Trente-et-unième page

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15 août 1967

Voilà six ans que nous sommes rentrées à New York. Peggy travaille toujours autant et mon écriture avance, j'ai réussi à publier quelques nouvelles dans des journaux, je ne sais pas si elles sont vraiment lues mais au moins, elles ne traînent plus dans le fond d'un placard. J'imagine que certaines personnes doivent les aimer car les rédacteurs m'en ont demandé d'autres, j'aimerais tellement que ce soit le cas, que mes histoires parlent aux gens.

Nous avons revu Angie, elle s'est mariée avec un ancien client du Lavomatic et ils ont eu deux enfants ensemble peu de temps après le mariage de Peggy ; elle a fini par renoncer à sa carrière rêvée d'actrice, se rabattant seulement sur des voix de publicité radio. Elle n'était pas triste lorsqu'elle nous l'a annoncé, mais je sais bien qu'une part d'elle regrette de ne pas avoir réalisé ce rêve.

Howard est rentré dans le New Jersey, mais passe la majorité de ses soirées avec nous à New York pour revivre nos jeunes années bien que ayons tous vieillit. Nous ne passons plus la nuit à boire et à traîner dans les bars mais plutôt au restaurant à ressasser nos souvenirs pour ne pas les oublier. Peggy et lui travaillent dans une ancienne base militaire qui a été mise sous la protection du S.H.I.E.L.D. dans le New Jersey et dans ces moments-là, je conduis jusqu'à la villa d'Howard pour passer du temps avec Ana en souvenir de notre jeunesse. Et oui, Jarvis travaille toujours pour Howard et Ana n'allait pas le laisser partir sans elle, alors tout est redevenu comme avant.

Aujourd'hui, Howard fête ses cinquante ans et je ne comprends toujours pas comment il a pu atteindre un âge aussi avancé avec tout ce qu'il a fait quand nous étions plus jeunes (honnêtement, même moi je ne sais pas comment je fais pour ne pas avoir un cancer des poumons ou un truc du genre). Quelque chose à changer en lui, il a l'air plus épanoui depuis quelque temps, il est plus raisonnable et bois moins comme si le manque qu'il voulait combler n'existait plus. Il court moins les jupons aussi, cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu draguer quelqu'un.

Nous sommes arrivées à sa soirée d'anniversaire (quelque chose de très chic qui contrastait beaucoup avec ses anciennes fêtes) et je n'ai pas pu m'empêcher de me mordre la lèvre en voyant Peggy sortir de la voiture avec la robe que je lui avais offerte pour son anniversaire en avril dernier. Je l'ai vu l'enfiler chez nous mais le tissu épousant chacun de ses moments ne me laisse pas indifférente, je me suis rapprochée d'elle et lui ai murmuré à l'oreille : "J'ai hâte de rentrer pour pouvoir t'enlever cette robe." Elle s'est contentée de sourire avant de s'écarter un peu de moi, les joues rougies par mes paroles.

La table d'Howard était déjà remplie et il ne restait plus que nos deux chaises de libre, nous nous sommes assises et j'ai fermé les yeux en écoutant la chanteuse interpréter la dernière chanson d'Aretha Franklin. Nous étions loin des soirées de 1947 lorsque la musique était mise en sourdine par les discussions des invités, mais en fermant les yeux, je pouvais encore m'y revoir en train d'embrasser Peggy dans le moindre espace un peu secret.

Nos plats sont arrivés et j'ai enfin rouvert les yeux pour observer les gens à notre table, à côté de Peggy se trouvait Anna et Jarvis, et encore après Howard et une femme que je ne connaissais pas, mais dont l'anulaire gauche brillait à la lumière du restaurant. Voilà donc la raison pour laquelle Howard était si épanoui depuis quelque temps. L'amour avait le pouvoir de changer les gens et j'en avais la preuve sous les yeux.

"Peggy, Emily, je vous présente Maria Carbonell, la future madame Stark." Nous a annoncé Howard à la fin du repas, il avait l'air si heureux. Il regardait Maria avec des yeux d'amour et j'étais heureuse qu'il ait enfin trouvé chaussure à son pied, si même Howard Stark allait se marier alors l'espèce humaine était peut-être bonne pour le changement. Nous avons été invitées au mariage (évidemment, le contraire aurait été étonnant) qui devait se dérouler le mois d'après dans le jardin de leur villa.

20 septembre 1967

Aller à un mariage en sentant que notre présence y est appréciée et très différent d'une noce où elle ne l'est pas. Howard était ravi de nous voir arriver avec des tenues accordées, Peggy portant un chapeau rouge comme elle le faisait lorsqu'elle était plus jeune et moi portant les talons de la même couleur que je ne lui avais toujours pas rendu depuis l'hiver 1947. Après vingt ans, j'imagine que l'on peut dire qu'ils sont à moi.

Jarvis était un témoin très élégant et je l'ai même vu essuyer une petite larme lorsqu'Howard a prononcé ses vœux, lui aussi a pleuré lorsque Maria est entrée dans sa robe blanche et s'est avancée vers lui le sourire aux lèvres.

En rentrant du mariage, je me suis mise à genoux devant Peggy et lui ai glissé une alliance sur l'annulaire, rien n'aurait pu la différencier d'une bague normale à l'exception de l'inscription "Maybe one day" qui était gravée à l'intérieur. Peggy a fondu en larmes et je l'ai prise dans mes bras avant de l'embrasser et de murmurer "Un jour, ce sera une vraie bague. Je te le promets."

🪶🪶🪶

Coucou ! Comment ça va ? J'espère que ce chapitre vous a plu, si c'est le cas n'hésitez pas à voter et commenter 😊

Wow... Howard a déjà 50 ans... 🫠

Il ne reste plus que 12 chapitres ça passe vite 🥲

A mercredi prochain pour la suite 🙃

A mercredi prochain pour la suite 🙃

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The Feather and the Agent | Peggy Carter x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant