- J'ai merdé, n'est-ce pas Jarvis ?
- Je ne l'aurais certainement pas dit de cette façon mais c'est un aveu étonnamment lucide de votre part monsieur, confirme le majordome
- Merci, ironise HowardLes yeux du milliardaire sont rivés sur toi, à l'autre bout du jardin. Installée sur une chaise longue, près de la piscine, tu profites du soleil que t'offre la Californie tout en te plongeant dans un bon livre. Ta lecture semble captivante, tu ne daignes pas sortir le nez de tes pages depuis plusieurs heures. Howard ravale un rire sarcastique, il sait de source sûre que ton livre n'est pas la seule raison qui te pousse à l'ignorer proprement.
- Si je peux me permettre de vous conseiller monsieur, peut-être devriez-vous discuter avec mademoiselle Y/N ? suggère Edwin
- Discuter ?! Voyons Jarvis, on voit bien que tu n'as pas l'habitude de t'adresser à une femme
- Dois-je vous rappeler que je suis marié ?Cette réplique a le mérite de fermer son clapet à Howard, légèrement desarçonné par la répartie de son majordome. Il noie son embarras en buvant une longue gorgée de son cocktail de fruits, avant de remettre ses lunettes de soleil pour cacher sa gêne.
- Et bien, votre femme n'a rien à voir avec Y/N sans vouloir vous offenser
- Je vous l'accorde, acquiesce Edwin. Mais si j'ai compris une chose à la vie de couple, c'est que la communication est un pilier indispensable si l'on veut construire les bases solides sur lesquelles créer une relation prospèreCouple ? Communication ? Tout ça devient bien sérieux, Howard réprime un frisson d'inconfort. Il reporte son regard sur toi, les mots de son majordome se rejouant dans sa tête, et pousse un soupir. Après tout, c'est pour cette raison qu'il t'a proposé des vacances avec lui dans son manoir de Los Angeles alors avoir peur du concret maintenant est un peu ridicule.
- Tu as raison Jarvis, comme toujours, concède-t-il
- Ravi d'avoir pu vous aider sur le côté cœur monsieur, sourit son majordome
- Ne te réjouis pas trop vite et souhaite-moi de revenir en un seul morceau plutôtD'un trait, Howard termine son cocktail et étire chacun de ses membres, tel un boxeur prêt à monter sur le ring pour livrer son combat le plus ardu.
- Je préférais presque lorsqu'on était en temps de guerre, au moins j'avais de quoi me protéger des attaques ennemies, se lamente-t-il
- Ne vous découragez pas, il y a toujours une éclaircie qui pointe le bout de son nez après un gros orage !Avec ces derniers encouragements, le génie se sent enfin prêt à t'affronter. Enfin, autant que possible.
Il s'élance dans ta direction et endosse un air nonchalant, faussement serein et plein de bonne humeur. Pourtant, derrière la façade souriante et séductrice qu'il arbore, il n'en mène pas large. Avec une décontraction feinte, il prend place sur la chaise longue voisine de la tienne et espère ainsi capter ton attention.
Échec total. Ton regard ne quitte pas les pages de ton livre, tu prétends à merveille ne pas avoir remarquer sa présence.
- Il fait un temps magnifique aujourd'hui, n'est-ce pas ? lance-t-il pour entamer une conversation anodine
Nouvel échec cuisant. Sa tentative ne rencontre aucun succès, rien de plus qu'un épais silence ne fait écho à sa question. Un froid bien étrange flotte dans l'air, contrastant de manière saisissante avec la température plus que plaisante de la Californie.
- Je pensais que l'on pourrait visiter Santa Barbara cet après-midi, qu'en dis-tu ?
Tu te risques enfin à faire un geste ... pour tourner une page de ton livre. Bien loin de vouloir se dégonfler aussi rapidement, Howard doit admettre qu'il peine à savoir comment gérer la situation. Visiblement, faire comme si de rien était revient à ignorer un ouragan qui frapperait à sa porte. À savoir : c'est une tentative désespérée et bien vaine.
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𝐖𝐄 𝐀𝐑𝐄 𝐀𝐕𝐄𝐍𝐆𝐄𝐑𝐒 ↝ gif series vol.3
RandomLes histoires de super-héros, c'est toujours mieux quand ça marche par trois, non ? Pour cela, il vous faut : - Deux-cent grammes d'aventures - Cent grammes de rires en poudre - Cent-cinquante grammes d'amour bien guimauves - Une cuillère à soupe...