CHAPITRE XXIX : Tapage dans les dortoirs

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- 21 janvier 2029 - Pennsylvanie - Allegheny National Forest

Le ventre de Zachary se liquéfia sous l'assaut de ces deux prunelles bicolores, plantées dans les siennes. L'illusionniste tendit une main et un tube lubrifiant lévita hors d'un tiroir puis vola rapidement jusqu'au creux de sa paume. Il n'avait pas lâché son amant des yeux.

— Tu viens vraiment d'utiliser ton mana pour ça ?

À quel point le désirait-il ? Le fils Valdez ne pouvait pas s'empêcher d'être flatté. Ce jeune homme qu'il portait en haute estime le voulait lui et lui seul. Raphaël hocha silencieusement la tête, ouvrit le tube et en reversa dans sa main. Il passa son bras autour de son Némésis puis la glissa entre ses fesses. Zachary le laissa faire, le sentit fouiller et redressa instinctivement le bassin pour lui faciliter l'accès. Raphaël passa sa langue sur ses lèvres, fourmillant d'excitation, son érection gonfla douloureusement et il plaqua un baiser chaud contre les lèvres de Zachary. Ses doigts glissèrent habilement jusqu'au petit anneau rose, puis doucement à l'intérieur et son amant soupira contre sa bouche. L'envie de lui reflua et le fils Valdez saisit sa verge pour le caresser, arrachant à Raphaël un tressautement de plaisir.

— Merde, souffla-t-il, tu me fais trop d'effet.

Zachary saisit sa lèvre entre ses dents, la mordilla puis la libéra et Raphaël l'attaqua d'un nouveau baiser, enfonçant ses doigts dans ses chairs. Le ventre du fils Valdez se contracta. Il resserra ses cuisses autour de lui et sa prise sur sa hampe humide, l'agressant d'un plaisir passionnel. Ils ondulèrent ensemble, haletants, leurs bouches entre-ouvertes proches l'une de l'autre. Raphaël trouva sa prostate, appuya et lui lécha la bouche d'un coup de langue vindicatif. Zachary réfréna un gémissement concupiscent, fronçant les sourcils dans une mimique érotique qui échauffa son amant. Comme il était à califourchon sur lui, il se redressa sur les genoux et, tenant toujours son sexe, le chercha avec ses fesses, appuya son gland contre son entrée puis descendit doucement dessus. Raphaël étouffa un soupir de bienêtre dans le creux de son cou, sa prise se resserra sur ses hanches et il leva le bassin pour s'enfoncer lentement en lui, le cœur battant la chamade. Zachary fronça le nez. Ça tirait. Ils étaient doux, mais ils n'avaient pas passé suffisamment de temps à le préparer, trop empressés de ne faire qu'un.

— Je te fais mal ?

Zachary rouvrit subitement les yeux et réalisa que son Némésis surveillait ses expressions.

— Non, ça va.

Raphaël tira doucement sur ses hanches pour le faire descendre davantage, les genoux de Zachary frottèrent contre le matelas et il se raidit, sentant son amant s'immiscer en lui en écartant ses chairs.

— Relâche ton dos, petit chat.

— Quoi ?

— Tu te contractes, relâche-toi.

Zachary réalisa qui se tenait très droit, mais également que s'il décontractait complètement son dos, il dessinerait une jolie cambrure qu'il n'était pas prêt d'assumer. Raphaël passa ses bras musclés autour de lui et le tint fermement.

— Relâche-toi contre moi, je te tiens.

— Je n'ai pas besoin que tu me tiennes, se vexa-t-il.

Raphaël haussa un sourcil et Zachary fit la moue, avant de lever les yeux au ciel et de finalement relâcher son dos, envoyant ses fesses vers l'arrière. Son amant toucha directement le fond de ses chairs en les emplissant tous les deux de plaisir et le fils Valdez l'agrippa fermement. Raphaël enfouit son visage dans son cou, baisant sa gorge et Zachary posa son front contre son épaule puis commença à bouger. Il n'avait jamais fait l'amour de cette manière et n'avait aucune idée de comment il devait s'y prendre. L'excitation et le désir palpitaient en eux comme un cœur, battait leurs corps enflammés. Raphaël s'appuya sur une main et leva le bassin pour l'accompagner, envoyant des coups délicieux dans ses chairs serrées. Ils allaient et venaient encore, l'intensité grandissait et la pièce s'alourdissait d'effluves charnelles. Ils soupiraient, s'étreignaient, plaqués l'un contre l'autre dans une danse sensuelle qui les excitait violemment. Le plaisir devint si grand qu'il passa la barrière des lèvres de Zachary et le jeune homme mordit dans la peau de son amant, entre son cou et son épaule, pour étouffer un gémissement.

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