Chapitre 24 : Exercice de détente

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Chapitre 24 : Exercice de détente
(Albus)

« Larmes de phénix, fit Albus d'un ton impérieux en tendant la main. Merci, Scorpius...

— Et voilà, c'était ton dernier ingrédient pour la journée ! s'exclama Scorpius alors qu'Albus versait prudemment la même quantité de larmes dans chaque chaudron. On peut s'amuser, maintenant ?

— Non, jeune homme, j'ai beaucoup de travail, répliqua Albus à contrecoeur. Le professeur McGonagall me laisse seulement deux semaines supplémentaires pour lui donner le titre de l'ouvrage que je dois faire acheter à mes élèves...

— Et alors ? répliqua Scorpius. Décide-toi, ça ne te prend pas deux semaines à faire. Tu connais tous les livres de potions, prends celui que tu préfères et puis c'est tout...

— Le livre que je veux leur faire acheter n'est pas encore sorti, rétorqua Albus en s'installant à son bureau aménagé dans son atelier, ouvrant un tiroir pour en sortir une énorme pile de parchemins. Je l'ai pratiquement fini, il me reste encore une petite centaine de pages, il en fait déjà quatre cents... Tu veux que je te laisse le plaisir de feuilleter tout ça pour me dire ce que tu en penses ?

— Albus, tu écris un livre de cinq cents pages destinés au première et deuxième année ? lâcha Scorpius d'un ton las.

— Oh mais il y aura un tome deux et un tome trois, assura Albus en se redressant dignement. Je veux dire, d'autres volumes pour plus tard, lorsque j'enseignerai aux autres classes. »

    Scorpius grimaça et fit un pas en arrière.

« Quoi ? fit Albus avec incompréhension. Je vais, sans le moindre doute, passer le reste de ma vie à inspirer mon prochain. Peut-être que, bientôt, nous vivrons dans une belle société où tous les jeunes sorciers seront cultivés et passionnés de potions grâce à ma personne. Crois donc en moi, malheureux !

— C'est ça, lâcha Scorpius avec un rire moqueur. Ils ne vont absolument pas être traumatisés...

— Passionnés pas traumatisés !

— Albus, ça fait sept ans que je te connais et la seule passion que j'ai développé grâce à toi ne concerne pas du tout les potions.

— Je sais, fit Albus en pointant un doigt menaçant vers lui, le regard sévère. Tu as développé une passion pour les moqueries ! Sache que je regrette de t'avoir influencé, jamais je n'aurais cru que tu me prendrais pour cible !

— Tu es complètement idiot, se plaignit Scorpius alors qu'Albus étouffait une exclamation scandalisée. J'allais mentionner ma passion pour toi, mais bon, je crois que je vais m'asseoir sur mon romantisme...

— Ah, j'aime beaucoup, jeune homme, poursuis donc ce genre de louanges, sourit Albus en se redressant dignement.

— Non, répliqua Scorpius en lui rendant son sourire. Tu ne le mérites absolument pas. Tu préfères écrire un vieux bouquin que personne ne lira au lieu de prendre du bon temps avec ton petit-ami...

— Tout le monde lira mon livre ! s'outra Albus. Comment oses-tu traiter mon travail de la sorte ? Sache que le professeur Slughorn me supplie de lui envoyer des extraits ! Il attend sa sortie avec grande impatience ! D'ailleurs, j'ai dit à ma mère d'annoncer la sortie de mon manuel de potions dans La Gazette et je suis certain que le monde magique tout entier le précommandera !

— Bon, fais ce que tu veux, moi, je vais bronzer, soupira Scorpius en ouvrant la porte de l'atelier d'Albus où une chaise longue l'attendait juste devant.

— Très bien ! »

    Albus ouvrit délicatement son encrier et trempa sa plume dedans tout en regardant Scorpius retirer son t-shirt et mettre ses lunettes de soleil pour s'installer sur la chaise. Il lui fallut une bonne minute, lorsque sa plume avait bien trop trempé dans son encrier, pour se rendre compte qu'il n'avait pas quitté son petit-ami du regard. Il avait de l'encre pleins les doigts à présent ! s'agaça-t-il. Ne pas voir son petit-ami durant deux semaines l'avait visiblement perturbé ! Depuis qu'ils s'étaient retrouvés, Albus perdait beaucoup trop le contrôle de lui-même et il n'arrêtait pas de se comporter comme... comme James ! En cinq jours, il avait triplé le nombre de fois où il avait copulé ! Bien sûr, ce chiffre ne correspondait qu'à un avant cela donc le triple n'était pas un chiffre si élevé et correspondait certainement au nombre de fois que son frère faisait ça en une matinée mais tout de même ! Son petit-ami allait finir par le prendre pour un sauvage incapable de contrôler ses hormones !

Tome 7 - En vol avec les Potter Where stories live. Discover now