Chapitre 8

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Avant de commencer ce chapitre je voudrais vous dire que désormais les conversations qui se dérouleront en anglais seront en italique et celle en français en écriture normales. Et ce jusqu'au Chapitre 11. Bonne lecture !

Anna se réveilla haletante. Elle venait de faire un cauchemar. Elle voyait ses parents traverser devant le commissariat, une voiture folle arrivait mais ses parents ne bougeaient pas. Anna essayait de se précipiter mais rien n'y faisait, elle ne bougeait pas. Elle vit la voiture percuter ses parents. Elle les entendit hurler, l'appeler à l'aide. Mais la voiture était conduite par un fantôme. Un être blanc auquel on voyait le crâne et il ne posait même pas les mains sur le volant. Anna avait eu si peur.

Haletante, elle essayait de reprendre une respiration normale mais de grosses larmes s'écrasaient sur ses joues. Des larmes de peur, de tristesse, de soulagement aussi, d'être sorti de ce cauchemar. Mais ces larmes se transformèrent aussi en des larmes de colère. Colère contre les Hommes qui prenait le volant, soul, colère contre celui qui avait tué ses parents.

Sa vie à CHERUB serait sans doute belle, près de son frère mais elle aurait préféré ne jamais connaître l'existence de cette organisation, ne jamais en faire parti et que ses parents ne soient pas morts. Qu'elle soit, en ce moment, endormie loin d'ici, dans sa maison d'Auxerre, près de ses géniteurs.

***

Anna avait très peu dormi. Après son cauchemar, elle était parvenue à se rendormir trois quarts d'heure après avoir cherché le sommeil. Mais elle s'était réveillée de nombreuses fois, angoissée à l'idée de refaire un pareil cauchemar.
Elle descendit les premières marches de l'échelle qui menait à son lit puis sauta les quatre dernières. Elle prit un uniforme dans son armoire et l'enfila. Avec celui-ci, elle se sentait fière.

Anna sortit de sa chambre et descendit au réfectoire. Elle se servit et commença à se diriger vers une table libre au fond quand elle aperçut deux des demoiselles dont elle avait fait la connaissance la veille. Elle se demandait si elle devait les rejoindre quand l'une d'elle l'aperçut et lui fit un signe. Anna s'approcha.

Elle reconnut Maria, grâce à ses cheveux bruns et ondulés, sa peau bronzée et son T-shirt rouge. La jeune fille assise à côté d'elle avait elle aussi la peau mate et les cheveux bruns, ses yeux étaient verts. Elle était grande pour son âge car Anna pouvait deviner, grâce au T-shirt bleu ciel de la fillette, que celle-ci avait 10 ans.

La petite française s'assit près des deux filles.

-Salut, ça va ! Moi c'est Nina et elle c'est Maria. commença la T-shirt bleu en anglais.
-Oui, je me rappelle, on s'est vu hier. fit Anna un peu gênée.
-On a pas pu beaucoup se présenter.
-Oui, moi c'est Maria. J'ai neuf ans, j'en aurais dix en juillet. Je suis d'origine espagnole. Je suis arrivée ici il y a trois ans.

Les jeunes filles choisissait leurs mots pour qu'ils soient le plus simple possible à comprendre. Elles parlaient lentement et faisaient beaucoup de gestes. Anna trouva cette attention très sympathique.

-Bah, moi vous savez. J'ai neuf ans et dix l'année...

Anna essaya d'évoquer le futur en faisant des gestes de mains. Ses interlocutrices hochèrent la tête. Nina expliqua qu'elle avait un frère de sept ans et une sœur de quatre ans. A cette évocation, Anna se leva.

-Mon frère !

Les deux autres filles ne comprirent pas mais Anna n'avait pas les capacités de leur expliquer qu'elle avait oublié d'aller chercher son frère. Le petit Nathan avait besoin d'elle ! Mais à ce moment, il apparut dans le réfectoire. Il se dirigea vers sa sœur. Elle lui dit en français :

-Je suis désolé, j'ai oublié d'aller te chercher. Vite, on va te servir car je vais devoir partir.

JuniorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant