Alice in Borderland - Chishiya X reader

Chapitre 14

Lorsque que je me réveille, je vois que Chishiya m'a enlacée pendant son sommeil.

Cela ne me dérange pas forcément, sauf que, si hier soir il faisait froid dans la chambre, là, j'ai l'impression de me trouver dans une fournaise.

Donc avoir l'autre qui me colle, ça n'arrange pas forcément la situation.

Je le repousse sans ménagement.

Akira – Dégage !

Bon, ok, je l'avoue, j'ai tendance à être d'une humeur de merde le matin. Mais quand même, je trouve ma réaction justifiée ; Chishiya prenais vraiment toute la place.

Ce dernier se réveille en sursaut.

Chishiya – Hein, quoi ?

Lance-t-il, complètement paumé.

Akira – Je disais que tu prenais trop de place !

Chishiya – Et c'est une raison pour me réveiller comme ça, tu trouves ?

Toujours en train de râler, celui là.

Tiens, ça me rappelle quelqu'un d'autre ça ! (oui, je viens vraiment de me prendre une balle perdue par moi même)

Akira – Hum, t'es pas vraiment bien placé pour donner des leçons sur ça... Tu me rappelles qui c'est de nous 2 qui fixait l'autre pendant qu'il dormait ?

Chishiya – J'ai plein d'arguments, mais j'ai la flemme d'argumenter, là.

Oui oui, t'inquiètes, on te crois...

Nous rigolons, et il caresse mon dos encore nu.

Soudain, il fronce les sourcils.

Chishiya - Comment tu t'es fait ça ?

Je me raidis.

Akira – De quoi parles tu ?

Chishiya – De toute ces cicatrices sur ton corps... Je n'avais jamais remarqué ça.

C'est normal, car elles étaient soigneusement dissimulées.

Soudain, un flash-back me revient.

...

⚠️⚠️⚠️ AUTOMUTILATION ⚠️⚠️⚠️

J'ai 6 ans, 8 à tout casser.

Je viens de rentrer de l'école (seule, car mes parents travaillent tard).

Encore une fois, mes camarades se sont moqués de moi.

Ils disent que je suis une sorcière, un monstre, mais, cette fois, c'est différent. Cette fois, j'ai senti la peur dans leurs yeux. Et j'ai aimé ça.

Je repense à l'accident, à l'homme qui est propulsé hors de sa voiture, et qui tend la main vers moi, qui suis tout près de lui, pour trouver de l'aide.

Je repense à mes camarades qui sont autour, regardant la scène, et qui accourent pour sauver le conducteur.

Je repense à moi, qui me tient là, à le regarder agoniser, sans rien faire pour l'aider, juste à le fixer de ce regard vide.

Pourquoi je n'ai rien ressenti ? Pourquoi je me fichais totalement du sort de cet homme à ce moment là ?

Les autres enfants pleuraient, eux. Alors, qu'est ce qui cloche chez moi ?

Ont-ils raison ? Suis-je un monstre ?

Je me sens vide, incomplète.

En passant dans la cuisine, mon regard est attiré par les reflets de la lame du grand couteau, celui qui coupe fort, et que je n'ai pas le droit de toucher.