Falling With You

chapitre 63

( PDV Yaniss )

Je me réveil en sursaut, le cœur battant à tout rompre, la sueur perlant sur mon visage, mêlée à mes larmes. Je regarde autour de moi, perdue et en détresse, puis reprends finalement mon souffle quand je m'aperçois que je suis dans ma chambre, en sécurité, avec Enzo qui dort à mes côtés.

J'avais... J'avais l'impression de sentir ses mains sur mon corps. C'est insupportable. Je me lève et me glisse dans la salle de bain. J'attrape un gant propre et l'imbibe d'eau froide avant de le passer sur mon visage et autour de mon cou.

Je regarde mon reflet dans le miroir, plus particulièrement sur mes cheveux tenus en chignon complètement défait. Allez savoir pourquoi, je fais une vraie fixette dessus. J'ai l'impression qu'ils sont porteurs de tout mon malheur, ce qui n'a aucun sens.

Je souffle, jette le gant dans la panière à linge sale et ouvre le placard pour sortir ma brosse. Je retire difficilement l'élastique emmêlés dans mes cheveux puis les démêle de mouvement brusques, presques rageur.

Une fois parfaitement lisse, je les observe dans la glace. Ils sont longs, vraiment longs. Ils atteignent littéralement mes hanches amaigris. Une idée commence à germer dans mon esprit.

Je sors de la salle de bain le plus discrètement possible puis y rentre de nouveau après avoir attrapé une paire de ciseaux qui trainait sur mon bureau.

Je ferme la porte à clé puis penche la tête par dessus la baignoire pour tremper mes cheveux. Une fois bien mouillés, je les coiffe au peigne fin, puis souffle un grand coup.

J'attrape la paire de ciseaux et commence à couper quelques mèches. Je fais de plus en plus court. Contrairement à ce que je pensais, je me débrouille vraiment bien ! Le derrière du crâne est vraiment le plus difficile et je pousse un petit cri vainqueur quand je vois que j'ai coupé impeccablement, exactement comme je le souhaitais.

Je redescends un peu plus vers la fin et dégrade le devant, puis pose le ciseau sur le lavabo. Je regarde le résultat. Je suis plutôt fière. Me voilà avec un carré plongeant, me donnant un air beaucoup plus mature et mettant la finesse de mon visage et la délicatesse de mes traits en valeur.

Je sors mon sèche cheveux et l'allume. Le vacarme de l'appareil à sûrement dû réveiller tout le monde jusqu'à Paris mais peu m'importe.

J'ai l'impression de m'être débarrasser d'un poids. Ho il en reste, bien évidemment, mais il est moins lourd. Le fardeau est moins lourd à porter.

Je range le sèche cheveux dans mon placard et souris à mon reflet. Je me sens libérée. Comme si l'on avait brisé mes chaînes. Reste plus qu'à quitter la volière. Et pour ça, une seule solution.

Je retourne dans ma chambre après avoir mis mes cheveux coupés à la poubelle et remarque aussitôt Enzo, assis sur le lit, qui me regarde avec de grands yeux.

- Qu'est-ce que tu as fait à tes cheveux ?! s'exclame-t-il, l'air profondément choqué.

- Tu n'aime pas ?

- Je... Si tu es magnifique, ça te vas vraiment hyper bien mais... À quel moment tu te lèves à trois heures du matin en te disant "tiens, si je me faisais un carré ?"

Je rigole légèrement puis m'installe à côté de lui, assise tailleur.

- J'en avais besoin, expliquai-je. Il me rappelaient plus que tout ce qu'il m'est arrivé...

Une lueur d'incompréhension passe dans ses yeux.

- Tes... Cheveux ? demande-t-il, les sourcils froncés. Malgré tout ce qu'il t'a fait, c'est tes cheveux que tu as eu besoin de couper ?

Ma peau aussi, mais ça va mieux. Car je sais quoi faire. J'ai besoin d'un nouveau départ. Pour ça, je vais devoir laisser tout ce que j'ai derrière moi. Même ce que j'aime le plus au monde...

- Yaniss... murmure Enzo dans l'obscurité. Dis-moi ce qu'il t'ait arrivé. Je t'en supplie, je ne peux pas supporter que tu gardes tout dans ton cœur. Je veux que tu partages ton malheur et ton traumatisme avec moi.

Je prends une grande inspiration. Je vais devoir être courageuse. Car je perdrais Enzo dans tous les cas. Mais pour une fois, dans ma vie, je vais être égoïste. Je vais tout lui raconter, mais pour mon propre bien. Je vais faire tout ça pour moi... Je ne pourrai tout simplement pas vivre, sinon.

D'une main, je joue avec le saphir relié à la chaîne du pendentif. Oui, j'ai pris ma décision. Dès que le jugement au tribunal pour le sort d'Anthony aura été proclamé, positif ou négatif, je m'enfuirai. Je laisserai tout derrière moi. Je quitterai la France pour Los Angeles, où je perfectionniserai mon anglais et où je commencerai une nouvelle vie.

Personne ne saura ce qu'il m'est arrivé là bas. Je me reconstruirai, sous un nouveau nom, loin de ma douleur. Je recommencerai tout à zéro. Même si je sais qu'abandonner les personnes que j'aime le plus au monde va me faire atrocement mal. Mais j'en ai besoin. Je... Je ne supporte plus la pitié dans leurs regards. Je ne supporte plus cette maison, cette ville.

Je pousse un dernier soupir et m'autorise une larme. Une dernière. Car partie dans l'avion, je ne pleurai plus jamais. Je me le promets...

Alors puisque c'est ma dernière semaine au côté de l'amour de ma vie, l'homme qui m'a apporté la confiance, l'amour, les sensations inconnus et la douceur, je me dois de tout lui expliquer. Puisque je sais au fond de moi, tout au fond, que tout dire, tout révéler, va me soulager. Ce sera la première et la dernière fois que mon histoire sortira de ma bouche... Et de mon cœur.

- D'accord, dis-je d'une voix basse mais assurée. Je vais tout te rraconter.

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NDA : TIN. TIN. TINNNNNNNNN.

J'ai à la fois peur et hâte d'écrire la suite ! Tellement heureuse que l'histoire soit deuxième dans la catégorie Roman d'amour ! Tout ça c'est grâce à VOUS, qui me suivait, ou non, depuis mes débuts.

J'en serai jamais arrivé la sans vous, et je tiens PARTICULIÈREMENT à remercier Elo_bh, cloclo17, Simply_Dream_Girl et ins2011z qui étaient toutes là dans les plus GRANDS débuts de l'histoire de Yaniss et Enzo.

     Gros bisous, je vous aime,                              
Amandine Dauchelle