chapitre 1- la dernière fois

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Je me souviendrai toujours de cette journée aussi spéciale pour moi, même si elle commençait comme toutes les autres depuis le premier jour de mon arrivée dans cet hôpital en étant aide-soignante en pédiatrie...
Ce jour-là, quelque chose est mort à l'intérieur de moi.

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J'ai dormi chez jayla aujourd'hui comme presque tout les jours car aucun membre de sa famille n'est là. Et heureusement car je ne peux absolument plus me voir jaden, son petit frère de 17 ans. Il est très différent de javon, son frère jumeau. Lui est gentil, respectueux et aimable. Tout le contraire de son jumeau qui lui est odieux, désagréable et j'en passe. Il l'est surtout en ma présence et jayla le sait, elle s'est d'ailleurs plusieurs fois excusée mais je lui ai toujours dit que ce n'était pas de sa faute à elle.
Ma journée en tant qu'aide-soignante en pédiatrie va bientôt commencer alors je me dépêche de m'habiller confortablement juste pour la route de l'aller et du retour. Je salue jayla et lui dis au-revoir avant de partir vers ma voiture pour prendre la route. Je démarre le moteur et rejoins l'hôpital une dizaine de minutes après. Je gare ma voiture dans le parking des résidents et des employés de cet hôpital. Je verrouille la portière de la voiture et pars à l'intérieur de l'hôpital. Je salue le personnel de l'accueil d'un geste de la main et monte les escaliers en direction du service de pédiatrie. Je sors mon badge et le scanne pour ouvrir la porte qui est toujours verrouillée. J'entre et vais poser mes affaires dans les vestiaires du personnel. J'ouvre mon casier et pose mon sac et mes affaires personnelles dans celui-ci. J'enlève le haut que j'avais, et le remplace par une blouse bleu marine puis fais de même pour le bas. Je sors des vestiaires pour rejoindre le bureau de tout les employés chargés de s'occuper des enfants malades ici, dans cet hôpital. Il n'est que 08:30 donc je vais attendre quelques minutes avant de devoir réveiller tout le monde pour commencer à changer les draps si besoin, à servir le petit déjeuner et de faire un bilan de santé rapide.
Une dizaine de minutes plus tard, je sors du bureau et toque à la porte de chambre d'une petite fille de 4 ans qui est atteint d'un emphysème avec une bronchite chronique, une maladie pulmonaire caractérisée par une destruction progressive et irréversible des alvéoles pulmonaires. A terme elle peut entrainer de graves problèmes pulmonaires et cardiaques.
Les gens atteints de cette maladie toussent énormément ou en expectorant. Dans un terme plus simple, les malades expulsent du mucus de leur trachée ou de leurs bronches.
Je mets mon masque et entre dans la chambre quand la mère de sofia m'autorise à entrer. Je la salue et lui demande comment s'est passé la nuit. Elle me dit qu'elle a beaucoup toussé mais c'est habituel donc je ne m'inquiète pas trop pour l'instant. Elle commence à tousser donc je lui donne un haricot en carton pour qu'elle crache dedans. Après qu'elle ait craché, je lui donne son traitement habituel puis leur pose deux plateaux pour le petit déjeuner. Avant de quitter la chambre, je dis à la mère de sofia de m'appeler s'il y a le moindre problème.

Je continue mes consultations de mes patients, leur donnant leur petit déjeuner en m'assurant que leur nuit s'est bien passée sans complication particulière.
Vient le moment de manger ce midi à la cafétéria, je m'y rends donc et rejoins une collègue à moi. Jeanne est pédiatre. Les gens l'appellent docteur Miller.
J'ai apporté mon déjeuner donc je m'assoie directement à la table de Jeanne. Pendant que nous mangeons, nous parlons de nos premières consultations. Je lui parle du cas de Sofia Martinez, ma patiente atteinte d'emphysème. Elle me raconte ensuite ses premières années dans cet hôpital.
Ensuite un homme barbu se rapproche de notre table. Il salue directement Jeanne. Elle me dit qu'il s'appelle Alex. Quand il allait me saluer, il regarde ma blouse blanche où il y a mon identité sur celle-ci.

- Tu n'as que 18 ans, que fais-tu ici, va étudier, non ? Me dit Alex d'une manière désagréable.

Bien que je n'ai que 18 ans, je suis assez intelligente pour être ici et comprendre qu'il essaie simplement de me provoquer. Je ne réponds pas en le provocant mais j'essaie d'être polie dans mes paroles.

Nothing is impossible jaden walton حيث تعيش القصص. اكتشف الآن