Chapitre 10 : La Soirée

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Vous savez quoi ? Être venu à cette soirée dans l'espoir de me changer les idées était certainement l'une des pires idées de ma vie ! Jamais cette impression de faux-semblants dans une soirée ne m'a paru plus palpable que ce soir-là. J'étais anxieux mais je devais garder le sourire, pour ne pas perturber la bonne ambiance des autres étudiants fêtards qui n'ont rien fait pour mériter ma peine.

Sur le moment, tenant toujours à passer une bonne soirée, je prends une décision, idiote au possible avec le recul : Je bois. Je n'ai jamais beaucoup bu dans ma vie, même dans les soirées où je m'efforçais de venir pour me sentir intégré. Pas tant une question de goût, ayant trouvé les cocktails et les mélanges qui rendaient la digestion agréable, mais juste pas le plaisir, un ressenti désagréable en fin de soirée dans l'estomac, mais surtout une peur panique de perdre contrôle. Quand je voyais les collègues changeaient diamétralement de personnalité avec l'alcool dans le sang, joyeux ou violent, je ne pouvais qu'émettre une réserve à l'idée de boire, et encore plus quand je les voyais totalement amnésiques le lendemain.

Mais, pour cette fois, je veux oublier cette soirée, et je bois beaucoup, beaucoup trop, autant à l'échelle de Peter Parker, qu'à celle d'un étudiant de tous les jours. Mary Jane remarque rapidement que je bois plus que de raison, au-delà même de la plus grande des déraisons, et je suis fin prêt pour mal finir ma soirée. Elle s'approche de moi, se voulant la moins critique possible :


"Alors, que t'arrives-t-il ? C'est bien la première fois que je te vois boire autant

- Je fête mon année, Balbutiais-je

-  Tu devrais tout de même freiner un peu. A ce rythme, tu vas finir à l'hôpital

- MJ, sois gentille, ne me fais pas de leçon de morale


Je ne me sens pas très bien, et je sens que je risque d'être vraiment désagréable, je décide donc de monter à l'étage pour m'allonger sur le lit de l'une des nombreuses chambres disponibles. Malgré mon désir exprimé d'être seul un instant, MJ me tient compagnie, me supportant à plus d'un sens pour me déposer délicatement sur le lit. Maintenant que je suis allongé, et presque incapable de me lever, MJ s'assoit tout près de moi et reprend :


- Peter, je te connais depuis longtemps, tu ne te serais pas là à boire jusqu'au coma si tu allais bien

- Je veux pas en parler, Répondis-je

- Tu peux me faire confiance Peter, tu sais que je tiens à toi

- Quand il est question de te flatter l'égo, je sais ... Coupais-je en marmonnant


Mary Jane reste silencieuse un instant. C'était bien la première de sa vie qu'elle me voyait l'insulter. Et encore plus à son égard. Piqué au fer rouge, elle réclama une explication, et me force à me lever pour lui faire face :


- Me prend pas pour un con ! Je sais très bien que tu profites de mes sentiments pour que je vienne t'aider pour tout


Là, je ne me contrôle plus, impossible pour moi d'arrêter le flot de paroles qui s'écoulent de mes lèvres. Ce sentiment, je l'ai eu, oui, mais j'effaçais au plus vite mais me disant que je ne devais pas psychoter pour si peu. Cependant, ce soir, quand je commence à m'exclamer devant MJ, je ne contrôle rien et je dis tout, sans le moindre recul :


- Comment tu peux dire une chose pareille ? S'exclama MJ

- Avec toi, c'est toujours pareil ! Et vas-y que tu as besoin de moi pour les devoirs, pour t'accompagner au centre commercial, pour te tenir compagnie en soirée

Spider-Man : New-York's SaviorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant