Malédiction

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Je me réveille en sursaut à cause d'un bruit sourd provenant de la cuisine. J'écoute, il y a quelqu'un d'autres que moi dans l'appartement j'en suis sûre. Je glisse la main sous mon oreiller et attrape le couteau qui se trouve dessous.

J'enfile vite un tee-shirt et me dirige vers la cuisine à pas de loup. A l'affût, je passe la tête dans l'encadrement de la porte pour voir à qui j'ai affaire. Je soupir d'agacement en voyant Louis assis sur une chaise un verre d'eau à la main. Il sourit en me voyant.

-Lia ! Je pensais que tu ne te réveillerais jamais.

Il rit et je l'assassine du regard. Je vais déposer le couteau sur le plan de travail et me sers un verre de jus d'orange. Il demande en souriant.

-Tu comptais faire quoi avec ça ?

Je arques un sourcil.

-Ah ton avis ? D'habitude les gens toque avant d'entrer.

Il a un petit rire forcé et j'essaie de me réveiller le plus que je peux. Après un petit silence, je me retourne vers lui et lui demande.

-Qu'est-ce que tu fais ? Te connaissant je ne pense pas que ce soit une visite de courtoisie.

-En effet.

Dit-il en se redressant sur sa chaise et en réajustant son costume.

-J'ai un boulot pour toi.

Je lève les yeux aux ciel.

-Tu aurais pu appeler.

-C'est un boulot un peu spécial.

Il prend un air hyper sérieux et intriguée, je m'assieds en face de lui attentive. Il sort une farde en papier de sa mallette qu'il dépose sur la table. Je la regarde avec appréhension puis finis par m'en emparer et l'ouvrir.

Une photo est épinglée sur le dossier et je me fige. Je la jette sur la table en disant.

-Désolé je ne peux pas.

Il sourit étonné par mon comportement.

-Comment ça te ne peux pas ?

Je soupir.

-Elle n'est même pas majeure.

-Ça ne t'as jamais dérangé jusqu'ici.

-Elle est dans ma classe.

-Et alors ?

-Je risque de me faire remarquer.

-Débrouille toi pour que ça n'arrive pas.

On se regarde dans les yeux tout deux déterminés à ne pas flancher. Puis il me sourit et dit.

-Tu te souviens qui c'est battu pour toi ?

Je lève les yeux aux ciel.

-Va te faire foutre.

Il continue.

-C'est grâce à moi que tu vas au lycée, que tu as un appartement, que tu as une vie sociale,... Tout se que tu as aujourd'hui c'est grâce à moi. Je ne te demande pas grand choses en échange sauf que le travail soit bien fait. Et ce travail doit être fait.

Il insiste sur la dernière phrase et je soupir. Je reprends le dossier et le parcours du regard. Diane, son nom est écrit en grosse lettre sur le papier. Je n'arrive pas à y croire.

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