Chapitre 16

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Je sors de l'arène de jeu, où Chishiya me retrouve.

Chishiya - Il a plu des cadavres ou quoi tout à l'heure ? Je marchais tranquillement et je me suis fait assommée par un corps !

Il s'interrompt en voyant ma blessure.

Chishiya - Aïe, la Dame de pique t'as pas loupée...

Nan, jure ?

Akira - Toujours aussi utile, à ce que je vois...

Il soupire.

Chishiya - C'est bon, je connais une pharmacie pas loin d'ici, on va te trouver de quoi faire un bandage.

Comme il commence à partir, je le suis et tâche d'ignorer la douleur qui me paralyse.

Au bout de quelques mètres, je m'effondre par terre.

Chishiya fait volte face, et accourt vers moi.

Chishiya - Et c'est toi qui me disait que je te ralentissais ?

Je souris.

Même s'il prétend rester indifférent à mon sort, je décèle une réelle inquiétude dans ses yeux.

Alors qu'il me soulève pour me porter, je proteste.

Akira - Je n'ai pas besoin de ton aide !

Chishiya - Ça m'est égal ; de toute façon, tu ne peux rien faire pour m'en empêcher.

Akira - Dans ce cas, je n'ai aucune dette envers toi, car tu m'as volontairement apporté ton aide, malgré mes protestations.

Il lève les yeux au ciel.

Chishiya - Soit ! Si ça te rassure tellement de savoir que tu ne m'est pas redevable...

...

Nous arrivons à la pharmacie.

Chishiya - J'ai trouvé des bandages. Tu as de la chance d'être tombée sur moi ; ce n'est pas tout le monde qui a été médecin...

Akira - J'aurai très bien pu me dérouiller toute seule ; je sais réaliser un bandage...

Chishiya - Ce n'est pas une question de savoir faire un bandage ou non ; le plus difficile, c'est de savoir comment il faut réagir, et, surtout, identifier la zone à soigner.

Comment ça, "identifier la zone à soigner" ? S'il voit que j'ai une blessure à la poitrine, il ne va tout de même pas me panser le pied !

Seulement, avant avoir pu partagé avec lui le fond de ma pensé, je perd connaissance.

...

S'il y a bien une chose que je déteste, c'est bien perdre connaissance.

Ça m'est déjà arrivé plusieurs fois, malheureusement (c'est loin d'être la première fois que je reçois une blessure mortelle), mais je hais toujours autant cette sensation de laisser son corps à la merci du premier venu, sans pouvoir se défendre en cas de besoin.

Pour quelqu'un comme moi, qui aime tout contrôler, il n'y a rien de pire...

Surtout lorsque qu'on est conscient d'être inconscient. Oui, je sais, cela peut paraître un peu paradoxal dit comme ça, mais, par là, je veut dire être toujours capable d'entendre ce qu'il se passe autour de vous, sans pour autant pouvoir réagir.

Il n'y a vraiment rien de plus frustrant...

Au moins, pendant qu'il me soignait, Chishiya n'a pas prononcé une parole.

Après, c'est sûr qu'il n'allait pas se mettre à parler tout seul...

Ou peut être que si ? Avec lui, on ne sait jamais...

Alice in Borderland - Chishiya X readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant