Mafia academy

Chapitre 5

Pdv : Plume.

Mon cœur voulait tout dévoiler.

Avouer que je trouve un réconfort en me faisant du mal.

Seulement, ma raison prenait le dessus, me rappelant qu'un garçon comme lui ne comprendrait jamais.

Jamais.

- Ne me touche plus.Crachais-je en faisant volte-face, claquant la porte de notre chambre derrière moi.

J'avais la gorge serrée, si serrée qu'elle entraînait un nombre incalculable de larmes traversant le long de ma joue.

« Tu seras une vraie Spencer quand tu arrêteras de pleurer à tout va », c'est ce que papa me disait.

Chacun de ses mots ne faisait qu'aggraver les choses.

Mes émotions me tuent. Elles me tuent au lieu de me faire vivre.

Comment je peux les faire taire ?

Je ne veux plus rien ressentir.

Je ne veux plus vivre ?

Les mains toujours aussi tremblantes, je marchais dans les allées de cette établissement.

Sans même savoir réellement où j'allais.

- Plume ? Ça va ? S'exclamait Lisa en me stoppant.

Je hochais la tête, sûrement très peu convaincante.

- C'est Alex ? Il a fait quoi encore ?

- Ce n'est pas lui... dis-je en réprimant un sanglot.

La seconde qui suivait, elle me prit dans ses bras, serrant son étreinte le plus fort possible.

- Peu importe qui t'a mis dans cet état, il ou elle ne te mérite pas.

Je ne me mérite pas ?

C'est vrai, si je suis dans un état pareil, c'est à cause de moi...

De mon hypersensibilité.

Le diable ne porte pas forcément de cornes finalement, il peut également s'incarner en diverses émotions, envahissant ton esprit, laissant des dizaines de démons te torturer mentalement.

- Ça va mieux ? Chuchota-t-elle en desserrant son étreinte.

Je souriais légèrement et acquiesçais d'un hochement de tête.

Les câlins sont pour moi le meilleur moyen de faire disparaître toutes mes ondes négatives. C'est selon moi plus significatif que n'importe quel autre signe d'affection.

Il est plus sincère, plus tendre et je m'y sens en sécurité, comme si les bras qui m'enlaçaient l'espace de quelques secondes, servaient de bouclier face au monde dans lequel je vivais.

- Tes cheveux sont incroyables. Lança un homme juste à côté, mon esprit était tellement ailleurs que je ne l'avais même pas remarqué.

- Oh, Plume, je te présente mon frère jumeau, Tay, ou Taylor, c'est comme tu veux. Allez, viens avec nous, on va se prendre un chocolat chaud, tu en as besoin.

Le froid qui abritait cette académie était en total harmonie avec la froideur de ce monde.

J'ai l'impression que tout est fait pour nous obliger à nous transformer en de vrai monstres.

Le temps à décider de faire partie du plan.

- Tu es pensive aujourd'hui.

- Je pense beaucoup, c'est vrai.