Myrtille (histoire lesbienne)

Maxime.

Je m'en rappelle comme si c'était hier, mon premier rendez-vous. J'avais à peine 18 ans et je venais de me rendre compte que j'étais peut-être bi. Même si je n'avais jamais eu de relation avec des garçons, j'avais toujours eu ce petit doute. Un soir, alors que je sortais avec des amies, nous avions eu la folle idée d'aller dans un bar gay. L'endroit était plutôt simple, un bar avec des tabouret en bois autour du comptoir et quelques tables hautes en bois dans la salle pour poser les verres en discutant. Il y avait beaucoup de monde et nous avions sympathisés avec un groupe de fille. Mes amies se laissaient draguer, c'était plus pour rire. Moi, je discutais avec Maxime, une grande fille blonde aux yeux bleus. Je me souviens m'être demander comment elle pouvait venir de ma région, je n'avais jamais rencontré une fille aussi belle. On parlait de tout et de rien. Elle était pilote d'avion, ce qui n'était pas vraiment banal. Elle aimait la nature et les balades à cheval. C'était quelqu'un de très simples. Elle était très agréable. Elle m'avait ramené chez elle, je pensais que c'était juste un coup d'un soir. Pourtant, le lendemain, elle m'avait appelé et proposé un second rendez-vous un peu plus formel.

Après ce rendez-vous, nous étions un couple. On parlait tout le temps, j'allais chez elle ou elle venait chez moi. Nous étions très fusionnelles, peut-être trop. Elle venait de plus en plus alors nous avions emménager ensemble, ce qui n'avait presque rien changé. Simplement, je ne travaillais pas et elle oui. Mes parents s'occupaient du loyer et elle m'achetait à manger et essayait de me rembourser comme elle le pouvait. Seulement, elle voulait plus, elle voulait que j'arrête mes études pour travailler et qu'on passe notre vie ensemble. Je voulais passer le restant de mes jours avec elle mais je voulais aussi assurer mon avenir. Je n'avais que 18 ans et elle me demandait de mettre mon avenir, mes rêves à la poubelle pour la suivre. Je ne comprenais pas pourquoi on ne pouvait pas faire les deux.

Alors elle a commencé à changer. Elle sortait souvent et n'essayait plus de payer les courses ou quoi sous prétexte qu'elle a déjà assez remboursé et que de toute façon mes parents ne s'en rendront pas compte. Je me sentais mal pour mes parents et je ne voulais qu'elle vive à leur frais mais je ne voulais pas non plus qu'elle parte. Je me laissais aller, je n'allais plus en cours parce que sinon elle me prenait la tête. J'ai pris beaucoup trop de retard et j'ai failli redoubler. C'est à ce moment que j'ai compris son petit jeu, elle essayait de me manipuler pour que je rate ma première année et que j'abandonne. Ce n'est pas ce que j'ai fait, un jour alors qu'elle était partie au travail, j'en avais profité pour rassembler ses affaires et les poser devant la porte. Je sais que ce n'est pas très gentil mais je savais qu'elle refuserait de partir par elle-même. J'étais partie à la fac et quand j'étais revenu, elle n'était plus là. Je pensais qu'elle avait fait le choix avec maturité et qu'elle avait compris qu'on ne s'entendait plus. J'avais passé la soirée à pleurer au téléphone avec Sophie. Elle ne savait plus comment faire pour me consoler alors elle était venue me rejoindre pour que je ne dorme pas seule.

Pendant une semaine, j'étais une loque. J'allais en cours seulement pour faire acte de présence. J'avais rompu avec elle pour me concentrer sur mes études mais je n'y arrivais pas. Alors que je sortais d'un cours de marketing, elle m'attendait sur le parking de la fac. J'étais heureuse de la voir mais je ne savais pas comment je devais agir. Je voulais lui sauter au coup et l'embrasser mais ce ne serait que retourner en arrière. J'avais finalement décider de l'ignorer. Elle m'avait rattrapé par le bras. « Je veux juste m'expliquer. » avait-elle dit. Et j'avais envie d'entendre ses explications. J'avais accepté et nous étions allé dans un café. Un lieu où je ne risquais pas de faire quelque chose que je regretterais plus tard. « Je suis désolé, j'ai voulu t'imposer ma volonté mais j'aurais dû voir que tu avais envie de continuer tes études. » expliqua-t-elle. « Je t'aime tu sais et je veux juste que tu sois heureuse, je me suis laissé aveugler par mes propres désirs et j'ai étouffé les tiens. » continua-t-elle. Ça semblait presque trop beau, elle disait exactement ce que je voulais entendre.

J'étais jeune et naïve, j'avais accepté de la reprendre malgré les interdictions de ma meilleure amie. Au début, c'était comme avant, elle avait retrouvé sa joie de vivre, on sortait, on passer des journées au lit à froisser les draps. Cependant, ça n'a tenu que quelques semaines. Ensuite, elle a commencé à sortir seule, à rentrer très tard le soir. Je trouvais ça suspect et même si j'avais pardonné son comportement je n'avais pas oublié. Alors, j'avais décider de la suivre. Bien sûr, j'aurais dû le deviner. Elle me trompé avec une personne différente tous les soirs. Cette fois-ci c'était la goutte de trop, je pouvais pardonner un écart de comportement mais pas un manque de respect tel que celui-là. Je lui avais donné une seconde chance et elle l'avait foutu à la poubelle. J'ai donc pris ses affaires et les ai amenés à la fille avec qui elle avait couché ce soir-là. J'avais décidé de quitter l'appart et d'en trouver un autre avec l'aide de mes parents. Je ne l'ai plus jamais revu. Elle m'a brisé le cœur en mille morceaux et depuis j'avais enchainer les coups d'un soir, autant fille que garçons.

Cela fait seulement deux ou trois ans que je me suis poser et que j'ai décidé de laisser une seconde chance à l'amour.