Chapitre 11 Elio

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Je prépare les ingrédients en mettant œufs, farine, sucre dans des petits bolles, je connais bien ma petite sœur ce qu'elle aime c'est mélanger avec ses doigts. J'appréhende un peu, la preuve je sursaute à la sonnerie de la porte. Ce n'est jamais facile avec ma petite Juliette, j'ai dix-neuf ans, elle en a trois. Je me dirige vers la porte, le pire reste à venir. Naëlle aussi va me faire ma fête...

J'ouvre la porte, et malgré le fait que Juliette soit en colère, elle s'agrippe à mes jambes et me serre fort. Je descend à son niveau et encercle son petit corps de mes bras, elle fourre sa tête dans mon cou et je fais de même.

- Tu m'as manqué Elio. Murmure-t-elle contre la peau de mon cou.

- Moi aussi ma chérie.

Je me relève et croise le regard de Naëlle qui se tient debout les bras croisés, le regard dur. Ça ne m'annonce rien de bon, mais je reste impassible.

- Rentrez, tout est prêt pour faire le gâteau.

Naëlle ne prend même pas le temps de me saluer, elle passe devant moi en passant le seuil de la porte. Je l'ai mérité...

Nous sommes dans la cuisine, Juliette se précipite sur la chaise que j'ai préalablement installée pour qu'elle soit à la hauteur du plant de travail gris. Mais une conversation s'impose.

- Attends, Attends Juliette, faut qu'on discute tous les trois. Lui dis-je.

Sa mine se décompose et Naëlle s'appuie sur le plan de travail à l'écoute.

- Bon je sais que je n'étais pas là pendant trois jours, mais je vais me rattraper ok ? Commence-je

Naëlle répond un peu agressivement, car la situation ne l'arrange pas apparemment :

- Non ça va pas Elio ! Je m'occupe de Juliette. Et quand tu n'es pas là c'est pas la joie et pourtant je gère ça. On avait un accord Elio. Un accord ! Il fallait que tu passes tous les jours la voir, elle a besoin de toi.

- Je sais. avoue-je

Mais c'est compliqué, je ne suis que son grand frère. Pense-je intérieurement. Je m'approche de Juliette, et la prend dans mes bras, puis je viens à Naëlle.

- On est une petite famille tous les trois.

Le visage de ma petite sœur s'illumine, une famille pour elle c'est une chose en or, elle qui n'a pas beaucoup connut c'est vrai parents. Je passe mon bras autour des épaules de Naëlle, et elle se détend un peu.

- Je suis désolé. J'avais des choses à gérer, je sais que ça n'excuse rien...

Ma petite soeur me coupe en trifouillant une petite mèche blonde sablé sur mon front :

- Tu devais gérer quoi ?

- Des trucs de grands. Lui réponde-je. Mais je suis là maintenant et on va passer un moment tous les trois. Okay ?

Et Naëlle cède enfin, elle enroule son bras autour de mes hanches et elle se colle à moi m'excusant enfin. Naëlle est tout pour nous deux, surtout pour moi c'est la seule personne qui a toujours été là. Elle est au courant de tout, sa famille aussi.

- Bon on le fait ce gâteau ! Demande-Juliette les yeux remplis d'excitation. Je ris avec Naëlle face à l'ordre de ma petite sœur de trois ans.

Héna

Des petits rires enfantins me réveillent, où suis-je encore dans un rêve, ou devrais-je dire un cauchemar ? Je tends l'oreille à moitié plongée dans la somnolence. Je me lève paresseusement pour aller voir, je semble avoir le contrôle sur mon corps, preuve que je ne rêve pas.

Nous deux à travers la véritéWo Geschichten leben. Entdecke jetzt