Falling With You

chapitre 17

( PDV Lorenzo )

Je rentre dans la salle en souhaitant un petit bonjour au professeur. Je vais m'assoir au fond, comme à mon habitude, à côté de Tilio.

Mathias et Alonso sont devant et bavardent bruiemment. Le petit groupe de Johannsen s'est assis vers le milieu de la salle, à une certaine distance tout de même du tableau, côté fenêtre.

C'était bizarre avec Yaniss ce midi. On s'est disputé, comme d'habitude mais cette fois, c'était presque amusant. D'habitude, nos disputes finissent soit en baston, soit en insulte.

Je dois avouer qu'elle est d'ailleurs presque drôle quand elle me supplie de la reposer au sol.

Mais attention, ne vous méprenez pas, je la déteste toujours autant et elle sera à jamais ma pire ennemie, ma némésis, mon alter ego. Je viens juste de découvrir une face d'elle que je ne connaissais pas et ça m'intrigue.

- Bon, alors... commence le prof, nous allons faire les travaux mathématiques par deux.

Je me tourne automatiquement vers Alonso et lui fait de même, me confirmant ma demande.

-... Et je fais les équipes !

Je hais ce prof. Je n'aime personne à part mes potes dans cette salle et il est hors de question que je me retrouve avec un crétin ou une pétasse.

Le prof commence à faire les groupes et je réprime un éclat de rire moqueur lorsque Mathias et Anaïs ( la pote timide et moins détestable de Yaniss ) se retrouvent ensemble. Quoiqu'au final, ils n'ont pas l'air de se déteste autant...

Alonso et Tilio sont ensemble ( veinards ! ) et Valéria et Lilo, je crois, sont en duo elles aussi.

- Jordan et Anna, Jenny et Cédric...

Il ne reste pas grand monde. Quelques filles surexcitées qui poussent des petits cris aigus ( les filles sont des espèces étranges... ), des garçons un peu con dont la plupart dorment et... Yaniss Johanssen. Dans tous les cas ça me fera chier.

- Oscar et Annie-Belle, Lorenzo et Yaniss...

Pitié dites moi que je rêve...
Bon au moins je pourrais la faire rager. Je sais qu'elle est nulle en maths. Et moi je suis un petit génie dans cette matière.

Je me tourne d'un air maussade vers ma nouvelle partenaire de travail qui n'a même pas lève la tête de ses bras. Si ça se trouve elle dort... Je me lève sans faire de bruit et m'approche d'elle. Son visage est caché dans ses bras et elle a littéralement l'air de se taper sa meilleure sieste.

Je la secoue brusquement en criant :

- BOUH !

Elle sursaute et tourne la tête dans tout les sens, l'air perdue tandis que je suis mort de rire.

- BAHAHA SI T'AVAIS VU TA TÊTE, T'AS L'AIR TROP CONNE ! m'exclamais-je entre deux fous rires.

Le prof nous jette un regard noir et nous dis :

- Dois-je vous donner une heure de colle pour crier ainsi en cours, Mr Alvarez ?

Je le regarde avec un sourire insolent et répond :

- Non merci, je me passerai bien de votre compagnie !

Il me fusille du regard tandis que je m'assoie à côté de la brunette somnolente.

- Alors Johannsen, commençai-je, est ce que tu as a compris ne serait-ce que l'énoncé ?

Je la vois lever les yeux au ciel et un petit sourire fend mon visage. Bien sûr que non, elle n'a rien compris du tout. Je sens que je vais devoir faire tout le travail avec une quiche pareille !

Je commence à travailler et Yaniss remet sa tête dans les bras. La pauvre. Quelques équations, c'est beaucoup trop pour son petit cerveau de la taille d'une bille.

Je la laisse dormir et fait le travail. Quand on réfléchit, c'est pas dur les maths. C'est juste logique. Elle a sûrement pas un esprit logique, la gamine...

Au bout d'environ une heure, la sonnerie retentit tandis que je termine à peine les travaux. Bon bah pour moi, c'était du travail en solo. Cool. Tout vaut mieux que de travailler avec Johannsen de toutes façons...

D'ailleurs, elle dort encore. Bah... Ses amies la réveilleront... Je pars de la salle en compagnie de Tilio et Alonso.
Mathias est... Je ne sais où.

- Les gars, où est Mathias ? demandai-je en me dirigeant vers le cours d'anglais.

Tilio hausse les épaules et Alonso répond :

- Il avait soit disant un truc important à faire...

J'acquiesce d'un signe de tête et rentre en cours.

- Holà ! s'exclame Tilio.

Je le regarde et rigole légèrement.

- On est en anglais trou du cul !

Il fronce les sourcils.

- Ave !

Putain. Du latin maintenant. Ce mec me tuera un de ces jours.

Je m'assoie vers le fond de la salle, tout seul, et mes amis se mettent devant moi. Plusieurs élèves rentrent en cours sans que j'y fasse réellement attention. Je pose mon menton dans mes bras et ferme les yeux. C'est parti pour ma meilleure sieste. Cette journée est beaucoup trop longue...