16. Avertissement

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PDV d'Isis Moretti





Je me stoppai net dans mon action, tournant lentement sur moi-même, et le sourire narquois qu'il arborait, retira définitivement la mine victorieuse que j'affichais.

Connard si tu crois que je vais docilement t'obéir tu te fous le doigt dans l'œil.

Et si je veux pas ? répliquai-je en croisant les bras sur ma poitrine, déterminée à ne pas vouloir m'avouer vaincue.

Tu viendras quand même.

Et comment tu comptes m'y obliger ? rétorquai-je en haussant les sourcils.

Je ne t'oblige en rien, tu n'as juste pas le choix.

— Tu crois que je vais gentiment t'écouter ? Je monte dans cette voiture si j'veux, y'a rien qui m'en empêche, dis-je en le fusillant du regard.

Alors pour le coup si, rétorqua-t-il avec assurance.

Ah oui ? Et je peux savoir quoi à part ta tronche d'abruti ? demandai-je avec sarcasme.

Regarde à travers la vitre.

Je quittai son visage des yeux, méfiante, regardant à travers la fenêtre de la voiture, et quand je vis la pile de valises qui était entreposée sur les sièges arrière,  je fermai mes paupières, en pestant intérieurement.

Putain pour une fois que je lui avais bouclé son clapet à lui !

Alors tu viens ?

Je rouvrais les yeux, en me tournant rageusement vers lui, je le fusillai du regard, en sentant mon égo en prendre un coup.

Je m'avançai alors vers lui, d'un pas rapide et qui dévoilait toute ma frustration, tandis que le sourire de ce connard se faisait d'autant plus grand.

C'est ça, savoure ta victoire tant que tu le peux encore.

Je me plantai devant lui, il recula, toujours en souriant malicieusement, avant d'enjamber sa moto, et de me faire signe de rapidement le suivre.

Mes nerfs chauffaient, j'étais énervée rien qu'à l'idée de devoir être aussi dépendante de lui, car, je savais déjà pertinemment que j'allais être collée contre son dos, pour son plus grand plaisir personnel.

Tu perds rien pour attendre, grommelai-je en montant à mon tour sur le deux roues.

Dans tes rêves gamine, répliqua-t-il en faisant gronder le moteur.

Dans mes cauchemars Seth, rétorquai-je avec hargne.

Il pouffa de rire, avant de démarrer. Il avança jusqu'à la portière avant, et donna trois coups sur la vitre, montrant la route d'un signe de la tête. Et seulement deux secondes plus tard, le moteur de la voiture gronda.

Aslan s'engagea aussitôt sur la route, et comme je m'y attendais, il accéléra, m'obligeant à encercler sa taille.

Malgré le fait que j'étais dos à lui, j'imaginais de nouveau le rictus victorieux qui devait ourler ses lèvres, faisant redoubler mon énervement.

Nos cheveux bataillaient avec le vent, libres dans l'air, dénués de casques pour les couvrir, je n'étais pas inquiète.

Il y avait bien une chose que je n'arrivai toujours pas à comprendre, c'était le fait que quoi qu'il se passe, je me sentais étrangement en sécurité près de lui.

Pourtant, ce sentiment de danger permanent qui émanait de son corps et qui m'englobait, ne faisait que nourrir l'adrénaline qui composait mon sang, créant un paradoxe qui augmentait considérablement ma curiosité maladive.

L'ange déchuWhere stories live. Discover now