Je veux vivre Tome II : Vengeance sanglante - Dark Romance

Un retour chez Korneliusz 1/2 - Aleksander

Je laisse l'eau chaude couler sur mes épaules, glissant le long de mon dos. La paume de ma main, posée sur le mur de carrelage de la douche, je tente de garder les idées claires. En temps normal, elle serait froide, mais là, avec ce que je lui ai fait, je ne peux me refuser une satisfaction solo. Je ferme les yeux, enroule mes doigts sur mon membre durci et assez gonflé par les veines remplies de sang. Je la visualise à mes côtés, sa peau bien plus douce que la mienne, alors que je commence des va-et-vient lents et contrôlés. L'exaltation prend bien plus d'intensité, se mélangeant au plaisir d'imaginer ses hanches généreuses, sa poitrine taillée comme il le faut, son intimité qui mouille lorsque je lui donne de l'excitation. Je vais de plus en plus vite, m'arrachant des grognements tandis que le son de ses gémissements fait écho dans mes tympans. Cette fille me rend fou, je voudrais tellement la prendre sur ce lit. Mais je ne le peux pas, pas encore. Il y a bien longtemps que je n'ai pas touché une femme, mon érection est sur le point de s'extérioriser. Chaque parcelle de son échine m'apparait et je me donne beaucoup plus de plaisir, jusqu'à atteindre la limite. Je jouis dans cette douche, me soulageant du mal que mon entrejambe me procure en sa présence, en ressentant un électrochoc dans le bas ventre. La respiration saccadée, je peine à retrouver un rythme convenable. Mon cœur tambourine si rapidement, que j'en avais oublié la sensation de se satisfaire. Je reste figé quelques secondes, puis décide qu'il est temps de me laver.

Quand je retourne dans la chambre, je découvre Irina endormit profondément. Elle s'est vêtue d'un de mes tee-shirts noirs, ainsi que d'un short de la même couleur. Ses longs cheveux sombres lui barrent son visage. De l'index, je lui décale une mèche avec soin. Elle pousse un faible râlement, m'intimant de ne pas la déranger plus que cela. Je dépose un délicat baiser sur le dessus de son crâne et quitte la chambre. Je m'avance jusqu'au balcon intérieur, se trouvant en haut des escaliers. D'ici, j'ai une vue d'ensemble sur le hall, ainsi que la mare de sang qui imprègne mon magnifique sol. La dépouille a déjà été déplacée, ne restant que mes hommes missionnés de me nettoyer leur merde. Aucun d'eux n'a agi pour la protéger. Ils ne se sont même pas rendu compte que l'électricité dans la maison ne fonctionnait plus. À quoi bon sont-ils payés ?

— J'ai pris les photos nécessaires, avant de l'envoyer dans nos barils. Je les fais imprimer dès demain, me lance Daniel en passant le pas de la porte.

Mon regard noir se pose sur mes incapables d'hommes, qui me renvoient un visage inquiet. Ils savent qu'une sentence leur sera donnée. La mort ou la vie. L'un comme l'autre, c'est au même degré que choisir la peste ou le choléra.

— Kiedy już skończysz, wypoleruj karoserię każdego pojazdu, każdą broń, a wykopiesz dla mnie większą dziurę w lesie.* (*Quand tu auras fini, polis la carrosserie de chaque véhicule, chaque arme, et tu creuseras un plus grand trou dans la forêt pour moi.)

Tous les cinq hochent vigoureusement la tête, déglutissant avec difficulté. Qu'ils ne s'attendent à faire que ça comme punition. Qu'ils s'estiment heureux que je ne les bute pas sur le champ. À vrai dire, je n'ai pas envie de mettre plus de sang qu'il n'y en a. J'ignore comment ce fils de pute a pu venir jusqu'ici, si ce n'est pas par le portail, mais je vais rapidement avoir cette information.

— Je monte me coucher, souffle mon petit frère, à moitié fatigué. J'espère que la demoiselle va s'en remettre. En tout cas, elle lui a bien fait la misère, même son visage était méconnaissable.

Et c'est bien ça le problème. Elle s'est défendue toute seule, sans que je ne puisse la protéger à temps. Et ça, c'est inconcevable pour moi.

— Ça n'arrivera plus, craché-je en fixant ceux qui me servent d'employé. Si l'un d'eux la remet en danger, je le bute sans aucune possibilité de s'excuser.