2. Champ de bataille

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L'illusion d'un monde parfait qui était cruel,
Une utopie insensée qu'on nous disait réelle,
Une société atténuée par les étincelles,
Et une vie simplement irréelle.
C'était la que je vivais,
Un dépotoir aigri, un miroir en sursis.
Mais ensuite il y avait,
Ce qui le voyait comme un paradis.

C'était une nuit symbolique et perpétuelle,
Un clair de lune soporifique éternel,
Éclairant mon monde dystopique et bien réel,
Mais n'éclairant pas la population sous sa tutelle.
Mais une bombe a explosé,
Du feu a surgit, des flammes ont jailli.
Il y avait toute cette foule qui hurlait,
Dans la ville, dans ma ville meurtrie.

Le spectacle était diabolique et enflammé,
Me donnant un goût amer et prononcé,
Et dans le cœur une haine refoulée,
Qui allait se réveiller et tout saccager.
Mais je suis restée là,
À voir mon monde et mon passé disparaître.
J'étais torturée là bas,
Mais mon pincement ne pouvait s'empêcher d'apparaître.

J'ai regardé le bois enchanté et mystique,
Savouré cet air non pollué et magique,
Oublié mon monde désespéré et tragique,
Pour admirer le ciel étoilé et galactique.
Mes paupières étaient lourdes,
Hypnos m'empoisonnait, Morphée m'étreignait.
J'ai fini par faire l'oreille sourde,
À ce carnage en fumée et à ce capharnaüm dérangé.

Je me suis réveillée au chant des oiseaux,
Qui étaient à la fois doux, strident et nouveau.
J'ai repéré ma ville tout là haut,
Ou du moins ses cendres où le sang coulait à flot.
J'ai décidé de me retourner et d'aller me venger,
D'aller montrer à ces chefs d'états qu'on pouvait survivre.
J'étais déterminée et j'allais les exterminer,
Un par un jusqu'à ce que j'en sois ivre.

La forêt profonde et absorbante,
Jugeait ma course rapide et fatigante,
Je me raccroche à un espoir dans cette tourmente,
Qu'était l'idée de voir ma ville désolante.
Je suis arrivée, tout s'était effondré,
Les bâtiments fumaient, les cadavres pourrissaient.
Une larme s'est écoulé sur ma joue,
Je n'avais pas d'arme mais j'allais sur le champ de bataille,
Je ne devais pas sombrer, non, je devais rester debout,
Et à mon tour semer la pagaille.

Je continue pourtant d'avancer, il est trop tard pour regretter,
Cette ville est délétère et mon plan présente plusieurs failles.
Parce que si je suis le dernier, je suis l'Humanité,
Et si venger ma ville est notre ultime guerre, alors je suis son champ de bataille.

Poetic ( Recueil de poèmes)Where stories live. Discover now