chapitre 3 - ma douleur

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Même si j'ai toujours rêvé de gifler jaden, le faire ne m'a pas fait du bien. Au contraire. Je n'ai pas réussi à dormir de toute la nuit. Je me sens plutôt mal d'avoir refoulé ma douleur et ma rage sur jaden. Je ne l'apprécie pas mais je n'aurais pas dû le frapper aussi violemment. Quand je suis rentré chez moi, j'y ai pensé et j'ai même versé des larmes à cause de ce bouffon. Pas parce que je l'ai frappé mais parce que j'ai toujours cette douleur à l'intérieur de moi. Toutes les heures, toutes les minutes, toutes les secondes j'ai envie de hurler de douleur tellement ma situation est difficile et beaucoup trop complexe pour que je la garde pour moi sans en parler à personne. Mais je n'ai pas envie, ni la force de le faire. Même à jayla je ne veux pas lui dire. Je sais que si je lui avoue tout, elle sera inquiète pour moi et ne pourra pas être tranquille dans sa tête tant que ma douleur ne s'apaise pas. Je garderai toujours tout, pour moi même si cela m'affectera trop au bout d'un moment.

****

Je me gare dans le parking de l'hôpital comme à mon habitude puis verrouille ma voiture après en être sortie.
J'entre dans l'hôpital, salue le personnel de l'accueil et vais dans l'ascenseur. Arrivée à l'étage de mon service, je me dirige vers les vestiaires. J'ouvre mon casier, mets mes affaires dans celui-ci et enfile ma blouse. Je sors des vestiaires pour rejoindre le bureau du docteur Jones qui m'attend déjà sur sa chaise pour parler de la journée qui nous attend. Quand je toque à la porte de son bureau, elle me dit d'entrer et de m'asseoir sur la chaise en face d'elle.

- Pour commencer, on m'a fait part de ce que vous avez fait hier soir et je tiens à vous féliciter car ce n'était pas facile pour une interne. Commence à dire le docteur Jones, en souriant.

- Merci docteur Jones. Répondis-je, en hochant la tête.

Elle m'annonce toutes les patientes que nous allons voir, sur des rendez-vous. Nous ne savons pas ce qui nous attend en urgence.
La journée commence d'abord par une femme enceinte de seulement 20 semaines, qui vient pour un contrôle du bébé. Le docteur Jones toque à la porte de la chambre de la patiente, puis entre juste après. Elle me demande de faire un récapitulatif du dossier de la femme enceinte.

- Mya Jason âgée de 29 ans, enceinte de 20 semaines, venue ici pour un contrôle du bébé. Aucuns antécédents familiaux particuliers. Annonce-je à haute voix.

Le docteur Jones me remercie puis me demande d'apporter l'échographe à côté du lit de la patiente. Je l'amène donc dans la chambre et laisse la sonde au docteur. Quand elle passe la sonde sur le ventre de la femme enceinte, une chose m'échappe. Nous n'entendons pas le cœur du fœtus battre. Le docteur Jones me regarde pour me demande ce que je dois faire, je prends le stéthoscope autour de mon cou et le pose sur le ventre de la femme enceinte pour essayer d'entendre un rythme cardiaque mais rien du tout. Le cœur du fœtus de la patiente a cessé de battre. La femme demande s'il y a un problème.

- Madame je suis désolée mais le cœur du bébé a arrêté de battre. Annonce le docteur Jones en baissant la tête.

La patiente fond en larme directement après que le cœur Jones ait arrêté de parler.

- Je vais vous laisser digérer cette annonce. Dit le docteur Jones en partant de la chambre.

Je la suis puis elle prend un temps à souffler dans le couloir. Elle reprend ses esprits après quelques secondes, elle m'annonce d'aller en salle d'accouchement car une femme enceinte a de fortes contractions. Je toque à la porte de la salle que le docteur Jones m'indique puis entre en première.
Je salue la patiente et son compagnon qui est à côté d'elle en train de lui tenir la main. Le docteur Jones les salue aussi à son tour puis elle se positionne en face de la patiente allongée sur son lit d'accouchement. Elle vérifie à combien de centimètres est le col de la femme enceinte pour voir quand l'accouchement va commencer. Elle annonce que le col n'est qu'à 4 centimètres. Elle demande tout de même si la patiente souhaite la péridurale, elle indique qu'elle la souhaite donc nous allons la mettre en place. Le docteur Jones m'annonce que ce sera moi qui l'a mettra sous ses conseils. Je ne l'ai jamais fait mais je ne panique pas. Ce n'est pas aussi compliqué que ce que je pensais en réalité. J'indique à la femme enceinte de se mettre sur le côté pour que j'ai accès à son dos. Après cela je désinfecte soigneusement son dos et je pratique une anesthésie locale avec une fine aiguille pour rendre la pose de la péridurale beaucoup moins douloureuse avant d'installer le cathéter dans l'espace péridurale sous le regard attentif du docteur Jones. Après avoir effectué la péridurale avec succès, elle me félicite puis dit à la patiente de nous appeler quand le travail commence ou s'il y a le moindre soucis.
Nous sortons de la chambre puis partons rendre visite à d'autres femmes enceintes. Mais une heure plus tard, nous sommes bipé dans la salle d'accouchement car le travail a peut-être commencé. Quand nous entrons dans la chambre, la femme enceinte est suante. Le docteur Jones vérifie le col de la patiente et il est à 10 centimètres puis le compagnon nous indique qu'elle a des contractions régulièrement, toutes les deux minutes il dirait. L'accouchement va être imminent quand la femme serre la main de son compagnon tellement fort qu'il se tord de douleur lui aussi. Je prends une serviette et attends les premières poussées de la patiente. Quand elle finit de pousser, le bébé sort directement. Le docteur Jones fait les soins habituels après l'accouchement, puis demande au père s'il veut couper le cordon ombilical, il accepte et le coupe soigneusement. Elle me donne le bébé, je le recouvre de la serviette et le donne à la maman pour qu'elle fasse du peau à peau avec son fils. Nous sortons de la salle d'accouchement après avoir félicité les parents de la naissance.

Nothing is impossible jaden walton Место, где живут истории. Откройте их для себя