Chapitre 6 : Révisions et négociations
(Albus, Lily)
« Mon petit-ami va avoir une carte de Chocogrenouille à son nom ! chantonna Scorpius en adressant un regard supérieur à Ariel. Qu'est-ce qu'il a accompli récemment le tien ?
— Il m'a envoyé au septième ciel, ce matin, répliqua Ariel avec un sourire méchant, j'imagine que, toi, tu continues à t'y envoyer tout seul...
— Ariel, Scorpius, vous voulez bien arrêter vos enfantillages ? se plaignit Albus alors qu'ils entraient dans la salle commune de Serpentard, tirant leurs valises pour leurs deux dernières semaines à l'école. Et pour ton information, Scorpius, James a produit un Patronus corporel, hier. Tu aurais pu lui dire ça à la place, Ariel, au lieu d'exposer vos ébats de sauvages dont nous avons, malheureusement, déjà bien trop de détails.
— Oui mais je n'aurais pas eu le plaisir de voir sa petite tête énervée, sourit Ariel en attrapant la joue de Scorpius pour tirer dessus.
— Refais encore ça et je te jure que je te fais mystérieusement disparaître avant le début des ASPIC, la menaça Scorpius en lui frappant la main.
— Les ASPIC, frissonna Albus. Ça commence lundi matin. »
Ariel et Scorpius se tournèrent vers lui, arborant le même air las.
« Quoi ? s'étonna Albus.
— On sait tous que tu vas avoir tes dix ASPIC avec Optimal, fit Ariel en fronçant les sourcils. Alors si tu oses nous faire tes crises à trois Noises en pleurnichant que tu vas tout rater...
— Je sais que j'aurais Optimal partout ! répliqua Albus avec évidence. Mais je veux obtenir les meilleurs résultats depuis la création des ASPIC. Je dois battre le grand Albus Dumbledore, c'est mon projet, mon ambition, ma raison de...
— Ta raison de vivre ? lâcha Ariel en le jaugeant du regard. Tu n'es pas un peu dramatique, là ?
— J'allais dire ma raison de réviser autant ! Enfin, Ariel, je ne vis pas que pour les ASPIC, pour qui me prends-tu ?
— Peu importe, dit joyeusement Scorpius. Au moins, une fois que ce sera terminé, on n'aura plus jamais d'examens de toute notre vie !
— Et merci, Merlin, souffla Ariel.
— Merlin, dis de rien à Ariel » fit Scorpius en sortant son Boursouflet, Merlin, de sa poche.
Soudainement perturbé, Albus s'arrêta net alors qu'ils arrivaient devant les escaliers.
« Qu'est-ce que tu as ? s'inquiéta Scorpius.
— Je... je n'avais pas réalisé...
— Réalisé quoi ? »
Scorpius lui prit la main et le regarda avec incompréhension.
« Les examens, lâcha Albus en clignant des yeux pour éviter de laisser les larmes le gagner. Je ne m'étais pas rendu compte qu'on en aura plus... plus jamais...
— Et ça te rend triste ?! s'exclama Ariel avant de lever les yeux au ciel alors qu'Albus reniflait. Attends, pourquoi est-ce que ça m'étonne que tu pleures pour ça, hein ? Tu es complètement perché, Al. Scorpius, occupe-toi de lui, moi je vais déposer mes affaires dans mon dortoir et essayer d'oublier ce que je viens de voir. On se retrouve à la bibliothèque plus tard. »
Ariel tourna les talons et disparut dans les escaliers menant aux dortoirs des filles en marmonnant pour elle-même. Albus s'essuya, ensuite, les yeux avec la manche de sa robe tandis que Scorpius semblait se retenir de rire.
