Chapitre 54 : Je veux une île !

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Bonnie, quelques heures plus tard


— Pose ta question, souffle Ian en retournant une côtelette.

— De quoi est-ce que tu parles ? demandais-je en feignant l'innocence.

L'ainé de la fratrie m'observe un instant et soupire largement. Je sais que la discrétion n'a jamais été mon fort, mais étant donné que mon « petit-ami » se mure dans le silence depuis notre retour, il faut bien que j'aille chercher des infos quelque part.

— Si Malo n'a pas voulu t'expliquer qui est cet homme, c'est qu'il veut peut-être que tu n'en saches rien.

— Bonne contrepartie, mais ce genre de choses n'aurait été acceptable que si je n'avais jamais rencontré l'homme en question. Là, je l'ai vu insulter Malo et mon petit-copain être littéralement à deux doigts de lui exploser la mâchoire.

Ian s'arrête un instant et réfléchit tout en ajoutant un peu de sauce sur notre futur repas.

— J'aimerais t'expliquer de quoi il s'agit, vraiment...mais Malo a été assez clair récemment sur le fait que je ne respectais pas assez son intimité. Donc, si tu pouvais l'amadouer, franchement, ça m'arrangerait.

Je lève un sourcil et plisse les yeux. « Une autre façon de me dire de me débrouiller toute seule en somme », pensais-je en lui tendant une assiette pour réceptionner les grillades.

— Va le voir, je me charge du reste. De toute façon on mange dans pas longtemps. Il va bien falloir qu'il descende de son perchoir à un moment ou un autre.


Malo


« Mais qu'est-ce que je fais maintenant ? », pensais-je en tournant en rond dans ma petite chambre. Thomas est ici, en vacances au même endroit que ma famille et moi et au même moment. Il a touché Bonnie et lui a parlé.

« Il mérite donc la mort pour cela... », souffle mes neurones en réouvrant la salle de torture.

Oui, c'est cela. Il doit mourir et payer l'affront qu'il a fait à ma Bonnie. Il doit souffrir mille morts et nous supplier à ge...

— Malo, c'est moi. C'est Bonnie, je peux entrer ?

Je me fige et arrête un instant l'organisation de mon plan macabre.

— Oui, je t'en prie, dis-je en m'asseyant sur le lit pour masquer mon trouble.

Bonnie s'avance et se plante devant moi, m'enlaçant de ses bras tout en collant son front contre le mien. « C'est marrant, mais je me sens tout de suite beaucoup plus serein comme ça », pensais-je en fermant les yeux.

— Écoute, si tu ne veux pas en parler, je ne te forcerais pas. Je veux juste que tu saches que je suis là, et que je te soutiens. D'accord ? souffle-t-elle en me souriant avec tendresse.

« Mais comme est-ce que je suis censé résister à tant d'amour moi ? », hurlais-je intérieurement en relevant la tête.

— Ce n'est pas que je ne veux pas t'en parler à toi. C'est juste que, cet homme m'a vraiment fait souffrir par le passé. Le revoir n'est donc pas forcément très plaisant, et en plus il s'en soit pris à toi.

Bonnie m'observe sans rien dire, caressant simplement ma joue à un rythme régulier. Une légère brise vient rafraichir ma peau, je m'apaise presque instantanément.

— Quand j'étais au lycée, cet homme était dans la même classe que moi. Pour faire simple, il m'a harcelé pendant plusieurs années avant que je n'ose en parler à ma famille.

— Je comprends mieux.

— C'est stupide, c'était il y a des années. Je suis adulte maintenant, mais le simple fait de le voir me met dans une colère noire.

— Et à raison Malo, à raison, dit-elle en m'embrassant doucement sur le front.

« J'aime beaucoup la tournure que prend cette conversation finalement », pensais-je en la prenant par la taille pour l'asseoir sur mes genoux.

— Tu sembles de bien meilleure humeur étrangement...

— Il faut dire que tu es assez douée pour me remonter le moral, dis-je en l'embrassant dans le cou.

Bonnie se fige et soupire doucement tandis que je parcours sa peau à la recherche de ses zones les plus sensibles.

— Malo, je...

— Tu quoi ? soufflais-je en montant mes mains jusqu'au minuscule haut qui recouvre sa poitrine.

Ma petite pixie se mord les lèvres tout en passant une main dans mes cheveux. Je sens mon corps s'échauffer et mes pensées se tourner dans une seule et même direction. Ma main caresse lentement le fin tissu de son haut, découvrant les contours de sa poitrine avec un plaisir non dissimulé.

— Malo, il faut qu'on descende.

— On peut attendre un peu ? demandais-je en continuant ma lente exploration.

— Ton frère m'a missionné pour te faire descendre pour le déjeuner. Donc ça ne m'étonnerait pas qu'il envoie l'un de ses enfants en reconnaissance si on tarde trop.

— Bon, d'accord, murmurais-je en retenant ma frustration.

« Prochaines vacances que nous passons ensemble, je l'emmène sur une île déserte, avec un lit, aucun humain à moins de 10km et des provisions de nourritures pour un bon mois ! ».

« Prochaines vacances que nous passons ensemble, je l'emmène sur une île déserte, avec un lit, aucun humain à moins de 10km et des provisions de nourritures pour un bon mois ! »

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Mister control freak et la furie d'InvernessWhere stories live. Discover now