Chapitre 13

12.1K 374 253
                                    



PDV : Plume.

Malgré l'estime que je portais envers Alex, qui avait je l'avoue, avait légèrement augmenté, puisqu'il n'avait pas jugé  ma manière à moi d'extérioriser, je ne peux pas m'imaginer dormir dans un seul et même lit avec lui.

- La rouquine ? Tu beugue depuis tout à l'heure devant cette chambre, gloussa-t-il en se rapprochant de moi.

- Il y a qu'un lit ! On fait comment ? questionnai-je, réellement troublée.

- On ne fait rien. Tu dors par terre, c'est tout, répondit-il d'un calme effrayant.

- Je dors par terre ? répétai-je, choquée.

- Il est clair que je mérite le lit. On réglera ça plus tard. Là, il faut se préparer, lança-t-il en ignorant mon indignation.

Un surplus d'informations s'accumulait en très peu de temps.

Les questions fusaient dans ma tête, créant un chaos sans nom à l'intérieur de moi. J'en avais assez de devoir décortiquer chaque phrase sortie de la bouche de quelqu'un.

Des phrases anodines se transformaient en problèmes complexes dans mon esprit, provoquant l'idéalisation d'un geste insignifiant de la part d'une personne : « Triture ma main autant que tu veux. C'est toujours mieux que de te laisser manger ta lèvre à ce point. »

Ou encore la diabolisation de propos si simples pourtant : « Tu ne trouves pas que tu avais déjà assez de bracelets, la rouquine ? Tu trouvais que c'était nécessaire d'en rajouter un autre ? »

- Plume ? Tu m'écoutes ? s'exclama-t-il en agitant ses mains activement de part et d'autre de mon visage.

Sa voix me fit sortir de cette transe, me focalisant alors sur lui et plus sur les quelques souvenirs que mon esprit ressassait.

- Mmh ? murmurai-je, attendant qu'il m'explique.

- Il y avait un mot sur le comptoir, on est convié à une soirée du lycée ce soir. Ça va nous permettre de nous intégrer et surtout de nous rapprocher un peu plus du fils du directeur.

- Johnathan O'Connell, susurrai-je, me rappelant soudainement du mail que j'avais lu dans la voiture.

- Une mémoire d'enfer, Spencer, ironisa-t-il en me bousculant pour entrer dans la chambre.

Mon sac ainsi que la cage de Sparks dans les mains, je le suivais.

- Il est 18 heures, la soirée commence à 20 heures, m'informa-t-il en sortant ses affaires pour les ranger dans les placards.

- On a le temps, me rendis-je compte, légèrement soulagée de ne pas, en plus de la pression de cette soirée, devoir subir celle d'être en retard ou de devoir se dépêcher.

- T'as pensé à prendre une robe ? me demanda-t-il en plantant ses yeux dans les miens.

Je hochais la tête négativement, n'ayant même pas eu l'idée d'en amener une.

Surtout que je trouve ça tellement moche sur moi. Chaque couleur que je portais ne faisait que ressortir ma peau pâle, une peau maladive...

Me dire que je devrais mettre une robe à une soirée où je ne connais personne me file la nausée.

J'ai tellement peur d'attirer l'attention négativement, de sentir les yeux de tout le monde sur moi, des yeux qui me jugeront à cause de ce que je mets...

- Tiens. Je savais que tu n'avais pas ce genre de robe à part celle qui servirait uniquement à traire des vaches, cracha-t-il en me la jetant.

Je la rattrapais par réflexe, et plus je l'analysais, plus je me rendais compte de la beauté de celle-ci.

Mafia academy Where stories live. Discover now