'efface.
J'essaie d'être un peu plus fort.

J'imagine encore tous leur jugements et leur rires,
Le jour de ma mort.
Et puis mon âme part et je vois mon corps ternir,
Ils sont tous réunis dehors.

Suis-je réellement humain pour penser à ce destin qui m'étreint par ses bras malsains et qui me dit que je ne suis rien ?
Encore une fois...
Entendez-vous les voix et les cris dans mon esprit qui me hurlent dessus la nuit et qui me font douter de qui je suis ?
Pour la énième fois...

J'oscille encore, dans mes pensées abîmées,
Dès lorsque je commence à dérailler.
Je ne regarde jamais le soleil parce que je suis comme lui,
Je brûle tout sur mon passage.
Je ne regarde pas non plus les étoiles qui brillent la nuit,
Car j'en vois à chaque fois que je vois son visage.

Il y a cette pensée où mes parents me jette dans un gouffre creux,
Ils ne respectent pas mes choix.
Mais je n'ai jamais vraiment osé de parler de mes sentiments amoureux,
Mais est-ce que j'avais le droit ?

Je pense à cette vision où je les vois tous blâmer mes écrits,
Et ils me blâment en même temps.
J'ai beau pleurer, être mal, me sentir en colère et sentir mon cœur meurtri,
Ils trouvent ça un peu redondant.

Pourquoi suis-je sur terre si c'est pour noircir leurs univers, d'un gaz délétère et me livrer ma propre guerre ?
Encore une fois...
Entendez-vous les voix et les cris dans mon esprit qui tentent de m'égorger la nuit car il est trop parfait pour ce que je suis ?
Pour la énième fois...

Je vacille un peu comme un feu presque éteint,
Je brille un peu, mais aussitôt je m'éteins.
Je ne m'autorise pas à penser que je suis quelqu'un de bien,
Puisque que je brise tout le monde.
Mais je m'autorise à penser qu'ils m'affectent et je ne me sens pas bien,
Ils me brisent, me déchirent et m'inondent.

Il y a ce cauchemar où je vois mes meilleurs amis mourir,
Et je déverse toutes mes larmes.
Un autre démon qui vient me hanter et m'anéantir,
Je n'ai plus le courage de prendre cette arme.

J'entends sa voix, je perçois son aura et je vois son sourire,
Qui me rend heureux.
Mais j'imagine aussitôt qu'il m'abandonne et que ça va venir,
Est-ce un amour belliqueux ?

Ma vie est une guerre sans fin que je livre à moi même,
Un parterre mesquin de fleurs noires.
Un champ de mines explosif sur les chrysanthèmes,
Et des pensées qui m'empêchent de voir

Poetic ( Recueil de poèmes)Where stories live. Discover now