Chapitre 43 : Et les neurones se connectèrent !

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Malo


Ian descend l'allée et parvient enfin à garer l'imposante bétaillère qui nous sert de moyen de locomotion devant la demeure familiale. Ni une, ni deux, je descends du véhicule et ouvre la portière pour laisser ma jeune nièce descendre de la voiture. Cette dernière se détache et grimpe directement dans les bras de Bonnie. Manifestement, ma petite pixie s'est fait une nouvelle amie.

Les deux brunettes se dirigent vers la porte d'entrée. Bonnie toujours chargée de ma nièce et de son sac de course.

Je la suis avec enthousiasme, content qu'elle s'intègre davantage à ma grande tribu. Le visage de ma belle-sœur s'illumine en avisant ma fausse petite-amie prenant soin de sa fille.

Quelques banalités plus tard, j'avise ma petite pixie qui monte dans notre chambre sans faire de bruit. Je la suis d'un pas fluide. Après tout, notre première sortie « en famille » mérite bien un petit débriefing ?

Je commence à monter les marches quatre à quatre, pressé de pouvoir profiter d'un moment plus intime avec ma petite pixie.

Bonnie se retourne en entendant mes pas. J'observe son visage dur et ses sourcils froncés.

« Euh...j'ai loupé un truc là ? », pensais-je en ralentissant le rythme.

— J'ai besoin d'être un peu seule, commence-t-elle en se massant les tempes. J'ai promis à Malika de l'appeler, on doit discuter un peu.

Son ton formel tranche radicalement avec la gentillesse qu'elle affichait au marché. « OK...j'aurais espéré que notre proximité du marché subsiste encore un peu, mais bon ». Son visage dur me ferait presque regretter le petit show des marieuses, mais je suppose que sa demande est tout à fait normale après l'effort que je lui ai demandé.

— Pas de soucis, dis-moi si tu as besoin de quelque chose.

J'observe ma pixie s'enfermer dans notre chambre, et je descends tranquillement les escaliers pour me diriger vers le petit salon. Mes frères m'y attendent une bouteille de bière à la main, le regard dur et les bras résolument croisés sur leurs torses respectifs.

« Ils se sont passé le mot ou quoi ? », pensais-je en prenais place sur un bout de canapé. Malgré la gêne, je m'enfonce de tout mon long dans le somptueux divan. Notre père n'a pas lésiné sur la dépense pour ces vacances, et je dois dire que cela se ressent dans chacun des petits détails qui composent cette maison. Tout ici respire le luxe et l'invitation à la détente. Une intention que je compte bien respecter à la lettre en me préparant pour ma première sieste de la journée.

Toutefois, mon grand frère ne semble pas tout à fait du même avis. Bien que mes yeux soient parfaitement fermés, je peux sentir son regard se poser sur moi, brûler ma peau tout en farfouillant au plus profond de mon âme.

— Lève tes fesses imbécile. On doit parler, me lance-t-il en se levant d'un bond pour se diriger vers le jardin.

« Mais qu'est-ce que j'ai encore fait ? ».

L'homme prend tout de même garde à nous placer hors d'atteinte des oreilles de notre chère mère. Une intention louable, mais néanmoins inquiétante. Mon frère ne prend ce genre de précaution que lorsque j'ai vraiment merdé...Ian prend une profonde inspiration et se passe une main dans les cheveux, recoiffant ses cheveux d'un geste fluide, ce que je trouve particulièrement agaçant.

— Dis-moi, ta Bonnie, c'est vraiment ta copine ?

« Alerte rouge, alerte rouge, le sujet est en train de comprendre la stratégie de la fausse petite amie, tous les neurones sur le pont », hurle mon encéphale en se tordant dans tous les sens.

Mister control freak et la furie d'InvernessDonde viven las historias. Descúbrelo ahora