Les histoires de super-héros, c'est toujours mieux quand ça marche par trois, non ? Pour cela, il vous faut :
- Deux-cent grammes d'aventures
- Cent grammes de rires en poudre
- Cent-cinquante grammes d'amour bien guimauves
- Une cuillère à soupe...
- 'Tasha, je suis rentrée des courses ! t'exclames-tu - Alors on est sauvé, s'amuse la voix de ta petite-amie depuis le salon
Tant bien que mal, tu refermes la porte d'entrée derrière toi d'un coup de pied bien dosé. Les bras chargés de deux grands sacs pleins à craquer, tu parcours le couloir pour rejoindre Natasha en trépignant d'impatience.
- J'ai bien fait d'y aller ce matin, il commençait à neiger quand j'étais en chemin pour revenir ! souris-tu
S'il y a bien une chose qui ne manque jamais de faire ressurgir la petite fille qui sommeille en toi, c'est la neige. Dès que ces charmants flocons se mettent à tomber du ciel pour envelopper la ville de son manteau blanc hivernale, tu as toutes les peines du monde à contenir ton excitation et à rester en place bien sagement.
- Et devine quoi ? J'ai acheté une galette des rois chez le boulanger, ajoutes-tu
Là, c'est le comble du bonheur pour toi. La cerise sur le gâteau de la bonne humeur. Tout est réuni pour que cette journée soit parfaite !
Tu entres enfin dans le salon, mais toute ta gaieté s'écroule brusquement. Ton corps se fige aussitôt, paralysé par ce que tu vois. Ou plutôt, par ce que tu ne vois pas.
- Qu'est-ce que ..., commences-tu, le souffle court
Ton regard fouille toute la pièce sans relâche et surtout en vain. Les traits de ton visage se déforment de déception, presque horrifiée par ta découverte. Tu pivotes la tête vers Natasha, assise près de la table à manger, une jambe relevée sur celle-ci et surtout, un petit sourire satisfait sur les lèvres. Le mouvement de tête qui accompagne son expression frôle l'insolence.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
- Comment as-tu pu ? souffles-tu, proprement outrée - Et bien tu vois, j'ai pu, répond-elle simplement
Son ton suffit à faire bouillir en toi une vague de colère sortie de nulle part. Tu fonces sur elle pour déposer tes sacs de course sur la table en la bombardant d'un regard à faire peur.
- Comment as-tu osé enlever le sapin ?! t'offusques-tu en agitant un doigt accusateur sur elle
Tu remarques à ses lèvres pincées l'une contre l'autre qu'elle se donne du mal pour ne pas éclater de rire. La dernière chose qu'il faut quand tu es dans cet état, c'est te donner l'impression qu'on se moque de toi. Tu risquerais d'exploser ou de la faire dormir sur le canapé jusqu'à l'année prochaine.
- Je ... je n'étais pas prête ! ajoutes-tu, enflammée par tes vives émotions. Je t'avais dit, pas avant la semaine prochaine ! Franchement, tu ... je ...
Ton argumentaire se termine par un soupir excédé, ne trouvant plus les mots pour exprimer cette trahison qui te fait l'effet d'un coup de couteau en plein cœur.
Dramatique, toi ? Jamais !
- Je sais bien mais la semaine prochaine, tu aurais encore trouvé une autre excuse pour repousser, dit ta petite-amie
