Un hiver avec toi

𝟕 | 𝐀𝐏𝐏𝐄𝐋 𝐔𝐑𝐆𝐄𝐍𝐓.

Lila

Étant déjà venue ici le soir de mon agression, il sait à quoi s'attendre en posant les pieds ici. EÏko, en le voyant, se précipite vers lui, réclamant de l'attention de sa part et il ne tarde pas à avoir ce qu'il désire.

En le voyant offrir son attention à un petit être vivant, mon esprit ne peut ignorer le sentiment de sécurité qui se propage dans mon être, calmant immédiatement les battements frénétiques de mon cœur suite à sa venue.

Les bras toujours croisés contre ma poitrine, j'observe la scène qui se déroule devant moi, une scène dont je n'ai pas l'habitude mais qui a le don de faire fondre mon cœur. Les mains du grand brun se baladent sur mon chien mais il ne tarde pas à l'attraper entre ses grandes mains puis il vient le coller contre son torse, un mignon rictus sur les lèvres. Il m'adresse un regard furtif puis en voyant que mes yeux l'examinent déjà, son sourire disparaît doucement sans que je ne sache vraiment pourquoi. Et je crois rêver quand une couleur rougeâtre s'installe vivement sur ses pommettes.

Mes yeux rivés sur lui, je semble enfin remarquer la pièce qui commence à tourner mais j'ignore cette sensation en me tenant contre un meuble situé dans mon dos. Mon ventre me fait mal à cause de la faim, et ma gorge s'assèche à mesure que le temps défile.

— Un verre d'eau ? je lui demande, pour détourner mon attention sur mon état.

La tête du grand brun se relève vers moi, détournant son attention sur moi. Son expression se fait sévère à la vue de ma question sérieuse.

— Ce n'est pas toi qui dois t'occuper de moi, mais l'inverse.

J'hausse un sourcil.

— Je n'ai pas besoin que l'on s'occupe de moi, dis-je avec un fin rictus sur les lèvres.

— Je n'aime pas le fait que tu me repousses autant.

Mes lèvres restent entrouvertes, mais aucun son ne sort. Il n'a pas tort, pourtant, je ne le fais pas exprès. Tout est tellement nouveau pour moi que je me demande si tout ça est bien réel. Trop de questions me tourmente au point que ça m'amène à le repousser alors que ce n'est pas ce dont j'ai vraiment envie.

— ce n'est pas le cas... Je soupire, honteuse de mon comportement que j'entreprends avec lui.

Doucement, il dépose mon chien sur le sol puis s'avance vers moi, plongeant ses yeux dans les miens. Il efface faiblement la distance qui nous sépare l'un de l'autre, mais garde quand même un certain espace entre nos deux corps.

Ma poitrine se lève difficilement, soudainement intimidée par sa présence réconfortante.

— Tu as avalé quelque chose ce matin ?

J'hoche la tête, culpabilisant déjà de devoir lui mentir.

— Ne me mens pas, ton ventre n'arrête pas d'émettre du bruit.

Je pince mes lèvres.

— Excuse-moi...

— Si on mange quelque chose, tous les deux, tu veux bien accepter de manger ? Ça te donnera de l'énergie.