Chapitre 17

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Pdv : Plume

Le regard d'Alex se plantait instantanément sur moi.

— Qu'est-ce que tu...

— Taisez-vous, Bradford ! Déjà que je suis extrêmement déçu de votre prestation lors de cette mission n'en rajoutait pas ! Quant à vous, mademoiselle Spencer, votre punition aura lieu dans une trentaine de minutes. trancha-t-il sèchement.

Je ne savais vraiment pas dans quoi je m'étais embarquée, si cette prise de parole allait me valoir d'énormes ennuis, quelle sorte de punition j'allais devoir endurer ?

Mais malgré toute ces questions qui rôdaient dans ma tête, je ne regrettais absolument pas ce que je venais de faire.

— Si je peux me permettre, quelle punition j'encourrais ? demandai-je, appréhendant réellement ce qui m'attendait.

— Vous le saurez beaucoup plus tôt que vous ne le pensez ! Maintenant merci de disposer. Je ne veux plus vous entendre ni vous voir ! termina-t-il en prêtant attention uniquement à son ordinateur face à lui.

Simultanément, Alex et moi nous levions et sortions de son bureau.

Les mains tremblantes, je suivais mon référent dans les allées de l'académie.

Il ne disait pas un seul mot, je remarquais qu'une tension palpable venait de s'ériger entre nous, comme si mon acte de dévouement ne lui plaisait pas du tout.

Avais-je vraiment fait quelque chose de mal ?

Je voulais simplement l'aider, comme il m'a aidée lui, je voulais lui rendre l'appareil, je me sentais comme redevable.

Sans un mot, nous montions dans l'ascenseur, je le vis appuyer sur l'étage numéro 5 avant de poser ses yeux sur moi.

Les secondes passaient et plus le silence pesait, je me décidais enfin à prendre la parole.

— J'ai fait quelque chose de mal ? le questionnai-je d'une voix à peine audible.

— Tu poses la question en plus ? s'énervait-il en sortant de la cabine.

Je me précipitais afin de le suivre, voulant vraiment savoir où il voulait en venir.

Je voulais bien faire les choses, pourquoi était-il fâché ? Je venais de lui faire éviter une punition qui se promettait d'être horrible.

— Je t'ai fait quoi ? Je voulais t'aider, Alex ! avouais-je sans réfléchir en le retenant par le bras.

— À quel prix tu vas m'aider, hein ? Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? De la punition que tu vas endurer ? Tu le sais ça, merde ? cracha-t-il en se détachant de moi, ouvrant la porte de notre chambre.

— C'est mieux que ce soit moi qui le vi...

— NON PUTAIN ! JE SUIS FORMÉ POUR ÇA ! JE PEUX ENCAISSER, PARCE QUE MOI JE CONTRÔLE MES ÉMOTIONS, TU LE COMPRENDS ÇA ? hurlait-il en me fixant.

Je le regardais incrédule, j'étais blessée par ses propos, mais par-dessus tout, j'étais tétanisée à cause du ton qu'il avait utilisé pour me parler.

Me crier dessus m'atteignait plus que n'importe quelle autre action.

Mon père haussait constamment la voix sur moi, j'en suis devenue malade, effrayée, apeurée.

Chaque hurlement me ramenait à mon géniteur, me rappelait ses paroles à lui, provoquant une avalanche d'émotions se propageant en moi.

Les expressions faciales d'Alex venaient de changer instantanément, passant d'une crispation sans nom à un relâchement instantané.

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