3. Le Bien et le Mal

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Deux lames qui s'entrechoquent,
Une bataille équivoque,
Une aversion réciproque,
Qui englobe l'atmosphère glaçante,
D'une lourdeur qui choque.

L'ennemi combat par réciproques,
Avec ses soldats qu'il invoque,
Comme une parfaite synecdoque.
Une frappe traître et sanglante,
Qui l'affecte tel un électrochoc.

Le Bien essaie de résister,
Il repousse, comme il peut, cette obscurité.
Le Mal envoie ses congénères pour le tuer,
Puisqu'il n'est jamais seul, toujours accompagné.

Mille ombres qui périssent,
Puis un autre millier qui tombe dans le vice,
Le Bien aimerait qu'ils en finissent,
Mais ils continuent à avancer,
Au plus grand sourire, chargé de malice.

La clarté rayonne dans le maléfice,
Les ombres s'agrippent au Bien tant elles grandissent,
Le Mal dirige ses complices,
Jusqu'au cœur illuminé,
Du Bien en supplice.

C'est toujours la même chanson,
Le Bien résiste et pars au bataillon.
Le Mal, quant à lui, viens à l'unisson,
Pour exterminer son aversion.

On dit que le bien l'emporte toujours sur le mal,
Mais le mal étreint le bien de ses griffes.
Quand ils étaient enfants ils jouaient pourtant ensemble,
Comme les meilleurs amis du royaume.

Le Bien commence par avoir mal,
Le Mal devient fou et vindicatif.
Rien ne paraît, pourtant tout semble,
Qu'ils s'aiment comme lorsqu'ils étaient des mômes.

Le Mal n'est pas devenu un criminel par hasard,
Se nourrissant des péchés et du teint blafard.
Il est comme ça parce qu'il voulait qu'on l'aime,
Et que personne ne l'a laissé indemne.
Meilleurs amis, premier amour,
Ils se sont dit qu'ils s'aimeraient pour toujours,
Mais le Bien pris dans les filets de la gloire,
A finit par ne plus le voir.
Triste, il s'est renfermé,
Car on l'avait abandonné.
Le Bien était la pluie de minuit,
Choisissant et poursuivant sa renommée.
Le Mal était un rayon de soleil obscurci,
Qui n'espérait qu'une vie avec l'être aimé.

Tous les grands criminels ont des amis d'enfance,
Le Mal s'est juré de tous les tuer d'avance.
Il ne restait plus que la sublime pénitence,
De la lumière du Bien qui partait en souffrance.

Un dernier coup, une dernière larme,
Un dernier souffle, une lumière parme,
Le Mal retire son épée du cœur,
De celui qu'il aimait autre part ailleurs.

Poetic ( Recueil de poèmes)Where stories live. Discover now