Episode Flashback #2 : Le Trio Sous Caution

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Effectivement, j'avais un petit passif avec ces trois joyeux lurons, qui n'étaient que des petits criminels de seconde zone, rien de bien effrayant quand on voit l'ensemble de ma carrière ... Mais toujours est-il que je me dois de les présenter car ils ont une dent contre moi.



Le premier que j'ai rencontré est Adrian Toomes. La première fois que je l'ai rencontré, il avoisinait la cinquantaine, et il avait déjà perdu tous ces cheveux, la seule toison étant ces sourcils épais pour endurcir son regard ferme et sévère.
Il travaillait avec un ancien collègue d'université, Gregory Bestman, où ils avaient fondé ensemble une entreprise d'ingénierie. Ils avaient passé les premières années à travailler que tous les deux, les années de dur labeur s'éternisant sur son dos légèrement voûté qui lui donnait, avec ces longs doigts crochus, une apparence monstrueuse de gargouilles. Finalement, ils ont pu embaucher des employés pour accomplir ces tâches ingrates mais le plaisir fut de courte durée puisqu'entra en scène le monstre de capitalisme qu'est Norman Osborn qui a racheté leur entreprise. Cependant, le partenaire Bestman était loin d'être le meilleur gars de New-York, surtout quand on a devant soi un orateur manipulateur et arriviste comme Norman Osborn.
En un rien de temps, et avec le soutien du président d'Oscorp Industries, Adrian Toomes fut destitué de toute propriété de l'entreprise et fut renvoyé sans le moindre sou, sans jamais savoir jusque-là que Norman Osborn avait grandement influencé ce dernier. Même en l'apprenant, pendant ces années en cellule, il gardait une profonde rancœur à l'égard de son ancien partenaire, il avait juste rajouté tout ce qui entourait Oscorp Industries dans la liste des choses qu'il détestait.
Il était tellement animé par la colère que, de retour chez lui, il eut le projet de détruire l'entreprise pour dissuader Oscorp Industries de racheter et de profiter de l'enquête policière à suivre pour venir réclamer son droit à la propriété. Il tira alors profit de ses derniers jours de travail pour élaborer un plan contre eux, organisant la liquidation totale de son entreprise et le sabotage des nombreuses productions de l'entreprise, sans compter l'incendie qu'il avait engendré.
Par chance, il avait bel et bien fait tout pour ça, il n'y avait aucune victime de cet incendie, de la liquidation par contre ... Mais, le pire pour lui, Norman ne fut aucunement inquiet de cette situation, il semblait même s'en réjouir, pouvant s'imposer davantage sur le terrain vague qu'était devenue l'entreprise, pouvant imposer sa loi et ses décisions sans la moindre opposition valable. Et finalement, alors qu'il avait prévu de quitter la ville avec l'argent, et l'enquête policière qui avait bel et bien prouvé qu'il en était le responsable, ce ne fut pas compliqué de l'arrêter.
Le jugement fut sans appel, bien que la peine fut alourdie grâce aux avocats et aux pots-de-vin de Norman Osborn qui comptait bien faire de ce vieil homme un exemple pour dissuader la concurrence de s'en prendre à lui. Dans sa cellule, Adrian maudissait trois choses plus que tout : son ancien partenaire, Norman Osborn et Spider-Man.


La seconde personne que j'ai rencontré ensuite était Aleksei Systevitch, un immigré russe qui s'est réfugié à New-York et qui s'est de suite impliqué dans les affaires mafieuses pour gagner sa vie, devenant le gros bras de Wilson Fisk. A chaque missions délicates, Fisk l'envoyait comme bras musclé pour régler les conflits ou les face à face contre la police ou Spider-Man, en étant toujours accompagnés d'hommes plus malins et stratèges que lui et les directives de Fisk. On ne pouvait pas l'oublier avec sa grande carrure, sa taille et sa largeur comme une armoire, le crâne lisse sans le moindre sourcil et le regard froid, ne parlant que très peu pour cacher sa pratique linguistique médiocre ... Après tout, on l'engageait pour surveiller, frapper et tuer, jamais pour parler !
Cependant, la situation tourna au vinaigre une fois. Alors qu'il avait été envoyé pour superviser le bon déroulement d'une transaction, la police avait pu encercler les criminels et les arrêter un à un, avec mon aide certaine pour le gros bras. L'enquête en interne avait fait comprendre que Fisk avait délibérément choisi de laisser plus d'indices dessus pour punir l'un de ses hommes qui jouaient entre deux camps. Pour se faire, il se rendit au Ryker's ou il drogua Aleksei, estimé comme la tête pensante de l'opération par les forces de l'ordre, pour qu'il soit incapable d'émettre de réponses et de tout laisser guider par les avocats de ce dernier, malignement choisi par Fisk pour correspondre les faits à sa version de l'histoire, pour condamner l'homme qui l'avait trahi au compte d'Hammerhead.
Wilson Fisk était blanchi mais Systevitch resta en prison pour les faits, toujours persuadé que le responsable secondaire de son enfermement était Hammerhead, grand cocktail de la fine manipulation de Fisk, des effets de la drogue et de sa mémoire couplée à une intelligence de gros bras ... Mais une chose est sûre, et dont il se souvient parfaitement, c'est la rancune qu'il éprouve à mon égard.


Mais aucun des trois ne peut éprouver une rancœur aussi vive et forte que le troisième, Machiavel Gargan. Un homme qui, à la trentaine, a abandonné son travail de biologiste pour se lancer dans le rôle de détective qui, pour remplir ces fins de mois, travaille volontiers en tant que mercenaire, souvent engagé par Mister Negative. Avec sa tenue de détective de film cliché, sa taille fine, son crâne dégarni qu'il cachait au mieux avec son chapeau typique de détective de film et ces yeux verts de vipère, il incarnait la Mort pour la cible qui craignait que tout autour de lui puisse être empoisonné.
Ce coup-là, il avait été engagé par ce dernier pour connaître ma véritable identité. Pour commencer, il avait envoyé les hommes que Negative lui avait donné en pâture à moi pour multiplier les prises de photos et les tentatives de me suivre et de me connaître. Malheureusement, la technique n'était pas aussi fructueuse qu'il espérait, et Mister Negative lui a rapidement retiré le droit d'avoir ses hommes pour ne pas perdre en main d'œuvre.
Il entreprit donc de se rendre au Daily Bugle et d'interroger J.Jonah Jameson sur le photographe du Tisseur et, s'il avait affirmé qu'il ne le connaissait pas car il sentait que cet homme était malhonnête, mon arrivée soudaine fut très bien tombé pour Gargan, bien moins pour la noble intention de Jameson. Pour contourner l'épineux problème, j'ai pu avoir recours à l'aide de mon meilleur ami de l'époque, Harry Osborn, qui a joué le jeu avec une technologie développée par Oscorps Industries à cette époque.
S'il avait été dupé ce jour-là, le subterfuge n'a pas duré longtemps, ayant remarqué les différences en termes de tailles, de poids, de voix, et même d'attitude, et ce fut cette fois Tante May qui fut prise en otage. J'ai encore réussi à l'avoir en prenant l'apparence de Spider-Man et en l'arrêtant pour de bon. Suite à cela, j'ai du rassurer Tante May pendant de longs mois sur mon travail de photographe, elle avait tellement peur pour moi.
Machiavel Gargan fut envoyé en prison lui aussi, vouant une haine profonde à l'égard de Spider-Man et à mon égard, estimant que je l'ai dupé deux fois, sans jamais savoir que les deux personnes qu'il déteste le plus au monde font une seule et même personne.


Voilà, vous les connaissez mieux maintenant ... 

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant